Le mariage des interdits judiciaires et des mineurs prolongés
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Roméo peut‐il épouser Juliette si Juliette est sous interdiction judiciaire ?
Des mesures existent pour protéger une personne et éviter qu’ils ne soient victimes de personnes qui pourraient les abuser. La catégorie la plus forte est celle de l’interdiction judiciaire (problèmes extrêmement graves qui vont faire que l’on va considérer que tout acte est nul selon l’article 502 C jud). Donc Roméo ne pourra pas épouser Juliette vu qu’il y a une incapacité totale d’exercice. Cette mesure d’incapacité va faire qu’on dira que l’acte est nul ! On présume de manière irréfragable l’absence de discernement. Comme le mariage est un acte éminemment personnel, on ne supporte pas la représentation en Belgique ! Comme c’est un acte qui ne tolère pas la représentation, même si cet interdit peut se voir désigner un tuteur, celui‐ci ne peut pas dire oui pour un mariage à sa place !
Roméo peut‐il épouser Juliette si Juliette est sous minorité prolongée ?
L’idée est de dire que certains enfants ont un handicap mental tel à la naissance qu’ils n’arriveront jamais à l’âge adulte mentalement. L’idée était donc de créer un statut d’incapacité spécial pour eux et de prolonger l’autorité parentale.
Est‐ce que cette personne sous minorité peut se marier ?
C’est toujours un vaste débat sur la sexualité des handicapés mentaux. L’idée est que la minorité prolongée assimile le mineur prolongé à un mineur de moins de 15 ans qui est frappé d’une incapacité totale d’exercice (art 487bis C civ). Cela s’expliquait aussi parce qu’à l’époque, en matière d’âge les filles pouvaient se marier à partir de 15 ans et les garçons à partir de 18 ans.
Donc on présume aussi irréfragablement qu’ils n’ont pas de discernement. Les travaux préparatoires sont clairs et ne prévoient pas la possibilité de demander une dispense !
Quelle nullité ?
‐ Textuelle : art 502 C civ
‐ Obligatoire
‐ Relative : nullité de protection de l’interdit ou du mineur protégé (par analogie) : c’et uniquement
l’handicapé ou le représentant légal qui peut demander la nullité légale. Seul le représentant légal de
l’interdit judiciaire ou du mineur pourra demander la nullité. On appliquera le délai de prescription de 10 ans.