La Fable des abeilles de Bernard de Mandeville
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Bernard de Mandeville, protestant du Refuge (réfugié en dehors de la France) publie à Londres en 1714 The Fable of the Bees : les vices privés font les vertus publiques ; les défauts de l’homme peuvent être utilisés à l’avantage des sociétés.
C’est le même thème que pour Nicole mais chez Mandeville, le discours est laïcisé, libéral et il y croit vraiment.
Il ne faut pas invoquer la morale pour faire travailler les gens et l’économie est plus importante que la religion et la morale : c’est une inversion des valeurs.
La Fable, condamnée par l’Eglise, a été traduite en Français en 1740 et censuré par la Sorbonne.
L’auteur, Bernard de Mandeville, n’est que peu connu, mais il a été lu par Voltaire qui a eu l’occasion de séjourner pendant deux ans en Angleterre.
Voltaire parle même l’anglais même si la plupart des personnes qu’il côtoyait en Angleterre savait parler le Français. Son séjour en Angleterre était plutôt accidentel puisqu’il s’est fait jeté dehors d’une soirée.
Lui, qui était connu comme poète de la cour, côtoie un niveau social beaucoup plus élevé que normal pour son rang (il était bourgeois) mais il n’est toléré que comme bouffon par les aristocrates. Lorsque pendant un jeu de cartes chez des nobles parisiens, il a des paroles trop critiques, on le met dehors.
Il avait déjà eu des problèmes avec d’autres personnes et c’est parce qu’il risque l’emprisonnement qu’on lui conseille de quitter la France pour l’Angleterre.
Voltaire a été séduit par l’activité économique dans ce pays. Texte 11 : ce sont des pseudo-lettres avec un correspondant français fictif.
Dans ces lettres, il fait un lien entre l’activité économique et la liberté. Selon lui, pour avoir un Etat en bonne santé, il faut développer le commerce.
Voltaire défend les valeurs bourgeoises contre les valeurs aristocratiques (même s’il a toujours voulu faire partie de la noblesse).
Selon lui, la bourgeoisie française respecte la noblesse et se laisse traiter comme moins que rien par ces « parasites » avec des titres qui pourtant sont inutile.
Le négociant qui est moins respecté, est pourtant plus utile et contribue au bonheur politique.