L’Irak, nouvel objectif
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A la suite de la guerre en Afghanistan, USA développent de nouvelles conceptions de l’emploi de la force à titre préventif et exposent toute une argumentation contre l’Irak de Saddam Hussein, avec l’objectif affiché de rebattre les cartes au Moyen Orient, en créant une nouvelle organisation régionale fondée sur la démocratie, la défense des libertés et les droits de l’homme.
Les USA voulait se débarrasser du régime de Saddam Hussein pour trois raisons : - le danger des armes de destruction massive et la possible fabrication d’une arme nucléaire
- la connexion entre Bagdad et les organisations terroristes - la volonté de faire naître un Irak démocratique
De son côté, Bagdad proteste contre l’embargo dont il est l’objet par le biais de la résolution « Pétrole contre nourriture ».
Les USA déploient dans la zone du Golfe des moyens militaires considérables.
Le régime de Bagdad accepte finalement que des inspecteurs de l’ONU et de l’AIEA viennent contrôler la nature de son armement.
La France, l’Allemagne et la Russie s’opposent ensuite à une action de force, vu qu’elle n’est pas motivée par un rapport négatif des inspecteurs en désarmement et non fondée sur une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU.
Les USA et la GB décident tout de même de se passer d’une nouvelle résolution malgré une vague de contestation dans le monde.
La guerre est rondement menée et l’armée irakienne mise en déroute (20 mars-30 avril 2003). Washington créé en mai 2003 une « coalition de volontaires », force de stabilisation internationale d’une quinzaine de pays participants (GB, Pologne, Danemark, Espagne) chargée de sécuriser la construction de l’Irak.
Les USA se passent ainsi des Nations Unies et de l’OTAN, tout en réussissant à obtenir du Conseil de sécurité la gestion du pays et l’exploitation de son pétrole.
Cependant, des attentats meurtriers, des prises et des exécutions d’otages, des affrontements autour des villes saintes ensanglantent le pays et les révélations des sévices imposés par les troupes US jettent le discrédit sur l’occupation en Irak.
Cette insécurité persistante ralenti la transition démocratique et le transfert de pouvoir à un gouvernement irakien est approuvé par le Conseil de sécurité, ce qui représente un indéniable succès de la diplomatie américaine.
De plus, le projet US « Grand Moyen-Orient », vaste plan de remodelage d’une région allant du Maroc au Pakistan et consistant à y favoriser le développement économique et la démocratisation politique est adopté au G8 à Sea Island en 2004.
Mais la multiplication des attentats suicides (été 2005-2006) et un véritable début de guerre civile entre Sunnites et Chiites contraignent les américains à renforcer leur présence militaire d’autant plus que différents pays (Italie, Pologne, GB en partie) retirent leurs contingents.