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La cartographie politique des langues germaniques

  • Jacob Grimm (1785-1863) : Grimm fait partie de la bourgeoisie par l'éducation. Au congrès en 1846, Grimm annonce : « Laissez-moi commencer par une question simple : qu'est-ce qu'un peuple ? Et y répondre tout aussi simplement : Un peuple, c'est la quintessence des personnes qui parlent la même langue. »

    Si l'on suit cette idée, il n'y a pas de peuple belge, suisse,... Grimm veut bien accepter cette révolution napoléonienne mais il a un problème avec la langue. Pourquoi le français ?

    Il cherche à définir l'identité nationale ; ils pensent d'abord que ce sont les contes racontés au coin du feu, les traditions orales, les contes comme cendrillon, blanche-neige,... Mais puisque cela est traduit dans toutes les langues, ça n'a rien de national ; c'est du folklore pré-national. Il dit donc que l'identité nationale est crée par la langue. A l'époque il n'y a pas encore un Etat allemand (exemple), il y a plein de régions. Ils parlent tous plus ou moins la même langue. Grimm veut donc créer un dictionnaire qui réunisse cette langue allemande et prouver par ce biais que tout les gens qui parlent cette langue appartiennent à un peuple. Il fait des recherches sur les différentes langues en Europe. Il cherche les racines communes entre les langues, comme entre le néerlandais, anglais, allemand. Tous les nationalistes vont reprendre l'idée de Grimm selon laquelle un peuple est défini par sa langue.

    Kant, Goethe,... vivent dans le contexte de la révolution. Ils en sont fascinés mais ont un ressentiment par rapport à la langue. Beaucoup de penseurs allemands vont à Paris, parlent français,... On sent dans les textes ce ressentiment de dégoût, de rejet de la langue française. En Allemagne aussi ils veulent (les penseurs) une révolution !

    Hoffman écrit ce texte « Allemagne, Allemagne au dessus de tout : Au dessus du monde entier : de la Meuse à la Memel : d'une partie de l'Italie à la mer du nord. » Il recrée ainsi la carte européenne. Il écrit ce texte et écrit en réalité un programme politique. Il est encore trop tôt pour faire ce grand programme de réunion allemande, il faut commencer par faire petit pour s'agrandir et en venir à cette Grande Allemagne. Bismarck, lors d'une guerre avec l'Autriche, signe un traité de paix avec eux. Traitre ! Il aurait pu annexer l'Autriche à ce moment là, ce qui est super important pour la construction de la Grande Allemagne. Donc même Bismarck, qui est vu comme l'unificateur de l'Allemagne, a fait des choix qui nuisent au projet de la Grande Allemagne. Le premier a réussir à faire la Grande Allemagne est Hitler.

    Il faut créer ce sentiment national par les chansons allemandes, les cours de gymnastiques, le sport,... L'allemand devient la langue de l'émancipation.

    A cette époque, les frontières sont très malléables. On décide de créer des Etats tampons pour se protéger de cette France révolutionnaire. On rassemble par exemple les Pays-Bas avec la Belgique,... Mais la Belgique est bien plus révolutionnaire que les Pays-Bas et finalement il y a la révolution belge. Le Limbourg, étant belge, il passe en partie aux Pays- Bas et en partie en Allemagne. Tout est possible à cette époque là, les frontières sont tellement malléables.

    En 1870, Bismarck réunit tous ceux qui parlent allemand, et crée l'Etat-nation. Aux Pays- Bas, ils étaient les nederduits, les pas-allemands. C'est dangereux de garder ce nom parce que l'Allemagne pourrait vouloir les annexer. Du coup ils prennent le nom de leur pays, Nederland et donne ce nom à leur langue ; nederlands. Les flamands en Belgique, ne savent plus comment s'appeler puisqu'ils parlent aussi nederlands mais ne veulent pas prendre ce nom qui est le nom du pays voisin, à qui ils ont fait une révolution. Du coup, eux-aussi donne le nom de leur mouvement à leur langue : flamand.

    En Suisse, les germanophones parlent allemand mais ne veulent pas pour autant se faire annexer par l'Allemagne. Lorsqu'un allemand et un suisse écrivent, ils vont utiliser les mêmes mots mais avec une signification différente. Alors qu'un germanophone suisse avec un francophone suisse vont parler de la même chose. Ils vont donc dire qu'ils parlent allemanisch, pour bien démontrer qu'ils ne sont pas du même peuple.

    Au Luxembourg, la langue de culture et du Parlement est le français, mais tout le monde parle l'allemand. Lorsque les allemands on fait un recensement au Luxembourg, ils avaient le choix de cocher langue maternelle : allemand. Ils boycottent puisque ne veulent pas être annexé et se disent parler le letzebuergisch. C'est donc la langue nationale.

    La Norvège : deux langues nationales, le Bokmâl et le Nynorsk. La plupart des gens parlent le Bokmâl et chaque 15ans, ils font une référendum dans les communes pour savoir si l'on doit parler bokmâl (85%) ou nynorsk (15%) à l'école etc.

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