Caton
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Caton va voir se forger tout un mythe autour de la Rome victorieuse toute sa vie (232- 149). Caton est propriétaire et va cultiver la terre. Il participera à l’État, et deviendra un homme d'Etat conservateur. Ce n'est pas un idéaliste.
Il suivra le curus honorum ce qui le mènera au Consulat en 195 puis à la Censure qu'il exercera avec beaucoup de rigueur. On l'appellera alors censorius : le censeur extrême. Caton écrira beaucoup et en latin. Il est en fait attaché à l'identité romaine. Caton est très moqueur dans ses écrits, il est souvent cruel.
On lui doit De re rustica et de nombreux discours. On trouve en fait ici les prémices de l'identité romaine, les annonces d'une pensée nationaliste. Caton va représenter cet idéal romain, l'idéal de la royauté romaine. Il mettra en avant le personnage du soldat-laboureur. Il hait les utopies.
Ce modèle est une pratique exigeante alors qu'à Rome on se dirige vers le luxe, Caton désire la simplicité.
Cet auteur s'intéressera beaucoup à ce qu'il se passe à Rome. Il s'oppose à une possible venue de la décadence. Il affirme que la ville de Rome a besoin d'être épurée. Il fera chasser du Sénat tous ceux qui ne sont pas dignes de la place dont Manius qui avait embrassé sa femme en public.
Il va s'attaquer à tout ce qui va contre les bonnes habitudes, c'est-à-dire le luxe. Caton se moquera des gens pouvant se délecter un peu trop : « Comment un tel corps pourrait-il servir à la patrie car toute la place de la gorge jusqu'au haut des cuisses est occupée par le ventre ». Il se moquera aussi des bavards « qui ont la rage de parler » et des raffinés. Caton rejettera aussi tout ce qui n'est pas romain ce qui sera un exercice difficile. Il rejette tout ce qui vient des monarchies hellénistiques.
Caton reproche à l'orient hellénistique le goût pour le luxe. Il englobera dedans la Grèce et critiquera la philosophie gecque. Il critiquera les philosophes romains qu'il traitera de bavards. Socrate serra traité de bavard et de forcené et Caton va poser comme point d'honneur le fait de mépriser la Grèce. Plutarque se moquera également de Platon qui avait prédit la fin de Rome selon lui : « Nous avons franchi les espaces qui nous séparaient de la Grèce ». Il y a de la nostalgie pour la Rome ancienne et il espère retrouver une pure romanité et il y aune pensée vers la nation avec un rejet de ce qui est étranger.
Caton incitera également à la méfiance des cultes ne venant pas de Rome. Il souhaite interdire les cultes étrangers : « Elles sont nos ennemies, ces statues transportées de Syracuse . Il proposera une théorie constitutionnelle reposant sur la primauté de la coutume des ancêtres (mos majorum). Cette loi paraissait comme supérieure à la loi positive selon Caton qui était une loi écrite proposée par un seul homme pour répondre à un événement isolé.
Caton rejette l'idée de l'homme providentiel. Il y a chez lui cette querelle entre la tradition et la nouveauté. La nouveauté rapide et la nouveauté subite sont inférieures à la tradition. La victiore de Rome est due selon luoi à la nature mixte du gouvernement romain. Il reprend la réflexion des Grecs en démontrant un emprunt aux trois régimes démontrés par les Grecs.
A la fin de sa vie, Caton va se pervertir et se départir de ses vertus romaines en ranimant la vertu de la boisson et de la nourriture.
Caton a donc parlé de la nature mixte de la République romaine. Cette explication sera reprise par Polybe, Grec et donc habitué à cette vision.