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§2 – Thomas d'Aquin

Il accroîtra la sécularisation de la politique.Il affirme qu'il n'y a pas d'objectivité politique. C'est un dominicain qui va se consacrer à l'étude.

Sa vie sera très humble et discrète dssimulant une oeuvre théologique et philosophique considérable.

Il est né à Aquin en 1224 dans l'Italie du Sud. Son éducation commencera à l'âge de 5 ans. Il est envoyé à l'abbaye bénédictine du Mont Cassin.

Il partira ensuite pour Naples et entrera chez les intellectuels dominicains. Il passera par la suite à Paris ainsi que Toulouse.

Il apprendra à Paris la philosophie sous la direction d'Albert Legrand venant juste de traduire Aristote. Thomas enseignera ensuite à l'université de Paris.

Il sera par la suite un des proches de Louis IX et voyagera énormément par la suite. Il reviendra à Paris en 1268 au moment de la querelle sur l'aristotélisme.

Durant ce séjour parisien , Thomas composera La somme théologique contenant de nombreux aspects politiques. Il finira sa vie en Italie en 1277.

Sa pensée ouvre la voie vers la sécularisation de la politique. Sa pensée est ouverte au retour de l'Antiquité profane.

Aristote est de retour. L'oeuvre de Thomas est une synthèse entre le comprendre (intellegere) et le croire (credere) soit entre Aristote et l'Eglise. Il réconciliera la loi divine et la loi naturelle.

La grande audace de Thomas d'Aquin fut de baser sa pensée sur certains auteurs tels que Cicéron ou Aristote. Cette audace met fin à la théocratie médiévale. La pensée de

Thomas sera source de nouveauté pour la politique des royaumes occidentaux. Selon lui, il y a chez l'Homme une double nature : l'âme et le corps, il y a deux fins. Il transpose cette description de l'Homme à la politique : il y a un pouvoir profane et un pouvoir religieux.

Puisque l'homme est à la fois temple et spiritualité, la société est également profane et religieuse.

Chez Thomas d'Aquin , la part religieuse est prédominante car le corps n'est que le temple de l'âme.

Selon lui, le pouvoir était regardé comme une malédiction. Depuis le péché originel l'homme subit la domination de l'homme par l'homme, il est soumis au pouvoir.

Cette vision était très différente de celle donnée par Aristote (animal politique) affirmant que le pouvoir appartenait à la nature.

Thomas reprend cette idée dans un recueil de 1265 le De regno. On voit ici tout le souffle d'Aristote ainsi que beaucoup d'originalité.

Il reconnaît les origines naturelles du pouvoir et selon lui, par la grâce de Dieu, l'homme a été rétabli dans ses dispositions naturelles.

Nous avons ici un renversement de la pensée de Saint Augustin affirmant que l'homme, par son péché, avait été écarté de la grâce et qu'il y avait donc une rupture entre la nature et la grâce et que la nature avait été marquée par le péché originel.

Pour Thomas, la nature est rétablie, on peut s'ouvrir à elle.

Thomas ouvre la nature à la grâce de Dieu et donne une légitimité à la société humaine.

Il répète que l'homme est par nature un animal civique, politique, qu'il a besoin du groupe pour vivre. La société est donc naturelle.

Thomas d'Aquin explique cette nécessité de l'Assemblée par l'intelligence humaine et par ses limites. L'homme est un être de savoir, « c'est un être de raison ». L'intelligence humaine unique ne suffit pas.

L'intelligence humaine a besoin d'être associé. L'homme est à la merci des autres espèces à cause de sa faiblesse physique et doit donc s'associer.

L'existence du langage démontre la nécessité de l'essence des idées.

Cette vie en société a besoin d'un cadre plus large que la simple famille et un pouvoir politique est donc nécessaire car pour vivre ensemble, les êtres humains ont besoin d'une tête. « Les abeilles ont besoin d'une reine, les hommes d'un roi ».

Il se pose alors la question du bien commun. Il y a une définition spirituelle chez Saint Thomas de cette question. Selon lui, le bien commun a une finalité chrétienne. Pour lui c'est une vie heureuse à la fois sur la Terre et aux cieux.

Chez Thomas d'Aquin, il n'y a pas de vision démocratique. Il réfléchira sur le meilleur régime politique et proposera une bon régime mixte. Il y a une vision de la République romaine qui s'impose.

Dans ce régime mixte les gouvernants et gouvernés sont liés par une réciprocité.

Thomas proposera quelques développements sur le tyrannicide. Lorsque le Roi néglige le bien commun, Thomas parlera de la révolte en la justifiant qui peut aller jusqu'à la violence et au meurtre du tyran.

Toutefois, cela ne doit pas ressortir de la volonté individuelle : « il serait inacceptable qu'un individu tue un tyran de sa propre initiative. Les bons rois sont des tyrans pour les mauvais »

L'initiative doit venir des sujets. Cette idée sera reprise par la suite avec le néo-thomisme au XXème siècle dans les cercles thomistes avec Jacques Marithain.

Pour qu'il y ait tyrannicide, il faut violation de la lex divina. Cette loi divine protège l'être humain pas juste l'image de Dieu.

Cependant, selon Thomas, le tyrannicide n'est pas recommandable. Il l'explique par la tyrannie de Denis. « Comme les habitants de Syracuse désiraient tous la mort du tyran Denis, une vieille femme priait pour qu'il demeure tout au contraire

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