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Objections

A. Problème d’incomplétude

En cas de situation ne présentant aucun facteur d’extranéité, le relativisme est en mesure de déterminer si le comportement posé fut juste ou pas. Exemple : infanticide dans une culture qui l’admet, cela sera considéré comme moralement

acceptable pour le relativisme moral. Il est clair qu’il n’en va pas de même pour un universaliste convaincu que le seul fait qu’il soit admis dans une culture ne puisse suffire à le justifier. La même difficulté vaut pour le relativisme interprétatif même en cas d’absence de facteur d’extranéité.

Dès qu’intervient un facteur qui brise l’uniformité de la situation, les choses deviennent plus complexes, même pour un relativiste :

‐ Appartenances multiples d’un individu.

‐ Personnes impliquées appartenant à des cultures différentes.

‐ Acte posé à l’étranger.

Si l’on compare avec le droit international privé, en cas de facteur d’extranéité, il existe une procédure à suivre dans chaque domaine du droit pour déterminer le juge compétent et ensuite le droit matériel applicable, un relativisme moral ne prévoit pas de tels critères. B. Régression au subjectivisme Une autre difficulté est que si l’on accepte de reconnaitre les micro cultures au point de considérer chacun comme porteur d’une culture individuelle propre, on peut rapidement glisser à un subjectivisme radical, car chaque acte ne pourra être interprété ou jugé qu’à partir de la culture particulière de son auteur. Le relativisme est muet en cas de situation multiculturelle. Ce qui nous importe ici c’est qu’il ne propose pas de critère pour définir l’échelle à laquelle nous devons opérer. Est ce qu’on prend en compte les familles culturelles, ou les cultures particulières, voire les sous cultures. Le droit international privé ne rencontre pas ce type de problème de façon aussi radicale car les territoires des états sont fixés indépendamment.

Le problème d’incomplétude a trait à la question de savoir si un comportement dont l’auteur est romain mais dont la victime serait florentine devrait être interprété comme un comportement romain. La régression du subjectivisme quant à elle a trait à la question de savoir si Rome doit être considéré comme le nom d’un pays, d’une ville, d’un quartier. Poussé à ce point le relativisme se rapproche de facto du nihilisme, même si la logique reste différente. C. L’idée de critique interne

Lorsque l’on fait face à des personnes de différentes cultures, l’on va être tenté de recourir d’abord à la critique interne avant de recourir à la critique externe, avec le sentiment que la première est plus forte que la seconde.

Exemple : Nous sommes convaincu que le port du voile soit moralement problématique, ma critique interne va s’intéresser de près au Coran et tenter de montrer qu’il existe aussi dans le Coran des passages qui sont incompatibles avec le port du voile. Quant à ma critique externe, elle va se baser sur des principes que ne partage pas nécessairement mon interlocuteur et tenter de le convaincre. La critique va toujours être minimalement interne puisque l’idée même d’argumenter avec

un interlocuteur présuppose au minimum l’accord sur le fait que l’on veuille normer nos actions et sur 2 ou 3 valeurs communes qui vont permettre l’amorce du dialogue.

Une critique interne au sens plein du terme est une critique qui ne prend appui que sur des éléments du système incriminé afin d’en critiquer d’autres composantes.

Politiquement : montrer chez l’autre une contradiction interne et le forcer ainsi à la réduire est plus porteur que d’indiquer un désaccord entre lui et moi.

Pédagogique : la critique interne force à parler à une personne en utilisant son propre langage.

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