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-Le caractère unificateur de la démarche scientifique

en 1537, le mot « méthode » apparait. Cette année-là, le mathématicien Tartaglia prône le mécanisme plutôt que le vitalisme (forces vitales qui gouvernent la nature).

Jusqu’alors, c’était cette doctrine qui l’emportait dans les milieux scientifiques.

Tartaglia montre qu’il est possible d’expliquer des phénomènes naturels par des lois, celle de la physique. Les sciences de la nature commencent à se séparer des sciences humaines.

Au 15e siècle, la vérification expérimentale répétée dans des conditions identiques devient la seule preuve admise.

En 1543, deux importants progrès sont annoncés : 1. En astronomie, Copernic émet l’hypothèse de l’héliocentrisme,

2. En médecine, Vésale décrit de façon précise l’anatomie humaine, en pratiquant la dissection, interdite par l’Eglise.

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Relais techniques

l’imprimerie et l’estampe. Inventé en Chine, le papier arrive en Europe au 12e siècle, par l’intermédiaire des Génois et Vénitiens.

Il demeure longtemps un produit de luxe et ne commence à supplanter le parchemin qu’au 15e siècle. En 1455, à Mayence, Gutenberg invente l’imprimerie.

Les quantités restent modestes au début, mais les progrès de l’imprimerie jusqu’en 1550 sont foudroyants, et l’imprimerie s’exporte dans tous les grands centres urbains européens.

Cela induit une extension à la bourgeoisie de l’alphabétisation, alors réservée aux clercs et aristocrates.

L’estampe nait au début du 15e siècle. On encre une plaque de bois ou de cuivre avant de l’appliquer sur le papier.

Progrès connexe, l’usage des lunettes. On en trouve dès la fin du 13e siècle dans les deux régions riches d’Europe (Italie du Nord et Flandre).

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Relais géographiques

endroits où se produisent les contacts culturels qui facilitent l’expansion de l’humanisme.

Le premier est Avignon. De 1305 à 1378, les papes y sont installés. Pétrarque y passe quelques années, comme nombre d’intellectuels. Les idées et modes de l’humanisme vont se répandre en Europe du Nord et Nord-Ouest.

Le second est les guerres d’Italie.

Trois rois de France (François Ier, Charles VIII et Louis XII) descendent en Italie fin 15e-début 16e, pour y défendre les droits de la maison d’Anjou sur Naples.

Lors de ces campagnes, on ne fait pas que combattre. Ils entrent en contact avec les modes italiennes en matière culturelle.

La cour pontificale, sous Jules II (1503-13), possède deux oeuvres majeures de la sculpture

antique : 1. l’Apollon dit du Belvédère d’époque romaine, redécouvert au début du 16e. Il inspire notamment Raphaël.

2. Le Laocoon, oeuvre hellénistique, découverte en 1506 dans les régions orientales, qui va inspirer Michel-Ange.

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Le renouveau des études philologiques et la critique des textes sacrés

début du 16e siècle, on commence à étudier les textes sacrés d’un point de vue neutre, philologique.

Pour cela, la maitrise des trois langues (hébreu, latin et grec) est nécessaire. On crée des collèges trilingues.

Le premier est fondé à Henares de Alcala, en 1498. La connaissance de l’arabe est aussi utile, puisque certains textes sacrés ont été traduits en arabe.

En 1517, un second collège est fondé à Louvain. En 1530, François Ier en crée un troisième à Paris.

L’exégèse des textes comprend non seulement une étude philologique mais aussi des commentaires.

En 1440, l’italien Lorenzo Valla dénonce la fausse donation de Constantin, empereur romain du 4e siècle, qui aurait donné à l’évêque de Rome le pouvoir suprême sur la chrétienté.

Etudiant le texte de la donation, Valla remarque que le vocabulaire employé dans le texte n’est pas celui de l’époque, mais du 8e siècle.

C’est donc un faux texte fabriqué dans une abbaye. Cela arrange les souverains, opposés à un trop grand pouvoir du pape.

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Le mécénat

la protection et l’entretien des artistes et intellectuels par les puissants et les riches se répand d’abord en Italie. L’exemple le plus célèbre est celui de Laurent de Médicis.

Les papes sont également de grands mécènes. Pour les artistes et intellectuels, c’est le signe d’une reconnaissance individuelle.

À la Renaissance, l’artiste va devenir un personnage plus important, mieux considéré, qui va signer ses oeuvres. Léonard de Vinci cultive l’individualisme, en disant qu’un artiste ne doit pas imiter la manière d’autrui.

Le progrès technique (les lois de perspective, la peinture à l’huile) permet d’individualiser les portraits.

En Allemagne, Albrecht Dürer est le premier peintre graveur à commercialiser lui-même ses oeuvres qu’il signe.

Quelques écrivains commencent à jouir d’une notoriété internationale, comme Rabelais et Machiavel.

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Quelques humanistes

l’italien Jean Pic de la Mirandole est un philosophe, érudit et linguiste, personnage important protégé par Laurent de Médicis.

Il a des idées avancées et dangereuses pour sa sécurité car va à l’encontre du message de l’Eglise. Il dit que l’homme peut se transformer et progresser, en dominant ses instincts.

Il est libre de ses choix et seul responsable de ses actes.

Il donne une vision démiurgique d’un homme créateur de lui-même. Ces idées sont partagées notamment par l’écrivain Rabelais.

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