La critique de la démocratie
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La démocratie est née à Athènes à la suite de malheurs. Son fondateur, Clisthène ne voulait pas de la démocratie et n'a défendu le peuple que pour se servir. C'est un opportuniste ayant lutté contre ses ancciens amis les aristocrates. Il a fondé ainsi la démocratie. La démocratie s'est par la suite installée même si elle a été accaparée par Périclès, neveu de Clisthène.
L'après-Périclès avec l'expérience catastrophique de Cléon moqué par Aristophane dans Les Chevaliers. Il est alors transformé en un vendeur d'andouilles. Il sera traité de lâcheté et Démos dit : « Je ferai de ta peau un sac à voleur, je te crèverai le jabot ».
Cela se superpose de plus à une crise économique. Cette expérience devait entraîner la ruine des classes moyennes et à cela s'ajoutera la défaite de la guerre du Péloponnèse en 404. Athènes devenait ainsi l'inférieur de Sparte. De tout cela devait sortir un courant de pensée anti-démocratique.
Ce courant fut nourri par plusieurs auteurs qui ne formulaient pas les mêmes critiques et il y aura parmi eux Socrate qui dénonce le régime populaire.
• Socrate avait cependant été précédé par un courant appelé pré-socratique . Ces philosophes développent l'un des socles de la philosophie occidentale et elle sera développée notamment en Asie mineure. Elle donnait à viser une vision universelle. Parmi ces pré-socratiques, il y avait Thalès, Anaximène, Anaximandre et Héraclite d'Ephèse, Parminide d'Elée et bien d'autres...
Tous ces philosophes ont écrit au Vième siècle et précèdent Socrate. Ils se sont intéressés à l'être et à l'espace et ils vont s'intéresser à tous les éléments et ils vont mettre en cause l'univers. Ils vont mettre en cause le feu, la nuit, la terre, l'eau mais aussi les éléments de l'être, l'amitié, la querelle et ils auront comme vertu l'espérance.
Il s'agit de la pensée positive. Ils ont traité de ces questions sur le mode de l'initiation. Ils parleront de ces questions sur le mode de la révélation et comme toutes choses ésotériques ils ne parleront qu'à un petit cercle d'initiés. L'ésotérisme est de réserver certaines choses à ceux qui le méritent. Leurs écrits ne s'adressent qu'à un petit nombre de personnes mais seront ésotériques et traiteront de la magie.
Avec le Vème siècle, la raison va intervenir et on a Anaxagore qui explique que la philosophie doit se fonder sur les explications et non pas sur les initiations. Il faut selon lui essayer de comprendre l'exprit humain. Anaxagore va venir vivre à Athènes et sera un des proches de Périclès et on commence à se rapprocher de l'humanisme rationnel, une Avec Socrate, on va s'intéresser à l'esprit de l'homme. Toute la pensée socratique est rapportée par ses disciples et il n'a jamais quitté Athènes. Il est l'un des premiers à avoir parlé des devoirs de citoyenneté. Pour lui, il n'y a pas de place pour la désobéissance. Ces devoirs n'enlèvent pas aux citoyens la possibilité de critiquer et Socrate va proposer des principes politiques qui seront des repères pour permettre cette critique. Chez Socrate il n'y aura pas d'études sur le principe de souveraineté et il ne se mêle pas aux disputes politiques. Il donne un principe primordial qui est celui de donner comme fin au gouvernement la justice. Il critiquera alors grandement la démocratie athénienne et il va se révolter contre la nomination des magistrats par le sort.
« Quelle folie qu'une fève décide du choix des chefs de la République alors que l'on ne tire pas au sort un architecte mais on tire aus sort les chefs de la Cité ».
Socrate va alors livrer une idée de la liberté et dirige cela contre les tyrans et la tyrannie. Cette critique de la tyrannie sera très moqueuse en comparant notamment le tyran au bouvier « Ce bouvier qui ramène chaque jour au bercail des vaches plus maigres et moins nombreuses ». Les 30 tyrans athéniens vont alors se sentir visés par la critique et vont lui imposer le silence. Chariclès, l'un de ces tyrans, lui affirmera : « Laisse là tes bouviers, sans quoi tu pourrais trouver du déchet dans ton bétail ».
Socrate va continuer à se moquer d'eux même en leur présence et il sera alors condamné. Il regrettera alors la Constitution de Solon, et ce regret se comprend du fait de sa fin de vie imminente. Selon Socrate, le règne de Solon était le beau temps d'Athènes.
Pour retrouver cet âge de Solon, Socrate affirme qu'il fallait éduquer les citoyens et le vrai homme sage en politique n'est pas celui possédant le sceptre. Il faut trouver des hommes sages, à qui on peut obéir. Cette sagesse ne peut s'apprendre sur la place publique, sur l'agora, lieu de prédilection des sophistes. Cet art du gouvernement ne s'acquiert pas par la flatterie mais par la connaissance de soi, par la pratique de la sagesse, de la tempérance. Socrate essaie alors de rétablir à Athènes les bonnes moeurs et il donne à la fois la leçon et le bon exemple.
Selon Socrate, il faut que le bon gouvernant ait le souci de l'intérêt et du bonheur de la cité. Il ne faut pas mépriser le bien commun. Il se moquera beaucoup des jeunes formés par les sophistes qui apprenaient à parler de tout sans rien savoir.
Socrate parle des devoirs en matière politique, en matière de vie publique qui ressemblent aux devoirs de la vie domestique, de la vie économique. Socrate ne va pas proposer des théories abstraites, c'est en fait un réformateur des moeurs et il veut une morale politique.
Il expliquera dans son procès, à travers Platon, que « le dieu semble m'avoir choisi pour vous inciter et vous aiguillonner pour gourmander chacun de vous, partout et toujours