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Les éléments du consensus

Du point de vue international, si la Belgique a vu le jour, c’est parce que les autres puissances européennes (surtout la France et l’Angleterre) l’ont accepté.

Du point de vue interne, il y avait un consensus entre les différentes forces qui composaient la Belgique (sociales, politiques, philosophiques, …) : avant 1830, la Belgique est déjà très divisée entre laïcs (séparation de l’Eglise et de l’Etat) et cléricaux, mais en 1830, ces 2 groupes se solidarisent. Un consensus social apparaît également entre patronat et travailleurs. Cette union entre groupes a priori fortement opposés se fait dans un seul but : chasser les Hollandais.

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Les historiens recomposent le passé de la Belgique

On n’enseigne plus le passé de la Belgique de la même manière qu’il y a 50 ans : la discipline, le discours historique s’est progressivement transformé. Pendant longtemps, le cours d’histoire devait convaincre les auditoires que la Belgique méritait la place qu’était la sienne dans le monde :

Jules Duesberg, ministre de l’enseignement en 1939, écrivit que dans les établissements d’enseignement, l’éducation doit être imprégner de l’admiration des gloires nationales et de la fidélité aux grands souvenirs. L’historien joue alors un rôle fondamental.

Théodore Juste, Histoire de la Belgique depuis les temps primitifs jusqu’à la fin du règne de Léopold Ier, 1868 est un historien connu qui écrivit cette ode à la Belgique. Il l’y représente comme étant le foyer de la civilisation occidentale. Pour lui, le type de message qui devait passer dans un cours d’histoire devait montrer que la Belgique était un Etat fort, ancien, prestigieux (on nourrit de 2

cette façon les nationalismes/patriotismes). Le titre que Juste donne à son ouvrage affirme que l’histoire de la Belgique ne commence pas en 1830, mais bien avant : la Belgique n’est pas une construction hasardeuse du XIXème s., mais une structure basée sur quelque chose d’ancien, sur des populations qui ont toujours voulu vivre ensemble  présentation déterministe de l’histoire qui combat ceux qui pensaient que la survie de la Belgique n’était pas assurée.

Henri Pirenne (1862-1935), professeur à 24 ans à l’université de Gand, va devenir un chantre du nationalisme belge. Il produit un ouvrage qui reste une référence : Histoire de Belgique, 7 vol., dans lequel il affirme que la Belgique n’est pas un Etat artificiel, mais qu’elle existe depuis le Moyen-Age  1830 = nécessité de l’histoire. Pirenne ne nie pas la dualité de race (il existe des francophones et des flamands dans le paysage belge) mais entre ces 2 races, il n’y a jamais eu de véritable conflit. Au contraire, elles ont toujours voulu vivre ensemble.

Les années 1970 constituent un tournant : c’est le début des publications d’histoires de Wallonie. On assiste en effet aux premières réformes de l’Etat  se développent des forces centrifuges qui vont avoir pour effet qu’une partie des historiens vont se sentir obligés d’écrire des ouvrages sur leur région/communauté, et plus sur l’ensemble de la Belgique.

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Le travail de l’historien

Les historiens ont tendance à considérer que leur rôle est fondamental. Il est possible de mesurer le degré de démocratie, d’ouverture d’une société en regard de la liberté de ton laissée aux historiens. On a en effet souvent utilisé les historiens comme des chantres du nationalisme ; l’historien a joué un rôle important dans la diffusion d’informations. Dans les régimes totalitaires, les historiens constituent l’une des professions les plus contrôlées. La Belgique n’a jamais été un Etat totalitaire, mais les historiens ont eu des pressions indirectes : l’histoire est toujours le reflet d’une époque et d’un lieu, l’historien est tributaire de la société dans laquelle il évolue  le travail de l’historien n’est jamais objectif. Cependant, il doit être honnête dans son approche : un ouvrage est scientifique s’il y a des notes qui permettent à n’importe de refaire la même démarche.

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