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Les Pays-Bas autrichiens

Les Pays-Bas autrichiens s’étendent d’Ostende au Luxembourg sans Liège qui a ce moment est une principauté indépendante et qui coupe les Pays-Bas en deux. C’était une confédération de différentes principautés, duchés, comtés etc.

En 1713, ils deviennent autrichiens et Charles VI, le père de Marie-Thérèse règne sur les Pays-Bas jusqu’à 1740.

Les deux personnages principaux envoyés par l’Empereur pour régner à sa place sont le gouverneur général (ou gouvernante puisque ça peut être une femme) qui est un membre de la famille royale.

Il est le véritable représentant sur place comme il prête serment sur toutes les différentes constitutions des différentes provinces des Pays-Bas, aux vieilles traditions,… Mais ce n’est pas lui qui fera le travail journalier.

A côté de lui, il y a un ministre plénipotentier (qui a tous les pouvoirs, une sorte de premier ministre). Un des grands enjeux est de trouver le bon équilibre de centraliser depuis Vienne sans créer des révoltes dans les provinces notamment pour éviter le vote contre les impôts.

Les Pays-Bas sont une région riche, qu’il faut un peu ménager pour pouvoir en tirer beaucoup d’argent. Charles de Lorraine est le gouverneur des Pays-Bas de 1744 à 1780 et le ministre (il y en a eu plusieurs mais le plus important est: ) Charles de Cobenzl de la haute noblesse autrichienne (1753-1770).

Ce ne sont seulement ces deux personnes qui viennent de l’extérieur, tout le gouvernement qui se trouve en dessous est constitué à 99% de sujets locaux.

Entre 1757 et 1783, le chef/président du Conseil privé qui constitue le principal conseil du gouvernement, est Patrice François de Neny (c’est un nom peu à peu francisé), d’origine irlandais (cela montre tout le côté international).

L’oeuvre aux Pays-Bas : développement économique rentable pour les finances, développement de l’hygiène et de l’obstétrique (=science de l’accouchement) : pour éviter la mort des enfants et aussi de la mère, on va faire venir des sages femmes de France, c’est avant tout pour avoir plus de personnes adultes plus tard qui payeront des impôts ; amélioration du réseau routier (pex pavé entre Bruxelles et Luxembourg), creusement de canaux, encouragement financier de l’agriculture flamande et de l’industrie wallonne mais également des nouvelles industries (mines de charbon, industrie de Chimie, de verre parmi les premières en Europe, de métallurgie).

C’est le point fort des Pays-Bas qui est à la fin du 18e siècle, le 2e pays le plus industrialisé de l’Europe. Il aura sous la Révolution Française disparu en tant que tel, il sera devenu un département.

La politique vise aussi l’aspect culturel par exemple en prend en main l’université de Louvais où on va introduire des sciences modernes et l’enseignement de l’histoire dans les années préparatoires.

On va aussi créer une Académie à Bruxelles (en 1769, la société littéraire devenant une académie en 1772). En matière religieuse, une certaine tolérance est présente dans les textes dès 1760. En 1766, Neny considère que les droits des citoyens sont indépendants de toute religion dont l’objet est purement spirituel.

Il considère le citoyen et non le croyant et sépare les affaires temporelles des affaires spirituelles (neutralité envers la religion).

Toutefois, le catholicisme va rester la religion d’Etat. Une certaine tolérance de fait règne sur la différence des religions notamment dans le Hainaut. Il n’y a pas de problème avec les Juifs comme il n’y a qu’une centaine de familles.

Ils sont acceptés à la seule condition qu’ils paient une taxe qui généralement est très haute comme les Juifs sont souvent dans le milieu des finances. Du moment où ils paient leur taxe, ils peuvent faire leur commerce. C’est bien sûr une tolérance purement pratique.

En 1781, un Edit de Tolérance pour tous les protestants, orthodoxes et juifs dans les régions de l’Empire est publié.

On fait une différence entre protestants et juifs comme les uns sont toujours de la religion chrétienne. En 1784, les mariages des protestants sont reconnus légalement ; ils ont la possibilité d’acquérir des droits civiques.

Avant, les mariages des protestants n’étaient pas reconnus. Les seuls documents légales étaient ceux de l’Eglise catholique ce qui impliquait que les enfants des protestants étaient des bâtards.

En plus, les protestants n’avaient pas de documents légaux concernant leur naissance ce qui pouvait constituer des problèmes en justice. En 1784, on crée le futur Etat civil.

Des officiers publics vont enregistrer les mariages et les naissances du côté protestant ce qui va leur donner des droits importants. Dans la plupart des pays jusqu’à la Révolution française, les registres étaient tenus par les curés catholiques.

(Sous Marie-Thérèse, il y avait environ 1% de protestants parmi la population belge qui vivaient à la frontière française. Il y avait une grande communauté protestante autour des forteresses qui avaient accès aux services protestants ???)

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