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Le nouveau statut des sciences

- Les académies

(basé sur le livre) Parallèlement, les conditions mêmes du travail scientifique évoluent. A l’époque de Galilée, les savants travaillent en francs-tireurs ; tout au plus sont-ils protégés par quelques mécènes. Ce sont rarement des professeurs, plus souvent des amateurs, magistrats, hommes d’Eglise, voire simples mondains.

Toutefois, ces amateurs ne travaillent pas isolément : ils entretiennent entre eux d’selecteds correspondances et se retrouvent dans des académies (comme le Lincei de Rome ou le Cimento de Florence) ou dans des cercles privés (comme celui du père Marin Mersenne à Paris).

A partir des années 1660, de nouvelles conditions vont contribuer peu à peu à faciliter le travail des savants. Ceux-ci peuvent compter désormais sur l’appui intéressé des autorités.

C’est sous le patronage du roi Charles II qu’est fondée à Londres, en 1662, la Royal Society of London qui jouera un rôle moteur dans les progrès scientifiques et techniques en Angleterre.

Trois ans plus tard, Colbert fonde à Paris l’Académie des sciences, sur le modèle de l’Académie française et patronne la parution du Journal des Savants.

Au siècle suivant, les académies se multiplient en Europe, à l’exemple de la Royal Society de Londres et de l’Académie des sciences de Paris : 1725, Académie de Saint-Pétersbourg ; 1739, Académie royale de Stockholm ; 1745, Société royale de Copenhague, réorganisation par Frédéric II de l’Académie de Berlin fondée dès 1701, 1739 à Bruxelles qui était avant une société littéraire et devient une Académie en 1798.

Il importe de noter aussi l’importance que prennent, en France notamment, les académies de province, surtout après 1750, et le rôle qu’elles jouent dans le progrès des sciences grâce aux prix qu’elles décernent aux meilleurs mémoires rédigés sur telle ou telle question mise au concours.

La science est maintenant considérée comme essentielle dans un Etat. Les souverains se disputent les savants. Les savants sont internationaux comme les commerçants.

Le cas particulier de la médecine : Il y a eu des regroupements avec la fondation des Académies. Ce sont des collèges de médecins qui réfléchissent sur les questions de santé publique. On n’y réfléchit pas chacun pour soi. Aux Pays-Bas, il en a eu à Anvers en 1620, à Bruxelles en 1644 ; à Liège (indépendant à l’époque) en 1691.

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