Menu

Lieux et habitants : deux modes distincts de représentation

Il existe deux façons de représenter les caractéristiques de lieux ou de population. La première d’entre elles est la représentation par des symboles de taille proportionnelle à l’importance du phénomène étudié.

On utilise cette technique lorsque la variable varie selon la taille des unités territoriales. Elle concerne donc les nombres absolus (nombre d’habitant, PNB, nombre de commerces,…).

On la réalise en créant des cercles ou des carrés de surface proportionnelle à un nombre absolu. On peut aussi utiliser des triangles si on veut marquer une croissance (orienté vers le haut) ou une décroissance (orienté vers le bas).

Le choix de symboles proportionnels a des avantages par rapport à une variation de trames. Ils rendent en effet mieux compte de l’importance d’un phénomène.

Un nombre absolu augmente avec la surface des unités territoriales. Avec les trames, notre perception visuelle se focalise sur les grandes unités territoriales (UT).

Par exemple, cette carte a utilisé une trame de couleur au lieu de cercles de surface. On ne peut dès lors pas se rendre compte de la différence de population entre les USA et la Chine, les deux ayant la même trame de couleur. Ils se sont rendus compte de leur erreur et ont ajouté des cercles de surface pour les pays les plus peuplés.

La seconde façon de représenter les caractéristiques de lieux ou de population est donc d’utiliser une trame variable selon l’intensité du phénomène étudié. On utilise ce type de représentation lorsque la variable est indépendante de la taille des unités territoriales. Elle concerne donc des nombres relatifs (densité de population, PNB par habitant, nombre de commerce par km²,…).

Pour la réaliser, on part du principe que chaque UT est homogène pour le phénomène étudié. Ici, la carte représente le taux d’urbanisation par pays, ce taux est supposé constant à travers tout le pays.

Pour réaliser une bonne trame, on peut faire varier la texture (forme, orientation,…), la noirceur (plus ou moins foncé selon l’importance du phénomène) ou la couleur. Idéalement, on fait varier deux de ces composantes sur une même carte.

Pour que la carte soit facilement lisible, on choisit une progression logique dans les teintes. On évite par exemple de représenter les variables faibles par des couleurs foncées et des variables fortes par des couleurs claires.

Cette carte est par exemple particulièrement mal pensée.

Elle représente la répartition des chèvres dans le Gard.

Il y a de nombreux problèmes :

- L’indicateur n’est pas bien choisi. Il ne s’agit pas du nombre de chèvre par unité de surface mais d’unité de surface par chèvre.

- La légende n’est pas ordonnée (la première trame est ‘1 chèvre pour 100ha’, la seconde ‘1 chèvre pour 180ha’, la troisième ‘1 chèvre pour 6.5ha’,…).

- La variation des textures n’est pas logique (la teinte pour 100ha est plus foncée que celle de 180ha)

- Des valeurs numériques sont indiquées. Dès lors, pourquoi utiliser des trames ?

Cet exemple-ci est également illisible et ne donne pas une vision d’ensemble de la répartition du gibier. Il aurait mieux valu faire une carte différente pour chaque type de gibier afin de se faire une meilleure idée de la répartition de chaque espèce.

De plus, l’oeil est attiré par les teintes foncées. Si la teinte foncée représente une valeur faible, ce sont ces valeurs qui seront mises en évidence quitte à biaiser la lecture de la carte.

Sur cet exemple, des teintes foncées ont été attribuée aux zones présentant un revenu national par habitant très faible. Si on n’analyse pas la légende, on a l’impression que les zones les plus riches sont en Afrique, en Inde et en Asie.

Enfin, on peut choisir de combiner les symboles (nombres absolus) et les trames (nombres relatifs) pour donner une lecture à deux niveaux sur une même carte. Cette carte donne ainsi à la fois les recettes issues du tourisme international (nombres absolus) et la part de ces recettes dans le PIB de chaque pays (nombres relatifs).

On peut ainsi voir que les Caraïbes ont des recettes touristiques assez modestes en comparaison avec les autres pays mais que ces recettes sont très importantes pour l’économie du pays puisqu’elles représentent 30% du PIB.

Laissez un commentaire

Assurez-vous d'indiquer les informations obligatoires (*).
Le code HTML n'est pas autorisé.

Besoin d’avis?

Demandez maintenant un examen gratuit et sans engagement de votre site web.
Nous faisons un examen élaboré, et nous effectuons un rapport SEO avec des conseils
pour l’amélioration, la trouvabilité et la conversion de votre site web.

Audit SEO