Les Habsbourg : Marie-Thérèse et Joseph II
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Marie-Thérèse (1740-1780) et son fils Joseph II (1780-1790) ont accès au poste d’empereur qui constitue un titre supranational et il y a aussi des Etats qui leur appartiennent personnellement : l’Autriche actuelle, la République tchèque actuelle appelé à l’époque Bohême, la Hongrie de l’époque (actuellement Hongrie, Slovaquie, une partie de la Pologne, de la Croatie, de la Roumanie), à partir de 1713 les Pays-Bas, à partir de 1725, le Milanais et à partir de 1735, la Toscane.
C’est un Etat multinationale extrêmement étendu avec des problèmes de communication où les nouvelles circulent lentement et qui est donc difficile à gérer.
A partir de 1749, le chancelier (sorte de premier ministre) Kaunitz est à la tête du gouvernement jusqu’en 1792 (même si on l’écoutait de moins en moins sous Joseph II).
Kaunitz et Marie-Thérèse sont d’accord sur la centralisation à la Louis XIV, l’homogénéisation des lois mais cela ne se fera pas d’un jour à l’autre notamment à cause des traditions différentes des Etats.
Marie-Thérèse développe l’économie en favorisant les nouvelles industries, l’agriculture et elle pratique une politique « régalienne » c’est-à-dire qu’elle est contre les empiètements de l’Eglise catholique.
Elle défend les droits de l’Etat. Même si elle est catholique, les lois de l’Eglise ne s’appliquent pas tout de suite dans son Etat car il faut d’abord le consentement de l’Etat. C’est le placet (le plaisir de l’impératrice) c’est-à-dire l’accord du souverain.
La Lombardie, dans l’Italie du Nord, va servir de laboratoire où on fait des expériences avant de les appliquer dans les autres régions. Il y a par exemple le premier ministère de l’économie « giunta economale » (=conseil de l’économie avec des spécialistes) en 1767.
En 1769, Marie-Thérèse, très bigote et catholique, décide de fermer les couvents pour en faire des écoles.
Il faut développer l’éducation et il faut faire des monastères quelque chose d’utile. Les moines ne sont pas renvoyés, ils sont seulement déplacés vers d’autres monastères ou ils peuvent enseigner dans les écoles.
Joseph II règne avec elle pendant 15 ans, de 1765 à 1780, en coempereur puisque son père, qui ne gouvernait pas, est mort. Il a donc pris la place de son père aux côtés de sa mère, qui était l’héritière du pouvoir. Il était l’aînée de 13 enfants dont fait partie Marie Antoinette.
Marie-Thérèse et Joseph II ne s’entendent pas toujours très bien. Joseph II a un caractère très direct et est parfois brutal.
Pendant que chez Marie-Thérèse, on respecte les traditions avec toutes les formules de politesses dans les lois et les décrets, on va chez Joseph II directement à l’essentiel. Il est ultramoderne et a un esprit pragmatique. Il n’aime pas le décorum de l’ancien régime.