Santé individuelle et santé collective
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Une personne devient malade parce qu’elle est exposée à un risque proximal. Ce risque proximal est son mode de vie, ses habitudes, etc. Pour comprendre la santé d’une personne, on doit s’intéresser à son contexte de vie, son contexte social qui a un lien avec le contexte politique. La santé est très fortement influencée par le contexte social. On regarde sa position sociale qui influence énormément la santé et peut donc apporter une exposition à un « risque proximal ». Un risque proximal est un risque qui fait un lien extrêmement clair entre le fait que je suis face à des facteurs de risques et que je développe une maladie. Par exemple, une personne qui fume beaucoup et développe un cancer des poumons, une personne qui mange tous les jours des hamburgers et développe une obésité, etc. Une fois exposée à ses risques, la personne est malade. La maladie a des conséquences économiques et sociales. La santé n’est pas améliorée si on s’intéresse uniquement aux risques proximaux mais il faut aussi s’intéresser aux déterminants sociaux (= risque distaux).
L’approche dans l’offre de soins de santé fait un lien avec les soins de santé, le bien être de la personne, la maladie, l’environnement, la prospérité et la réponse comportementale et biologique du patient. Les soins de santé ne servent pas uniquement à traiter la maladie mais doivent aussi aider à renforcer la capacité des personnes à se prendre elles-mêmes en charge et à faire face à toute une série de générant du contexte, environnement social, environnement physique, capital génétique, qui vont influencer leur santé. La santé a un aspect de prospérité qui peut apporter un bien-être ; la santé coûte de l’argent, de l’argent qui ne peut plus être investi à d’autres choses qui pourraient améliorer de manière plus durable et plus efficace la santé (ex : construction d’écoles, d’égouts).
Si on veut seulement traiter la maladie qu’on a détectée chez les gens, si on ne considère pas les personnes comme des êtres humains mais comme une machine, on offre des soins de santé en fonction des besoins de la personne. Les besoins sont tout ce qu’on peut de manière objectif identifier comme étant des problèmes de santé dans la population. On organise donc l’offre en fonction des besoins, en fonction de ce que les gens demandent. La demande est ce que les gens expriment. Il faut qu’on s’intéresse en même temps au besoin et à la demande. La santé est beaucoup plus globale que d’être malade ou pas malade, que d’être décédé ou vivant. On doit donc s’intéresser à la maladie, aux besoins des gens et sur ce que les gens font. Le meilleur est que l’offre répond au besoin et à la demande. Le pire est quand l’offre ne répond ni au besoin ni à la demande ; il est possible qu’on induit la demande lorsque les gens ne demande rien (ex : médecins qui opèrent tout le monde pour gagner plus d’argent). On peut aussi être confronté à des médecins qui imposent aux gens une offre qui correspond à un besoin alors que ces personnes n’ont rien demandées. Par exemple, tous les enfants sont obligés d’être vaccinés contre la poliomyélite. Il y a aussi le fait que le besoin n’est pas ressenti ce qui apporte une offre non assurée ou que la demande ne soit pas satisfaite, car elle ne correspond pas au besoin. On peut avoir des besoins ressentis qui ne seront pas satisfaits et une demande qui est satisfaite mais qui ne correspond pas au besoin. Conséquences, on a besoin d’un prestataire, d’un médecin, connaissant et capable de tenir compte de la trajectoire de vie de ses patients, y inclus les risques, les facteurs protecteurs et l’ensemble des problèmes de santé. Un médecin qui connait le contexte familial et du voisinage de ses patients et les capacités propres de la personne. Ce médecin a le besoin de faire le lien entre la santé individuelle et la santé communautaire, lien avec le contexte de vie au niveau de la dimension médicale, de la dimension sociale et de la dimension environnementale.
L’équipe de soins primaire, centré sur les personnes en contact direct avec les patients, au centre d’un réseau (OMS 2008). Au centre de tout, il y a l’équipe de soins primaires qui sont des soins continus, complets, centrés sur la personne. Là, on a les infirmiers, les généralistes. Tous les autres soins de santé fonctionnent en appuis de l’équipe centrale, comme les services d’urgence, la chirurgie, la clinique du traitement du diabète, etc.