Menu

G´en´etique, biochimie et biologie mol´eculaire

La premi`ere question qui va diviser les savants : la g´en´erations spontan´ee. On croit `a cette derni`ere tr`es longtemps. Les anguilles apparaˆıssent spontan´ement, les souris... Plusieurs exp´eriences contrediront cette th´eorie : quand on chauffe un syst`eme, on tu les organismes, qui ne reviennent plus. Ceci aurait dˆu tuer cette th´eorie, mais non, “en chauffant, on a d´etruit le principe vital”. Finalement, en 1861, Pasteur d´emontre la pr´eexistence des microbes grˆace `a une exp´erimentation soign´ee. Il avait un concurrent, Pouchet, qui `a l’aide d’exp´erience soigneuses, arrivait `a la conclusion inverse. Grˆace `a Pasteur, il y eut d’´enormes cons´equences en sant´e : les m´edecins se d´esinfectent les mains, les outils... La deuxi`eme question est sur la reproduction. Il y a plusieurs positions. Les spermatozo¨ıdes sont essentiels (exp´erience des crapauds avec cal¸cons). En 1819, on d´ecouvre l’ovule. La question est de dire quel est le rˆole de chaque : l’ovule est actif, le spermatozo¨ıde vient juste le secouer (ovisme), ou bien l’ovule est passif, il est un r´eceptacle pour le spermatozo¨ıde (spermisme).

La troisi`eme question est comment se forme la physionomie de l’embryon ? Deux solutions. La pr´eformation : l’embryon est d´ej`a “moul´e” et n’a qu’`a grandir. Le vivant pr´eexiste dans le spermatozo¨ıde, le vivant ressemble au vivant. La pr´eformation est une th´eorie m´ecaniste. L’´epigen`ese : les formes se d´eveloppent, elles ne sont pas pr´efabriqu´ees. Il y a un principe vital qui g´en`ere, qui divise les formes. Au XIXe si`ecle, les choses vont vraiment se mettre ensemble. Une nouvelle science apparait : la cytologie. Le microscope est am´elior´e, et la th´eorie cellulaire ´emerge en 1840. L’unit´e de base du vivant est la cellule, qui a un noyau. Grace au microscope, on d´ecouvre la division cellulaire, ou mitose. Le microscope permet aussi d’observer la f´econdation de l’ovule par le spermatozo¨ıde, on sait maintenant que l’ovule est le spermatozo¨ıde sont n´ecessaires.

Le grand pas sera franchi par un Belge, Van Beneden, qui utilise le microscope avec des colorants. Il d´ecouvre le chromosome. Au moment de la mitose, le mat´eriel nucl´eaire se fragmente en un certain nombre de chromosomes propres `a l’esp`ece. De plus, il d´ecouvre la m´eiose, et il voit que l’ovule et le spermatozo¨ıde sont haploides (ils n’ont que la moiti´e des chromosomes).

Weismann cr´ee le n´eodarwinism vers 1890 : les caract`eres transmis par l’h´er´edit´e (le g´enotype) est fondamentalement diff´erent des caract`eres de l’individu (le ph´enotype). Il n’y a pas d’h´er´edit´e des caract`eres acquis, elle est impossible, car il n’existe pas de m´ecanisme qui permet au ph´enotype de mofier le g´enotype, selon Weismann.

Entretemps, il restait la question de l’h´er´edit´e, dont Mendel va s’occuper, en 1865. Il va faire des exp´eriences de croisement sur le pois. Il travaille sur des lign´ees pures, et s´electionne g´en´eration apr`es g´en´eration des lign´ees pures. Il effectue ensuite des croisements de mani`ere extrˆememnt m´eticuleuse, en empˆechant l’autof´econdation. Il va minutieusement ´etablir des lois math´ematiques `a partir de deux caract`eres qui, par chance, sont sur des chromosomes diff´erents. Les lois de Mendel ne font aucun impact imm´ediat : il n’expliquer pas le m´ecanisme, ses lois restent une curiosit´e de la Nature. Vers 1900, De Vries et d’autre red´ecouvrent les lois de Mendel, qui prennent leur importance. En effet, maintenant on connaˆıt les chromosomes qui sont le support de l’h´er´edit´e. On a donc le m´ecanisme que Mendel ne pouvait d´ecouvrir. On retrouve les lois de Mendel `a partir d’´etudes statistiques sur les chromosomes. De Vries introduit la notion de g`ene, ainsi que celle de mutation. Cette derni`ere peut ˆetre tr`es massive et violente, et toucher `a un grand nombre de caract`ere. Ceci contraste avec le gradualisme de Darwin, chez De Vries, il y a des “sauts”. En 1927, on cause une mutation artificielle par rayons X.

Autre pi´ece essentielle : les travaux de Morgan sur les drosophiles. Il montre que les modifications de caract`eres sont li´es aux chromosomes. Il corr`ele les caract`eres, il voit qu’il y a des mutations qui viennent toujours ensemble : hypoth`ese de linkage, et propose aussi l’hypoth`ese du crossing-over. Il va ´egalement ´etablir une carte des chromosomes pour d´ecrire l’ensemble.

