Détail, contrôle et ritualisation : les trois éléments de la culture bourgeoise
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Elle dégage trois grands éléments pour rendre compte cette culture particulière :
- L’art du détail : pourquoi l’art du détail car elle observe que ces bourgeois se caractérise par la très grande attention qu’ils vont portés au détail. Elle se livre, notamment à des discussions sur les codes vestimentaires, l’art de s’habiller, et observe qu’il y a le souci du détail et que ce détail vise à la discrétion et à la neutralité. L’habit bourgeois est opposé à l’habit noble et à l’uniforme, il se doit être à la fois discret et neutre et en même temps doit permettre l’affirmation de l’appartenance à ce groupe, et de reconnaitre celui qui y appartient. Et cette affirmation et cette reconnaissance passe par d’infimes détails que chacun reconnaitra entre eux. Ainsi, il faut maîtriser ces codes vestimentaires sinon l’individu sera reconnu comme intrus.
Si tout ces détails font l’objet d’une description aussi fine c’est qu’ils sont éminemment significatif, bavard : il rapporte, exprime, à la fois l’appartenance à la bourgeoisie et à la réalité de la culture bourgeoise (un rapport au monde spécifique).
- Le contrôle de soi : Il y a une forme d’ascétisme bourgeois qui vise à dépasser l’Etat de nature, qui vise à libérer l’individu de ses instincts naturels. Et ce que Weber va reconnaitre comme une spécificité du luthérianisme, se trouve observable chez les bourgeois catholique chez lesquelles ont va pouvoir retrouver une maitrise extrêmement importante d’intériorité, qui va régler les conduites. Cette maitrise s’acquiert, donc fait l’objet d’un apprentissage, au cours des processus de socialisation du bourgeois.
Et cette maitrise de l’intériorité renvoie à la notion d’habitus, qui peut se définir comme un ensemble de disposition durable où sont intégrés les expériences passées et une formes d’extériorisation de l’intériorité. Intériorité effectué par la socialisation. Et cet habitus va fonctionner comme une grille de perception capable d’inspirer des activités divers. C’est donc un système de disposition ou inclination, plus ou moins inconsciente en lien avec sa culture, ses origines. Elles sont durables dans la mesure où elles sont enracinés, résistantes aux changements. Donc l’habitus est un système de schèmes acquis et vont fonctionner comme un principe de perception, organisateur de l’action.
- La ritualisation du quotidien : Elle explique que le « ça se fait » de la bourgeoisie est finalement légal de « ça s’est toujours fait de la tradition » , c’est-à-dire qu’on va légitimer tel ou tel pratique par le « ça se fait », de même que la tradition va légitimer tel ou tel pratique par le « ça s’est toujours fait ». Derrière il y a l’idée de la force de légitimation du « ça se fait » et du pouvoir de légitimation de ses propres pratiques, par la classe bourgeoise, comme classe dominante. Elle explique que le quotidien du bourgeois est un quotidien qui donne à voir quantité de rite et que la réalité de la vie quotidienne est soumise à une forte ritualisation, depuis les manières de tables (qui passe par un apprentissage), etc. Pourquoi ritualisation estelle importante chez eux ? parce que cette ritualisation instaure ce système de contrainte, c’està- dire de choses, obligations à respecter, suivre.
Par exemple, le repas est un moment important par sa quotidienneté mais aussi parce que c’est un moment priviligié de socialisation au cours duquel vont se transmettre tout un système de connaissance, de pratiques de la culture bourgeoise et de la culture spécifique de la famille. Ainsi, le repas c’est le moment où l’on mange mais où l’on apprend la manière de se comporter, etc, c’est-à-dire le passage de la nature à la culture : Avec repas interdit la