Qu’est ce que l’éthique ?
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L’éthique peut d’abord être présentée comme une branche de philosophie. Cette dernière a pour objet des questions fondamentales relatives au sens même de nos existences et à la compréhension profonde de notre humanité et du monde qui l’entoure. La philosophie se subdivise en différentes branches qui s’intéressent ainsi à la nature de la réalité (ontologie), à la vérité (épistémologie), la beauté (esthétique), la signification (philosophie du langage), la validité du raisonnement (logique), la vie (philosophie de la biologie), la bonté et la justice (éthique, philosophie politique), etc. Le but n’est pas d’établir une distinction entre éthique et morale, ni de baliser de manière rigide les champs respectifs de l’éthique et de la philosophie politique. Nous utiliserons indifféremment les termes éthique et morale. Leur différence n’est que étymologique, l’un renvoyant au grec et l’autre au latin, chacun d’eux renvoyant à l’idée de comportement.
Néanmoins, l’éthique s’intéresse plutôt aux comportements individuels et la philosophie politique s’intéresse davantage à l’organisation de nos institutions, de notre polis, tant sur le plan substantiel que procédural. Les liens entre les deux sous – disciplines de la philosophie pratique sont nombreux. Lorsqu’on parle de justice on parle de l’idée d’une allocation juste de droits et obligations dans la société. Il s’agit d’une démarche éthique analytique au sens large :
‐ un style dialogique qui évite le jargon et qui recourt à des définitions et à des propositions claires, explicites afin de permettre un échange des raisons, des formulations d’objections et de contre propositions.
‐ Une dimension constructive au sens ou il ne s’agit pas seulement de comprendre les motivations des personnes et la généalogie des positions qu’elles défendent. Il y a ici une foi dans la possibilité de proposer des principes éthiques d’action et d’organisation sociale qui puissent prétendre à une certaine légitimité. Exemple : le fait que je sois issu d’une famille communiste ne doit pas être pris comme argument pour retirer toute légitimité à mes propos politiques.
‐ Cette dimension constructive implique que la philosophie en général et l’éthique en particulier ne soient pas contraintes de se limiter à poser des questions, sans jamais pouvoir y répondre. Il faut s’efforcer d’apporter des réponses là où il est possible de le faire. Comme dans les sciences naturelles, chaque réponse ouvre un champ de questions nouvelles, mais ça n’implique pas que cette réponse n’en soit pas une et qu’elle n’apporte rien.