L’ensemble de ces connaissances va ˆetre r´eunis avec une nouvelle science du XXe si`ecle : la biochimie. La biologie mol´eculaire naˆıt aussi. Apr`es la premi`ere guerre mondiale, on d´ecouvre que le chromosome est compos´e d’ADN, qui est en double-h´elice. Avec ces d´ecouvertes, on a r´esolu la question de pr´eformation / ´epig´en`ese. En effet, qu’est-ce qui permet fondamentalement l’h´er´edit´e ? L’id´ee de code. On comprend que l’ADN est une sorte de code, sous forme de s´equence de bases ATGC. Ce paradigme apparaˆıt dans les ann´ees 1950.

En sciences naturelles, on n’observe pas seulement, on tente de comprendre (les lois de Mendel n’ont pas d’impact sans connaissance du support du mat´eriel g´en´etique). La th´eorie de l’emboitement (m´ecaniste) ne tien pas la route, l’´epig´en`ese fut plus populaires. N´eanmoins, la notion de souffle vital heurte nos sensibilit´es scientifiques modernes.

Au XXe si`ecle, on comprend les m´ecanismes d’´evolution et d’h´er´edit´e, on peut enfin lancer un programme de recherche de biologie mol´eculaire. On a les ingr´edients pour un nouveau paradigme, au sens de Kuhn. En effet, la biologie mol´eculaire est globalisante, car elle permet de comprendre l’ensemble du monde vivant sans recourir `a d’autre th´eories. La biologie mol´eculaire est appliqu ´ee en m´edecine, en tra¸cage mol´eculaire... Outre ces aspects pratique, la biologie mol´eculaire r´ecesit les populations : les esp`eces peuvent ˆetre regroup´ees de mani`ere naturelle. On a un code, un programme de recherche, un paradigme, et un consensus scientifique (regroupement europ´een des biologistes mol´eculaires dans les ann´ees 60). Autour de la biologie mol´eculaire, il y a maintenant des r´eseaux ´enormes, un tissu social : revues, laboratoires, bourses de recherche...

Le nouveau paradigme de biologie a un impact fort les autres domaines et dans la pens´ee. Ce paradigme n’est pas apparu sur base d’anomalies, comme les pr´ec´edentes. La biologie mol´eculaire est plutˆot n´ee de la convergence de plusieurs disciplines, avec des apports externes sous la forme d’instrumentation.

Ce nouveau paradigme est-il celui de la biologie ? La biologie mol´eculaire ne prend pas compte de la biologie des population par exemple. On commence `a se trouver loin des concepts de d´epart (un caract`ere = un g`ene) : redondances, g`enes inactifs... On se retrouve dans une situation comme `a l’´epoque de Copernic avec le sys`eme d’´epicycles. On sera probablement men´es, d’ici 20-30 ans, `a r´eevaluer la situation, `a modifer le mod`ele.

Le r´eductionnisme : concept `a mauvaise r´eputation, signifie p´ejorativement “atrocement simplificatif”. On qualifie la biologie mol´eculaire de r´eductionniste : le vivant est compos´e de petits blocs (ie. le cellules). Les ph´enom`enes biologiques sont des ph´enom`enes physico-chimiques, c’est un cadre mat´erialiste. Toutefois, l’approche des mol´ecules est tr`es riche en informations. La question de r´eductionnisme vient du fait que les mod`eles physico-chimiques ne suffisent pas pour expliquer la biologie, comme les populations. On ne peut se r´eduire aux ph´enom`enes physico-chimiques. L’influence de la th´eologie est grande sur ce point.

L’´epist´emologie : la biologie am`ene des concepts absents de la physique et la chimie. Qu’est-ce qui les diff´erencie ? “On ne travaille pas sur les mˆemes objets, mais on utilise les mˆemes instruments, m´ethodes...”; “On travaille sur des objets beaucoup plus complexes”. La diff´erence vivant / inerte est-elle fondamentale ? Il y a plus fort : le temps, l’al´eatoire, la bifurcation.

En physique, le temps est passif. En biologie, le temps sculpte les faits, il est actif : on trouve des formes diff´erentes, n´ees de multiples bifurcations al´eatoires. La multiplication des formes est un concept nouveau qui n’existe pas en physique. Autre grande diff´erence : les math´ematiques, qui sont intrins`eque `a la physique, alors qu’elle est absente en biologie, elle ne sert qu’`a titre descriptif. En physique, elle est au coeur mˆeme de la science.

Laissez un commentaire

Assurez-vous d'indiquer les informations obligatoires (*).
Le code HTML n'est pas autorisé.

Besoin d’avis?

Demandez maintenant un examen gratuit et sans engagement de votre site web.
Nous faisons un examen élaboré, et nous effectuons un rapport SEO avec des conseils
pour l’amélioration, la trouvabilité et la conversion de votre site web.

Audit SEO