La lutte entre catholiques et libéraux
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Ces 2 groupes ont de plus en plus de mal à s’entendre. Les libéraux ne tolèrent en effet pas le fait que l’Eglise catholique ait profité des libertés comme celle de l’enseignement pour affirmer son pouvoir. De plus, elle adopte des positions de plus en plus opposées aux grandes libertés de la Constitution : le pape Grégoire XVI développe en 1832 l’encyclique Mirari vos, texte papal qui dénonce les grandes libertés modernes (une partie des catholiques belges vont calquer leurs positions sur celles du pape).
Réaction : développement d’un anticléricalisme de plus en plus radical, qui trouve sa place dans le parti libéral. En 1833 est créé le Grand Orient de Belgique qui regroupe les francs-maçons belges, pas nécessairement anticatholiques mais anticléricaux. Cet anticléricalisme est exacerbé par le fait que le pape décide d’excommunier les francs-maçons.
Enjeu le plus important : l’enseignement des élites. Le clergé crée à Malines sa propre université sur la base de la vieille université de Louvain. La formation des élites dans un moule catholique est difficilement acceptée par les libéraux -> création en 1834 de l’Université Libre de Belgique/Bruxelles. Le terme « libre » se réfère à un enseignement privé : les libéraux voudraient mettre sur place une université d’Etat mais en 1834 les élites sont divisées -> ne pouvant se baser sur l’Etat, l’ULB est fondée de manière indépendante (2 universités autonomes en Belgique : l’ULB et l’UCL, qui ont leur propre pouvoir organisateur) avec l’aide de la ville de Bruxelles, des loges maçonniques et de Théodore Verhaegen, franc-maçon catholique anticlérical.