Mémoires Européennes: Frau Steinbach, Wprost, Vaclav Klaus
- Publié dans Histoire
- Wprost („Direct“), Pologne
- Le 3e hebdomadaire par chiffre des ventes en Pologne
- Erika Steinbach (CDU), et Gerhard Schröder (SPD)
- Wprost („Direct“), Pologne
- Le 3e hebdomadaire par chiffre des ventes en Pologne
- Erika Steinbach (CDU), et Gerhard Schröder (SPD)
- Robert Moeller, War Stories, 2001
- Le Bund für Vertriebene : association des expulsés. L'allemagne a pu canaliser la masse de
réfugiés grâce à cette association.
- Bundesministerium für Vertriebene, Flüchtlinge und Kriegsgeschädigte (1949-1969)
Ministère fédéral des expulsés, des réfugiés et des sinistrés de la guerre
- Coordination de l‘intégration
- Les indemnisations, les aides financières
- Projet d'enquête orale pour garder une histoire de ces terres allemandes perdues
- Lastenausgleichs- und Bundesvertriebenengesetz
- Dokumentation der Vertreibung der Deutschen aus Ost- Mitteleuropa
Bénès : (premier ministre tchécoslovaque). Tous les allemands dans le territoire de la Tchécoslovaquie d’avant Munich seront expulsés et renvoyés de l’autre côté des frontières. En Pologne, à l’est, on craint de ne pas pouvoir gérer le retour de tous ces Allemands.
Après 45, on assiste à la naissance d’une association des expulsés, qui tient des congrès annuels (discours douteux sur une injustice faite à l’Allemagne,…) ainsi qu’un ministère pour les expulsés (Bundesministerium für Vertriebene) et victimes de guerre, qui donne des aides financières, coordonne l’intégration,…on veut aussi préserver la culture (cuisine, folklore,…)
- Par le gouvernement en exil à Londres et par le gouvernement Tchechoslovaque à Prague > 1948
- Perte de la citoyenneté tchécoslovaque pour tous ceux qui ont pris la nationalité allemande ou hongroise entre 1938 et 1945
- Confiscation des biens sans indemnisation pour personnes “non-fiables”
- Allemands ou hongrois, indépendamment de leur citoyenneté
- On utilise pour avoir les noms les recensements organisés depuis 1929, période où les minorités étaient protégées et que les gens ne craignaient pas de révéler leur origine.
Postoloprty, 6 juin 1945, dans la Région des Sudètes. Au départ il s’agit d’une région tchécoslovaque. Pendant la guerre elle fut envahie par les Allemands puis retournent en Tchécoslovaquie après celle-ci. Le 6 juin 1945, se sont 700 à 200 Allemands qui sont tués par les civils et l’armées tchèques.
- Molotov – Von Ribbentrop et l'Ukraine Libre
- Barbarossa et l'Ukraine Libre : des Ukrainiens libres accueillent les Allemands. Ils ne veulent pas des Soviétiques. Ils ont consciences du danger soviétique.
- Collaboration, Guerre civile, anticiper un nouveau Lausanne : Les Ukrainiens se sentent lésés. Ils veulent maintenant leur indépendance. Ils collaborent avec les Allemands dans l’espoir de l’octroi d’une indépendance. Mais pour espérer cela il faut créer un territoire homogène ethniquement. On profite de la guerre pour cela ;
- Minorité polonaises, on veut les expulser ce qui mène à une guerre civile et on anticipe un nouveau Traité de Lausanne
- Minorité Juive, les Allemands s’en chargent
Les Allemands ne veulent pas d’un Pétain ukrainien. Ils veulent que cela soit leur vrai territoire. Les Allemands traitent mal les Ukrainiens. La collaboration n’est pas leur option. Dès lors retour vers les partisans communistes et augmentation du nationalisme pour une Ukraine libre.
- Un échange de population entre Etats frères Socialistes : En 1944, l’Union Soviétique revient en Ukraine et chasse les Allemands. Pologne et Ukraine sont donc toutes les deux soviétiques maintenant. Cela permet un échange des population entre ces deux états.
- 2 100 000 polonais et juifs expulsés d'Ukraine
- 450 000 Ukrainiens expulsés de Pologne
- Opération Vistula, 1947 : expulsion de force de 200 000 ukrainiens
On présente bien sûr tout cela comme une action humanitaire.
- Le partage de la Pologne, Septembre 1939, Katyn et le sort des juifs : septembre 1939, pacte de non-agression ; Hitler prépare son invasion de l’URSS tandis que Staline galère pour organiser son armée et sa défense. Ils récupèrent chacun un morceau de la Pologne. Les Juifs savent d’avance qu’Hitler ne leur est pas favorable. Une partie d’eux fuient de la zone allemande de Pologne pour celle soviétique.
