Introduction: Histoire des sciences
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L’histoire des sciences ne consiste pas `a survoler le temps de victoires en victoires. Nous nous mettons dans la peau des savants d’´epoques pour mieux appr´ecier le contexte de leur d´ecouvertes ainsi que leurs id´ees fausse. Remarquons que la compr´ehension de quelque chose consiste `a savoir r´efuter une opinion contraire. Il est important de s’int´eresser `a ces derni`eres ´egalement.
Nous passerons par l’`ere“grecque”, le Moyen-ˆAge (qui verra apparaitre les sciences d´eductives). Avec Galil´ee, on verra deux grands concepts ´emerger : les math´ematiques et l’exp´erimentation. Exp´erimenter est l’art de poser des questions, d’interpeler la Nature sur des choses auxquelles elle peut r´epondre. Apr`es la d´eduction viendra l’art de l’induction, dont le porte-parole est F. Bacon (philosophe anglais), puis la m´ethode hypoth´etico-d´eductive qui consiste `a ´emettre des hypoth`eses, en d´eduire des cons´equences, puis tester ces derni`eres par exp´erimentation, qui valide ou invalide l’hypoth`ese. Karl Popper, du cercle de Vienne, a critiqu´e ce mod`ele car il ne permet pas de valider une th´eorie, et d´eplace la question en se demandant ce qu’est vraiment une th´eorie. Qu’est-ce qui fait que la science se distingue des autres savoir ? (ex. th´eologie, astrologie) Il dira le falsificationnisme : on peut r´efuter une th´eorie scientifique, ce qui n’est pas le cas des autres savoir. Comment r´efuter ? On pourrait dire par l’´experimentation, mais c’est une proc´edure relativement lourde.
L’id´ee de pouvoir falsifier une th´eorie est sympathique, mais insuffisante. On a ensuite eu `a faire au mouvement de Thomas Kuhn “La structure des r´esolutions scientifiques”), qui a encore d´eplac´e la question. Kuhn nous invite `a regarder comment se fait la science, comment les scientifiques cr´eent leurs objets. C’est dans cette optique que nous verrons ce cours. Kuhn voit deux p´eriodes dans l’histoire des sciences : la science normale, et les p´eriodes de r´evolution scientifiques qui donnent naissance `a une nouvelle `ere de science normale.
Un expos´e d’histoire des sciences s’int´eresse bien entendu qu’aux r´evolutions. Ces r´evolutions arrivent quand la science normale courante se retrouve en difficult´e face `a certaines choses. Kuhn voit une science normale bas´ee sur un paradigme (ie. une “tradition”) : Kuhn dit qu’un paradigme (“vision du monde”) et non seulement un ensemble de grandes th´eories, mais ´egalement des pratiques : les exp´eriences fondatrices (ie. prisme de Newton, Darwin au Galapagos).
La science a quelque chose de miraculeux en ce qu’elle permet de produire des r´esultas v´erifiables dans la Nature.
Parfois, il suffit de quelques personnes qui se posent des questions apparament anodines pour lancer une r´evolution. Par exemple, Einstein remit en question la vitesse infinie de la lumi`ere de Newton, et abouti alors `a la r´evolution de la relativit´e.
Le passage d’une r´evolution `a la science normale passe par la notion de communaut´e scientifique, de consensus. Planck dit que les vieilles id´ees meurent avec ceux qui les d´efendent. Le passage d’un paradigme `a l’autre est donc un ph´enom`ene enti`erement sociologique.
L’histoire des sciences s’int´eresse tr`es fort aux aspects sociologiques, mais quelque part subsiste la nature. Le post-modernisme est l’´ecole qui s’int´eresse avant tout `a l’aspect sociologique. Il y a aussi le relativisme : l’id´ee que la science n’est que relative.