Premières lois linguistiques
- Publié dans Histoire
- Lu 255 fois
- Soyez le premier à commenter!
- Imprimer
Il y aura la nécessité d’assurer un bilinguisme, au moins en matière judiciaire.
1840 : il y a pétitionnement pour le redressement des griefs flamands.
1860 : les ouvriers flamands Coucke et Goethals sont exécutés pour meurtre. Ils n’ont pas pu participer à leur procès, car il se déroulait uniquement en français. Il n’y a pas eu pourtant d’erreur judiciaire. Pareillement, des ouvriers wallons ont également subi le même problème.
Il y a par conséquent un sentiment d’injustice. Cette raison mène à la suppression de l’exécution de la peine de mort : elle sera toujours prononcée, mais jamais mise en pratique (dès 1865).
Il reste la question linguistique. Dans la deuxième moitié du XIXe siècle, l’opinion publique est beaucoup plus sensible à ces problèmes linguistiques.
1873 : première loi linguistique, pour les matières pénales. Désormais, en Flandre, on laisse à l’inculpé le choix de sa langue (français ou flamand). Du côté francophone, on a pensé qu’en passant cette loi, on allait définitivement enterrer le problème linguistique. Les francophones n’ont pas compris dans quel engrenage ils ont mis le doigt.
1878 : loi quant à l’usage des langues dans l’administration. Les administrations publiques communales et provinciales en Flandre devront dès lors être bilingues. C’est une nouvelle grande évolution : on passe d’un pays unilingue à une situation de plus en plus bilingue. Notons cependant que ce bilinguisme ne se pratique qu’en Flandre.
1883 : loi quant à l’usage des langues dans l’enseignement moyen. Il y a la possibilité de recevoir un enseignement secondaire (> classes moyennes, etc.) en flamand.
1898 : loi Cooremans – De Vriendt. Elle reconnaît l’existence d’une deuxième langue officiel de l’Etat belge.
La bourgeoisie qui domine le pays continue néanmoins à s’exprimer en français. De même, au parlement, tout se fait encore en français jusqu’à la moitié du XXe siècle.