Le défaut d'attention aux contraintes empiriques de l'interprétation
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• La généralisation abusive : Elle provient d’un décalage entre les matériaux empiriques mobilisés à l’appui d’une démonstration et le degré auquel prétend cette interprétation.
Les interprétations trop générales n’ont pas de bases empiriques assez solides pour être à la base d’un travail fiable. Ex : Levi-Strauss et les Nambikwara
• L'obsession de la cohérence : Les récits personnels sont différents d’une personne à l’autre. Il ne faut pas se focaliser sur le récit d’une seule personne et le retranscrire mot à mot.
Il faut faire la synthèse des plusieurs récits afin d’être le plus cohérent.
De plus, il ne faut laisser son envie de par exemple, réhabiliter les populations africaines pour inventer des cohérences là où il n'y en a pas.
Ex : Marcel Griaule et le système de pensée des Dogons au Mali.
• L'inadéquation significative : L’interprétation s’écarte des données. Elle peut résulter d’une « paresse empirique ». un auteur l’utilise pour combler les défauts de l’enquête empirique, ou parce qu’il se sent suffisamment sûr, par sa connaissance générale du terrain, de pouvoir soutenir telle ou telle interprétation d’un phénomène sans avoir véritablement enquêter pour autant.
Ex : Jean et John Comaroff et le vieil homme fou en Afrique du Sud.
Attention, cela ne veut pas pour autant dire que l'ensemble des travaux de ces auteurs sont mauvais !