Contexte funéraire et religieux.
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Entre les Ages obscurs et l’époque archaïque : époque mathématiques, car les vases sont décorés de formes géométriques.
Marqueur de tombe (afin de marquer l’emplacement d’une tombe) : amphore, décorée de motifs géométriques et des scènes particulières du rituel mortuaire : prothesis et ekphora.
=>Les marqueurs de tombe : l’amphore
Pendant l’époque géométrique et au début de la période archaïque, on peut placer dans les tombes des marqueurs de tombe. Ces marqueurs de tombe sont par exemple des amphores, ou encore des statues (Kouroi et korè). Prothésis : exposition du corps dur un lit funéraire
Ekphora : Procession funéraire
La période archaïque (700-480 av. J.-C.) est caractérisée par une grande simplicité des formes et des postures, souvent symboliques, dont l'expression la plus typique se retrouve dans les kouroï (κοῦροs, « jeune garçon ») et koré (κόρη, « jeune fille »). Il s'agit de figures humaines en pied, masculines ou féminines, offrandes faites par la cité aux divinités.
Ces statues, de tailles généralement humaines, sont une première évolution vers un réalisme naturaliste. Les proportions ne sont cependant pas respectées avec, notamment, une disproportion des cuisses, une taille particulièrement fine, des épaules trop larges...
Les traits du visage sont caractérisés par un sourire et des pommettes saillantes, de grands yeux en amandes particulièrement bombés. Les kouroi (masculin pl) sont entièrement nus, les korai (féminin pl) vêtues d'un chiton (tunique de lin) ou d'un peplos (tunique de laine). Ce style est probablement inspiré des oeuvres égyptiennes découvertes en Grèce grâce au commerce à partir du VIIe siècle avant Jésus-Christ et se caractérise par la coiffure en nattes tressées, la jambe gauche avancée (attitude qualifiée de "maniérisme attique") ainsi que par la frontalité de ces oeuvres.
Les détails de la musculature sont peu réalistes et ne sont souvent représentés que par de simples incisions dans la pierre. Nous devons leur conservation à leur caractère sacré les empêchant de pouvoir quitter le temple auquel ils ont été dédiés.
L'archaïque se termine avec l'archaïque récent (début vers 530 av. J.-C.). On assiste à un changement dans la compréhension du corps humain, moins schématique, plus sensible ; le corps est compris dans sa totalité, devient plus organique et commence à bouger. Les formes, plus lourdes, annoncent le Style Sévère.
Kouroi et korè
Un kouros (pluriel kouroï) est la statue d'un jeune homme, datant de la période archaïque de la sculpture grecque (de -650 à -500). Représentation idéalisée du défunt avec sa femme
On retrouve sur un socle souvent des interprétations. On a souvent perdu les socles des représentations des hommes mais pas des femmes, on en a retrouvés quelques-uns.
Le Kouros : interprétation du corps masculin. Canon : Homme debout ; immobile, nu, bras le long du corps, poings serrés contre les cuisses. Deux jambes portantes, ligne de la hanche et des épaules perpendiculaire.
Symétrie parfaite (sauf la jambe gauche qui est un peu avancée) Canon très répandu (jusqu’en
Arabie Saoudite, à l’origine : Egypte)
Représentation des muscles : incisions. Cheveux en arrière.
Un des traits marquants de l’art grec – le détail particulier, le trait individuel, l’anecdote, le temporaire sont pratiquement exclus ou inexistants (même pour la période hellénistique). Samos : style ionique
Taille de la statue gigantesque (5m de haut). Statue plus souple, plus arrondie, moins angulaire. C’est une question d’interprétation régionale, locale. Caractéristiques ioniques.
Introduction d’un certain modelé. Sourire ionien, animation du visage. Caricature à Athènes. Anavyssos (Attique) : Statue funéraire d’un certain Croisos (on a sa base) C’est un citoyen athénien qui s’est battu pour la cité. (Dernier tiers du 6e siècle)
Proportions de plus en plus réalistes. Surement dû à l’influence du monde ionien. Pose générale est la même mais les mains semblent se détachées des hanches.
On introduit le sourire archaïque (ionique ?).
On va faire en sorte qu’on puisse ne plus avoir qu’un ou deux points de vue mais qu’on puisse avoir une vue dans l’espace (4points de vues). Ce n’est pas le cas ici mais on arrive tout doucement. Attique : Statue funéraire d’Aristodikos Ses bras sont plus relevés, sa jambe est plus avancée.
Plus fluide, transitions adoucie, représentation plus fidèle. Cheveux courts. Plus d’incisions pour les muscles. Sourire archaïque à tendance à disparaître.
Représentation moins individuelle : on passe d’un régime tyrannique à une sorte de démocratie. Tendance à reconnaitre la statue de l’individu. La Korè : interprétation du corps féminin
Jeune femme debout, jambes réunie ; habillée, travail sur coiffure
Il représente toujours une figure féminine debout, les pieds joints ou, parfois, le pied gauche légèrement avancé, les deux bras pendants, ou bien un bras levé pour tendre une offrande tandis que l’autre tient un pli du vêtement (le chiton long et le peplos).
Le traitement de la corè marquera une nette évolution vers un naturalisme identique à travers le monde grec. Cette particularité est certainement due aux artistes qui, dès cette époque, voyagent beaucoup et atténuent ainsi les caractères régionaux qui pourraient faciliter, actuellement, la répartition précise de ces productions par ateliers ou par écoles. On notera cependant qu’à l’ouest le type est plus mince et plus gracile qu’à l’est.
Position variable des mains (serrée contre la poitrine, présentant une offrande) On fait attention à sa coiffure.
Statue grandeur nature mais seulement 17 cm d’épaisseur ; c’est une véritable planche.
Différence entre statue en bois et en pierre Pétrification d’une représentation en bois. Samos
Chiton : Robe longue souvent en lin retenue sur les épaules par des boutons
Himation : châle qui se pose sur une épaule par-dessus le chiton
Il s’agit d’une offrande dans un sanctuaire. Groupe familial de statues.
Attique (Région de Kéreatéa) Rigide
Polychromie des vêtements --> statues peintes et colorées
Tient une grenade dans sa main droite, Pieds et mains disproportionnés Acropole pillée ; mais statues enfouie, statue massive, petite, épaule légèrement avancée et bras gauche libéré du corps. On a retrouvé des dizaines de lots de statues qui servaient d’offrandes dans des conditions d’enfouissement rapide. Cela a permis la polychromie (peinture) de résister au temps.
Robe en péplos : On met ca au-dessus du chiton Relativement massive mais petite (1m21) Tête légèrement tournée. Le bras libéré : carrément à l’horizontal. Les efforts sont axés sur le visage puisque le reste est recouvert par le vêtement
Evolution fondamentale : apparition du corps féminin sous le vêtement, au point qu’on arrivera à la nudité féminine. Et le sourire ionique s’estompe : on trouve d’autres formes de mouvement du visage afin d’avoir plus de réalisme.