Le choix du souverain
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On écarte vite l’option de la République car cela risque de faire tâche dans l’Europe de 1830, où une série de monarchies sont en place. Par contre, établir une nouvelle monarchie serait un signe de respectabilité du nouvel Etat vis-à-vis de ses voisins européens. Il s’agit alors de trouver le candidat au trône idéal… On a d’abord pensé à Auguste de Leuchtenberg, mais il ne convenait pas.
Le Duc de Nemours est lui plus intéressant : c’est le fils du roi de France Louis Philippe (la Belgique est francophone et francophile). En 1830, la France se réorganise : Louis-Philippe devient le roi DES Français et il verrait d’un bon oeil l’établissement de liens plus étroits avec ce petit royaume du Nord. C’est ainsi que le Duc fut élu comme 1er roi des Belges. Cependant, Louis-Philippe dû refuser la proposition du Congrès : en 1815, lorsqu’on redessine la carte de l’Europe, on crée un petit royaume tampon entre la France et les puissances du Nord ; or, si le trône de Belgique revient à un Français, cela poserait problème au regard de l’équilibre européen qui avait été établi. C’est pourquoi l’Angleterre contraint Louis-Philippe à renoncer à la couronne proposée à son fils.
On va alors demander au président du Congrès National, Suerlet de Chokier, d’exercer la régence en attendant de trouver un souverain.
Solution finale : le prince allemand Léopold. Celui-ci n’a pas eu beaucoup de chance dans sa vie : en 1816, il épouse la fille du régent d’Angleterre, Charlotte, qui devait monter sur le trône d’Angleterre ; Léopold se prépare donc à être prince consort ; mais sa femme décède en 1817 en mettant au monde un enfant, qui meurt lui aussi ->Léopold se trouve dans une situation compliquée. Il va rester vivre en Angleterre et noue ainsi des relations étroites avec les milieux royaux anglais. De plus, il est une personnalité appréciée en Europe, qui a développé des réseaux de communication importants. On va d’ailleurs lui proposer le trône de Grèce, qu’il refuse. Par contre, lorsqu’on lui propose le trône de Belgique, il accepte, après avoir hésité.
Il est accepté par les Français, ainsi que par l’Angleterre et l’Allemagne. Cette acceptation s’explique par les liens qu’il avait réussi à tisser avec les principales familles royales européennes. A côté de ces qualités politiques, il va aussi rééditer le beau coup qu’il avait fait en mettant la main sur Charlotte en épousant la fille du roi de France. Il va également intervenir dans d’autres alliances matrimoniales : sa soeur épouse l’héritier du trône d’Angleterre, le Duc de Quent, qui meurt en laissant derrière sa fille, Victoria (Léopold Ier se chargera d’assurer son éducation internationale -> quand Victoria monte sur le trône de la 1ère puissance de l’époque, il a la capacité d’influer sur la politique internationale de l’Angleterre), il est le grand oncle du roi de Portugal et de la princesse héritière de Prusse, …