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L’Occident m´edi´eval

Que se passe-t-il en Occident ? L’empire romain est bris´e en deux : Occident et Orient. Au IIIe si`ecle, des villes seront razzi´es par des brigands germaniques. On mettra des Germains `a la tˆete des l´egions romaines : Clovis par exemple. Ces g´en´eraux auront envie de renverser l’empereur, et il sera remplac´e par un g´en´eral Visigoth. Les temps instables, le commerce d´ep´erit `a cause de l’ins´ecurit´e. Les familles puissantes vont quitter les villes pour partir `a la campagne dans leurs villas, pendant que les villes diminuent, les familles vivent en autarcie.

Le mode de vie de l’Antiquit´e tardive va s’appauvrir : guerres, maladies... Au IXe si`ecle, des envahisseurs causeront d’´enormes d´egˆats : les Vikings, qui assi`egeront Paris entre autres, et le Roi est trop loin. Ceci m´enera ´eventuellement `a la f´eodalisation. La science est presque inexistante.

Il y aura une relancement avec un nouveau mode de production d’agriculture. On passe de l’assolement biennal au triennal. On d´ecouvre les avantages de l’avoine, les chariots, les moulins. Ces d´ecouvertes pouront ˆetre exploit´ees par l’industrie et principalement booster l’agriculture. Le red´emarrage agricole permet le red´emarrage urbain. Au XI-XII si`ecle, on voit apparaˆıtre le chantier urbain : ils lancent le commerce, la culture. C’est `a cette ´epoque qu’on voit apparaˆıtre les cath´edrales. Le peuple urbain a `a manger, on s’int´eresse au salut. On mettra des ´ecoles pr`es des cath´edrales, la plus ´eminente ´etant l’´ecole de Chartres. On y formera les cur´es, les ´evˆeques, les clercs... Remarquons que les paysans sont des paiens et vont d’office en enfer. On les ´evang´elisera plus tard.

“L’exile de l’Homme est l’ignorance, son foyer est la Science” : on a une orientation optimiste, on red´ecouvre la culture, on a soif de savoir. Avant l’an 1000, l’astrolabe et les chiffres arabes sont ramen´es en Europe. Un flux impressionnant d’occidentaux vont partir dans l’empire arabe pour absorber leur science et la science antique. Au XIIe si`ecle essentiellement, l’Occident se livre `a son tour `a un travail de traduction en latin, passant parfois par le castillan (Espagne).

Les textes traduits seront une r´ev´elation pour l’Occident. Au XIIe, Ab´elard enseigne au quartier Latin de Paris, et cr´ee la scholastique : “la science du oui et du non”. La science est toujours ´etudi´ee `a titre religieux. La scholastique n´ecessite le concept d’esprit critique : d´eveloppement d’une technique pour r´etablir le sens vrai du texte traduis. La scholastique est vue en trois parties : syntaxe, logique et rh´etorique (trivium) (diff´erent du quadrivium g´eom´etrie, arithm´etique, astronomie, acoustique). Cette pens´ee se concr´etisera dans l’Universit´e m´edi´evale dont les deux premiers repr´esentants seront Paris et Oxford. (XIIem : Paris : arts et th´eologie ; Oxford : arts. XIIIem : Montpellier : m´edecine ; Bologne : droit.)

Rappellons qu’il y a, `a cette ´epoque, une effluescence de la ville, et donc de la culture. Il y a un grand enthousiasme de la part des intellectuels de r´ed´ecouvir les g´eants d’antan, et l’Universit´e m´edi´evale sera le coeur des ces activit´es.

Il y a des r´eactions face `a cette fascination de la philosophie, de peur d’un ´eventuel conflit avec la foi. Rejet pur et simple de la science pour certain (“Autant de docteurs, autant d’erreurs”; “marchands de mots”), et on essayera aussi de discr´editer les enseignants pay´es pour enseigner.

Thomas d’Aquin ´ecrit en 1265 un ouvrage o`u il tente d’unir la foi chr´etienne et la pens´ee d’Aristote, ce qui n’est pas fait sans mal. D’Aquin va rallier l’´eglise `a cette rationalisation de la foi : la th´eologie rationaliste.

Apr`es la mort de Thomas en 1277, l’´evˆeque de Paris va condamner 220 th`eses attribu´ees `a des dissident de l’universit´e, auxquels on reproche d’avoir la double vision des choses. La situation va ˆetre d´esamorc´ee par la Papaut´e, qui va cr´eer sa propre ´ecole.

La science ne peut restreindre la toute puissance de Dieu, c’est une grande question th´eologique. On va limit´eer l’engouement pour la science antiques en appliquant le thomisme. `A

Oxford, on d´ecrit les ph´enom`enes optiques par les math´ematiques. C’est l`a qu’on comprendra et d´ecrira les arcs-en-ciel. L’approche math´ematique ´evite les questions difficiles sur la nature du monde.

Vers les ann´ees 1300-1400, l’Universit´e s’encroute, la connaissance stagne. Il y a des probl`emes difficiles `a la fin du XIVe si`ecle, notamment la peste noire qui va tuer un tier de la population europ´eenne. Il y a aussi guerre, famine...

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