Filtrer les éléments par date : juillet 2014

l’île n’est plus conçue comme un lieu hostile mais une réalité face à laquelle il faut réagir. Parfois même idée d’en devenir solidaire = interaction entre l’homme et la nature.

- En rêvant la profondeur de l’île, on est tenté de sonder sa propre profondeur selon Bachelard = quête de son intériorité.

Il s’agit de déchiffrer un mystère = c’est le règne du rêve qui s’instaure. Dans l’île mystérieuse, Sirus Smith est totalement interloqué par l’atmosphère surnaturelle qui règne dans l’île = elle recèle une île dans l’île, en fait une grotte, qui abrite le Nautilus du capitaine Nemo.

persuadé que Vendredi n’a jamais rien mangé d’autre.

rituel ou appétit pervers. La dernière thèse l’emporte, car le récit est à la 1ère personne.

voyeurisme quant s’obstine à observer les côtes et les festins à la longue vue + évocation des restes humains plutôt incroyable.

- Robinson a en charge l’éducation d’un cannibale, qui donne une interprétation différente de l’anthropophagie = il s’agit de prisonniers faits lors d’une guerre ; mais Robinson reste attaché à une idée de naturel chez les sauvages (notion de gourmandise).

→ Les 2 grandes thèses de l’anthropophagie s’affrontent en un dialogue

mais comment contourner l’interdiction biblique du meurtre ? Robinson va attendre l’injonction divine lui commandant d’agir : cherche des signes pour passer à l’acte et va interpréter comme le bon moment la fuite de Vendredi.

est-il juste de condamner des gens qui ne nous ont fait aucun tort ? Peur de s’attirer une nouvelle malédiction (depuis sa désobéissance à son père, sorte de péché originel, il craint un autre châtiment).

l’empreinte du pied affole Robinson, qui perd d’un coup tout la belle assurance de sa raison ; puis, découvre sur le rivage les restes des festins cannibales = peinture d’un théâtre sanglant (forme circulaire, comme une arène : délectation de l’horreur conçue comme un spectacle).

dans Sa Majesté des mouches de Golding, les plus petits des enfants ont peur d’une bête qui viendraient les dévorer.

Robinson perd le compte des jours durant sa maladie et ne le retrouvera pas de manière exacte = en général, plutôt un fantasme.

Perec évoque une abolition du temps (repli et oubli) ; dans les utopies en général, le temps est toujours rythmé par les mêmes activités, pour donner une impression de cyclicité + pas d’évènements trop marquants pour instaurer une certaine stabilité (mais une certaine monotonie) = l’utopie est en lutte contre l’histoire (elle est terrible et ses leçons ne portent jamais leur fruit, puisque tout recommence ; tout est instable et peut basculer d’un moment à l’autre).

Pas de place pour la fantaisie ni pour les passions humaines, qui conduisent, selon les utopistes, à des catastrophes = constante de la lutte contre l’amour humain pour le bien de tous.

l’île est cet endroit où l’on se heurte à des phénomènes difficilement explicables.

· La mission du héros civilisateur par la science va mettre une ardeur particulière à l’édification d’une maison = Robinson en construit plusieurs, ce qui est le symbole de son illusion de toute puissance (il s’en prétend le roi, et y instaure la civilisation et un ordre). Chez Jules Verne, la demeure est haut perchée (Granit House).

→ Dans la République, Platon évoque une Athènes idéale où les demeures, toutes semblables (circulaires, ouvertures tournées vers l’intérieur de la cité) forment un rempart pour la cité = isolement et autarcie.