L’affaire Happart
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1962 : rattachement des villages des Fourons à la Flandre (à la province du Limbourg) pour laquelle la population est très hostile. Elle souhaite majoritairement un retour à la province de Liège. Cette revendication est purement symbolique parce que ces villages ne représentent rien économiquement ! Cette commune est majoritairement francophone, et fera tomber qqs Gvts. On a peur que si l’on accepte la modification de la frontière linguistique, il faille le faire également avec Bruxelles. Une 1ère tentative de régler ce problème en faisant dépendre directement du ministre de l’Intérieur le canton de la Voer et en lui octroyant un statut bilingue, échoua au début des années ’70. Le CVP craignait que cette 1ère brèche dans la frontière linguistique soit utilisée par les Francophones des communes flamandes de la périphérie bruxelloise pour réclamer une modification de leur statut -> chute du gouvernement Eyskens II.
1982 : José Happart ne peut être nommé bourgmestre des Fourons par le Roi car il ne connaît pas le néerlandais (langue de la région). Il refuse de la parler tant que les Fourons ne sont pas rattachés à la province de Liège. 2 ans plus tard, il est quand même nommé suite à une vague promesse d’apprendre le néerlandais.
1985 : cette nomination est remise en cause par le Conseil d’Etat. L’arrêt se fait attendre jusqu’en 1986. Après la perte de son mandat de bourgmestre, Happart use de toutes les possibilités de la législation pour se faire à plusieurs reprises réélire par le Conseil communal « 1er échevin faisant fonction de bourgmestre » - = appelé carrousel fouronnais. Les importants succès électoraux de José Happart aux élections européennes de 1984 et 1989 montrent que pour une large partie de la population wallonne, il est devenu le symbole de la résistance à la Flandre. Il s’affilie au PS et sera dans un premier temps député européen, puis déménage à Liège, ce qui lui permettra d’être élu au parlement régional wallon, puis de devenir ministre régional wallon de l’agriculture. Après les élections régionales de 2004, il accèdera à la Présidence du parlement régional wallon.