Thomas More, Campanella, Rabelais, Bacon Thomas More (16e siècle) est juriste et chancelier du roi d’Angleterre Henri VIII. C’est un catholique réformateur.

Dans Utopia (1516), il imagine une forme satirique de proto-communisme. Les Utopiens pratiquent mieux le christianisme, c’est sa façon de critiquer ‘Eglise de son temps.

Utopia contient 54 villes de 6000habitants, une taille idéale selon More. Le gouvernement d’Utopia est élu, et les citoyens sont égaux.

La terre est une propriété collective, travaillée à tour de rôle 6H/jour. Les revenus sont distribués par l’Etat, seul employeur. La vie quotidienne est très réglementée.

La religion est unique et se réduit à croire qu’il n’y a qu’un seul Dieu.

Ce projet a des aspects totalitaires, qu’on retrouve dans La Citta del Sole, écrit en 1602 par Campanella. Dominicain originaire de Calabre, il a des idées très avancées.

Suspecté de magie, il est emprisonné pendant 27ans. Il prône un communisme intégral, et est considéré comme un de ses précurseurs.

François Rabelais (16e siècle) est d’abord moine, prêtre et médecin. Il est l’auteur de Gargantua, où il décrit la vie des moines de l’abbaye imaginaire de Thélème.

La liberté règne. On a supprimé les horloges, les voeux de chasteté et d’obéissance.

Le but de la vie est de s’enrichir matériellement, spirituellement et intellectuellement.

La liberté est le bien le plus précieux de l’homme.

Francis Bacon (16e siècle) est l’auteur d’une utopie scientifique et technocratique, la New Atlantis (1620).

Il espère des résultats des progrès scientifiques et technologiques. Le gouvernement doit être confié à des savants non élus.

La science ne doit pas avoir de frontières, notamment celles imposées par l’Eglise, car Dieu a doté l’homme d’intelligence qui lui permet d’agir sur la nature. Il va envisager des manipulations génétiques et la création de nouvelles espèces.

il s’agit de maximaliser le stock monétaire d’or et d’argent principalement d’un Etat.

Pour les transactions quotidienne, on utilise la monnaie de billon, en cuivre parfois mêlé d’argent.

Pour les transactions différées dans le temps ou à distance, on utilise des lettres de change. La seule façon pour un état d’accroitre sa richesse est d’appauvrir ses voisins.

On agit essentiellement sur les droits de douane, à l’entrée et à la sortie.

Il faut faire entrer un maximum de métal précieux, et en laisser sortir le moins possible. Le mercantilisme domine l’économie politique au 16e et début 17e siècle.