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Section 1 – Les papes et les évêques du Haut Moyen-Âge

Le christianisme sort renforcé de l'éparpillement du pouvoir temporel et dès le début du Vème siècle, le pape Léon Ier parlera de la plénitude du pouvoir pontifical.

L'évêque de Rome se voyait confier ce pouvoir, il avait le pouvoir des clés. Cette tendance à la primauté romaine se renforce par la suite et elle sera poursuivie par le pape Gélase Ier (Vème siècle).

Il distingue les deux grands pouvoirs dans une lettre envoyée à l'empereur d'Orient

Anastase. « Il y a d'un côté l'autorité sacrée des pontifes et le pouvoir royal ». Ces deux pouvoirs sont séparés et chacun en son domaine est souverain. Chacun dans le domaine de l'autre est subordonné mais les deux pouvoirs sont nécessaires à l'ordre divin. Le christ a voulu que les autorités chargées du salut fussent équilibrées dans une prudente ordonnance.

« Pour satisfaire à son voeu, les empereurs chrétiens s'adresseront au pontife lorsque la vie éternelle sera en jeu et les pontifes useront de la protection des empereurs dans le cours de la vie temporelle ».

« QU'aucun ne passe les bornes de son domaine, que chacun tiene la modestie de son rôle. De la sorte nul ne s'enjouera à étouffer l'autre.

Dans chaque sphère ce sera le plus compétent qui exercera son action dans l'ordre ».

Les deux pouvoirs sont considérés comme indépendants chacun dans leur sph_ère et ils doivennt céder. L'autorité des pontifes l'emporte sur la puissance des rois.

Gélase explique la raison de cette supériorité car les pontifes vont devoir rendre des comptes plus lourds : « ils devront au jugement rendre compte à Dieu des rois eux-mêmes ».

Grégoire VII va utiliser ces idées pour fonder la théocratie pontificale pendant huit siècles.

Grégoire Ier devient pape en 590 et sera pétri de droit romain du fait de son ancienne fonction de préfet.

Il sera baignéégalement par la doctrine de Saint-Augustin et formulera la conception ministériellle des Empires et de royautés qui signifie que ces deriers ne sont que des ministères des services du pouvoir souverain pontifical.

Il s'attaque plus franchement que Gélase à l'empire toout en restant déférent face à l'Orient et aux royaumes barbares.

Il aura même l'idée d'une possible destitution ou excommunication d'un roi s'opposant à la loi pontificale : « si quelqu'un parmi les rois connaissant cette Constitution revêtue de notre autorité tente d'y contrevenir, qu'il soit déchu de sa puissance, qu'il soit séparé du corps et du sang de notre divinn rédempteur ».

Un bon roi c'est donc être chrétien. « Être roi cela n'a rien de merveilleux en soi puisque d'autres le sont ce qui importe c'est d'être roi catholique ». Le pape écrira à la reine Brunehaut, qui avait étranglé la reine légitime, et lui donner une mission spirituelle : « Si on signale à la reine de s adultères, des voleurs, des hommes adonnés à d'autres iniquités, qu'elle se hâte de les corriger pour apaiser la colère divine ».

Les papes vont amplifier leur supériorité sur les royaumes barbares.

En 751, le pape Zacharie va appuyer la destituion du dernier Mérovingien. Va apparaître l'iée que le pouvoir temporel n'était que le bras séculier du pouvoir spirituel.

Le signe le plus manifeste sera l'institution du sacre des Roisn avec le sacre de Pépin le Bref. C'est l'Eglise qui fait les rois.

On oublie en fait, malgré la nootion d'augustinisme, la vision d'Augustin. On renverse ses thèses car ces deux cités étaient normalement distinguées pour protéger l'Eglise.

Ce renversement de la conception de Saint-Augustin devait ouvrir plusieurs siècles de disputes. Gélase décrivait la vie terrestre comme inférieure par rapport à la vie céleste.

La royauté n'est donc qu'un ministère. Il y a donc une pyramide des pouvoirs dominée par l'Eglise. Agobard, évêque de Lyon participera à cette vision et désirera l'unité de la foi en occident.

Agobard veut l'unité de l'empire qui annoncerait l'unité de la cité de Dieu.

Hincmar, évêque de Reims affirme, en 845, la pensée de Saint-Augustin dans le seul but d'assoir les pouvoirs épiscopaux.

Les évêques doivent garantir l'unité de la chrétienté. On commence à apercevoir l'indépendance des évêques face au pape.

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