- Opération Barbarossa, Juin 1941, et l’évacuation de 450.000 juifs polonais : lorsque l’Allemagne envahit la Pologne, mouvement de réfugiés vers les soviétiques (ils pensent être mieux traités). Les Juifs trouvent refuge mais n’aiment pas vraiment les réformes staliniennes (puisqu’ils sont commerçants ou souvent de profession libérale). En 1941, Hitler viole le pacte -> 450 000 juifs sont déplacés vers l’arrière du pays (opération Barbarossa), à peu près les seuls juifs polonais qui survivront au génocide. L’incident de Jedwabne c’est passé quelques jours après l’invasion d’Hitler en zone soviétique. D’où l’idée que les Polonais catholique ont devancé les troupes allemandes et leur action d’extermination des Juifs.
- Le gouvernement de Lublin et le retour des « judéo-bolchéviques » : C’est le gouvernement d’union nationale communiste de Staline. Il est formé en grande partie de Juifs qui s’étaient réfugiés en Union Soviétique. C’est ce gouvernement que Staline installe après son imposition dans la ville de Varsovie. Cela contribue à leur donner une image de collaborateurs pour les Polonais catholiques qui sont eux alliés à l’Allemagne. Beaucoup de ces Juifs après la guerre décident de quitter la Pologne. Ils se sentent totalement rejetés ; ils vont dans des camps de réfugiés.
- Kielce, Juillet 1946, et l’exode vers les camps de DP’s en Allemagne : A la suite de manifestations, des juifs sont tués un an après la fin de la guerre ; dans ce climat très violent, les juifs ont plutôt intérêt à chercher la protection du côté de l’armée rouge. De plus, des centaines de milliers de juifs ont quitté la Pologne et les pays d’Europe centrale puisque leur retour était impossible pendant la guerre.
-> Les soviétiques se présentent en libérateurs des peuples opprimés (alors que la plupart de ces « peuples opprimés » ne sont pas forcément pour un régime communiste…)
Massacre lors duquel des polonais s’en prennent aux juifs du village, les enferment et brûlent la grange ; paysans embarquent leurs biens et s’en retournent chez eux après une extermination totale.
- Documentaire réalisé sur cela ; Jan Gross, historien, se souvient avoir vu quelque chose comme ça dans les archives (mais il n’y avait pas cru) à livre où il essaie de reconstruire ce qui s’est passé.
- Controverse en Pologne : grande victime de l’Allemagne nazie mais on voit bien qu’ils ont eux-mêmes organisés ce massacre.
- Une histoire polono-juive d'antisémitisme atavique ?
- Le carmel d’Auschwitz : On a fait du lieu un musée et on s’est gardée de dire qu’avant d’y tuer des Juifs on y avait tué des antifascistes polonais.
- Kielce, les purges de 1968 : Après la guerre, quand les Juifs retournent dans leurs maisons, il y a de nouveaux pogroms. On ne veut pas de leur retour.
- Shoah (Lanzmann) montre bien que les paysans polonais, le long des voies vers Auschwitz, savaient parfaitement ce qu’il s’y passait. Plusieurs faits nous conduisent à nous demander si les Polonais étaient vraiment sous des ordres allemands lors des différents massacres.
- Mais où sont les allemands ? Peut-on croire que les allemands n'y soient pour rien ?
- Continuité géographique : Des polonais quittent l'Ukraine pour leur pays d'origine, des allemands quittent la Pologne,... Dès qu’on bouge une population, on produit des effets en chaîne : exemple du génocide arménien : populations déplacées -> lorsqu’elles arrivent où on veut les mettre, d’autres sont là ; on déplace ceux-ci,… etc. !
- Unité chronologique 1943-48 : au même moment, épuration en Inde, au Pakistan et en Israël.
Jusqu’en 43, l'Allemagne avait globalement une très bonne situation : elle est riche du fait de sa position dans le conflit. A partir de 1943 et 1948 la période est beaucoup plus difficile suite aux bombardements, l’hyperinflation, les émigrés, etc… L’Italie et l’Europe de centrale ont vécu la même chose.
- Mobilité accélérée et homogénéité ethnique
- « Rapatriement » : déplacement des minorités pour avoir des états homogènes.
- État Providence : Pologne, France, Belgique,… Transferts d’argent plus facilement acceptés dans une population homogène (transferts de l’Etat vers le citoyen) Société mono-ethnique créée entre 38 et 48, comme l’Europe ne l’avait jamais connue.