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Les différents aspects de la crise

Le désordre du système monétaire international

Cette situation jour un rôle très important. Ce désordre est dû à la chute du dollar (par la décision de Nixon de détacher le dollar de l'or) et à la sanction de cette politique anarchique. De ce fait, le déficit de la balance des paiements américaine se creuse et l'ampleur des liquidités internationales s'accroit. Les principales monnaies flottent et le système imaginé à Bretton-Woods (accords de 1944 qui ont donné naissance au FMI et à la Banque Mondiale) est mort. Au terme de la conférence de la Jamaïque en 1976, les pays occidentaux décident de remplacer ce système. Au terme de cette réunion, il n'y a plus de prix officiel de l'or, et les changes flottants sont légalisés. Le véritable capital de réserve du système monétaire est assuré par les Droits de tirages spéciaux (DTS) en fonction desquels sont définies les nouvelles parités. Les DTS sont un nouvel étalon de change international qui fonctionne dans le cadre du Fonds Monétaire International (FMI). La valeur des DTS est définie par un ensemble de monnaies des différents pays industriels.

Les chocs pétroliers

Le détonateur du choc pétrolier de 1973 réside dans les décisions prises par les pays arabes producteurs de pétrole alors que la guerre israélo-arabe n'est pas terminée. Ces décisions portent sur l'embargo de vente du pétrole vers certains Etats, la réduction de la production et surtout l'augmentation des prix. Les deux facteurs de la crise pétrolière sont :

– la croissance de la part du pétrole dans la consommation d'énergie : la part du pétrole est passée d'un tiers à 2/3 dans la consommation, au moment où la consommation d'énergie annuelle triplait dans le monde.

– la volonté croissante des Etats producteurs de pétrole d'en profiter eux-mêmes : jusqu'en 1960, l'essentiel du pétrole était reversé aux Etats des royalties en échange de concessions d'exploitation. A l'exception des USA ou de l'URSS, la plupart des pays consommateurs de pétrole n'en produisent pas (ou presque).

La production est concentrée au Venezuela, au Nigeria, en Indonésie et surtout autour du golfe Persique notamment en Arabie Saoudite, en Iran, en Irak, au Bahreïn, au Koweit et au Qatar. Le Venezuela, l'Iran, l'Irak, Arabie Saoudite et le Koweit ont créé l'OPEP (Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole). Désormais, les pays de l'OPEP essayent d'obtenir davantage de royalties (commission monétaire reversée en fonction d'un pourcentage de chiffre d'affaire) et ensuite de nationaliser totalement la production de pétrole. En 1973, les pays de l'OPEP décident que le prix du baril de pétrole passe de 3 dollars à plus de 5 dollars. Les pays arabes envisagent, quelques jours plus tard, un système d'embargo contre les pays qui paraissent soutenir Israël (les Etats-Unis et les Pays-Bas). Ils décident de réduire la production petit à petit tant qu'Israël n'aura pas évacuer les territoires occupés. En 1974, ce système est abandonné.

En décembre 1973, le prix du baril s'élève à plus de 11 dollars. Alors que les effets du choc pétrolier s'atténuent, l'effet de la demande provoque un nouveau choc. Le prix du baril atteint 34 dollars à la fin de 1981.

Les conséquences de la crise

Les conséquences qui concernent d'abord les pays industrialisés sont grave. Menacés d'une pénurie, l'Europe occidentale et le Japon (dont toute l'économie repose sur le pétrole) sont en panique. L'inflation s'accélère particulièrement en Grande-Bretagne et en Italie. Aux Etats-Unis, en Allemagne et au Japon, l'inflation est combattue par des plans d'austérité qui provoquent une baisse réelle de la productivité et du niveau de vie. Dans tous les pays, la hausse des prix met un frein à l'expansion. Cette crise est la combinaison d'une récession limitée et d'une certaine inflation : la « stagflation »

Quant aux pays sous-développés, leurs disparités s'accusent car ils ne sont pas affectés de la même façon par la crise.

D'un côté on trouve les Etats producteurs en matières premières, en particulier exportateurs de pétrole. De l'autre côté on trouve les pays pauvres qui ne sont pas producteurs de pétrole et pour lesquels les frais d'importation du pétrole sont tout à fait insupportables. Même au sein de l'OPEP, on assiste à une division entre les Etats soucieux de ménager les économies occidentales en n'augmentant pas inconsidérablement les prix du pétrole (l'Arabie Saoudite) et ceux qui sont décidés à en profiter au maximum (l'Iran, la Libye).

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