la doctrine durant le règne de Charles V
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Cette époque correspond à des temps de tumulte. Il y aura des débats politiques très intéressants.
Ces débats vont favoriser le triomphe de l’État et permettre le développement de théories se mettant au service de la personne du Roi au départ.
Philippe de Beaumanoir rédigera par exmeple la coutume de Beauvaisis en distinguant deux pouvoirs qui est superanus sur ses terres.
Un recueil commencer par les trerrmes « avant qu'il n'y ait eu des clercs », venant montrer la faiblesse du clerg.
L'Eglise n'avait donc de privilège que par la diligence royale. Le Roi restera l'être supérieur du royaume.
Cette doctrine se développera surtout sous Charles V en proposant plusieurs théories pour aider le Roi. La doctrine va essayer de trouver des arguments pour éviter le risque d'une vacance du trône.
Certaines parades seront envisagées comme par exemple Evrart de Trénaugon qui imagine une solution pour protéger le Roi de France.
Il donnera un traité qui sera écrit en latin puis traduit en latin. Ce traité sera appelé le songe du verger.
Evrart voit ici apparaître le Roi sur le trône entouré de deux dames qui représente les puissances temporelle et spirituelle. Chacune des deux femmes prend un avocat, l'une un clerc et l'autre un chevalier.
Il y aura également une querelle sur le rôle constitutif du sacre. Selon le prêtre, le sacre fait le roi et ce dernier ne peut donc se passer du pouvoir spirituel.
Face à ces affirmations, le chevalier soutient le droit des gens, des nations. Ces légistes donnent au peuple le droit de choisir son roi.
Ce choix a été fait par l'élection de Hugues Capet élu par les grands du royaume selon ces légistes.
C'est un lignage qui a été désigné. Cette idée est fondée sur le consentement du peuple.
Il y a donc ici la contestation de la soumission des rois au prêtre. Le chevalier s'oppose alors au prêtre et il avancera que le fils du roi mort deviendra roi immédiatement sans attendre le sacre puisque c'est un lignage qui a été choisi.
Pour défendre cette idée, le chevalier va utiliser une maxime d'origine coutumière : « Le mort saisit le vif ».
Il affirmera alors que dans le royaume de France, seigneurie se continue de père en fils, sans couronnement ni autre solennité.
Selon Evrart de Trénaugon, le Roi n'est plus soumis à la pression des grands et peut donc échapper à la pression malhonnête.
Il ne retient pas ici les idées de Thomas d'Aquin et choisit plutôt la prudence en n'affirmant pas que l'on peut déposer le prince tyrannique. Ce traité annonce déjà la puissance absolue de la monarchique qui se fait contre l’Église.
Les traités qui vont suivre durant cette fin du M-A vont s'écarter de tous ces chahuts entre l’Église et le Roi de France car c'est le roi qui l'a emporté. Avec cette issue, le roi ne va plus agacer l’Église.
La littérature va plutôt dire la splendeur royale. La monarchie qui est alors défendue reste modérée mais s'engage dans les voies de l'absolutisme. Les juristes s'opposeront à la monarchie modérée.
Parmi les théoriciens de la monarchie modérée il y aura Nicolas Oresme, qui abordera la vision politique avec la peur de la vacance du trône en affirmant que le lignage doit être soumis aux lois. Les légistes développeront une maxime affirmant que le roi est empereur en son royaume.
Nicolas Oresme craindra cette théorie. Il mettra en garde contre le soulèvement populaire car « le peuple gallican ne s'accoutume pas à la sujétion servile, les multitudes doivent participer à la vie politique. »
Ces dangers peuvent entraîner la révolte du roi ainsi que des résistances.
D'autres auteurs vont encenser cette monarchie tempérée dont notamment Philippe de Mézières. Il écrira pour le jeune Charles VI un traité appelé Le songe du vieil pèlerin.
Mézières va s'intéresser à la formation du roi. Le conseil livré au roi est de surtout rester soumis à la loi divine. Il doit également respecter la morale du royaume.
Ce respect de la diversité des lois, s'explique par l'amour que le prince doit à son peuple.
Le roi est à la tête de ce corps mais est lié à ses sujets car ils aiment le roi. Il ne faut pas agacer un peuple fidèle, l'auteur propose alors une politique de réforme pour corriger les abus du royaume. Pour arriver à corriger ces abus, le roi doit d'instruire, il doit connaître l'histoire.
Les conseillers doivent s'opposer aux mauvais conseillers qui sont les plus influents. Ces derniers peuvent être des clercs ou de grands aristocrates ou des prélats.