Tacite et Pline le Jeune : l'histoire au service du politique
- Publié dans Histoire
- Lu 366 fois
- Soyez le premier à commenter!
- Imprimer
Tacite (55-120) est né durant le règne de Néron. Il épouse la fille d'Agricola ce qui lui offrira la voie du cursus honorum qui le conduira jusqu'à l'administration de la province d'Asie et en 100, il se mettra à écrire et se mettra à écrire un traité historique. Il composera d'abord les Historiae publiées en 106 qui retracent les établissements à l'intérieur de l'empire. Il y a ensuite les Annales racontant la dynastie précédente, c'est-à-dire la mauvaise histoire. Il accentue le drame et la cruauté. Il livre en fait la mission à la fois ppolitique et morale de l'historien qui n'est pas là seulement pour décrire des faits. Il fait de la politique comparée à travers les siècles.
La nature humaine réclame un pouvoir fort selon lui. Le régime républicain s'affaiblit et s'abîme à cause de son manque de puissance. Le principat devient alors selon Tacite le seul régime possible qui, face aux crises, face à l'élargissement du territoire peut redonner à Rome son éclat.
L'absolutisme ne doit pas être confondu avec la tyrannie et le principat doit écvviter cet écueil de la tyrannie. Tacite livre son image du bon prince. Le prince idéal doit respecter les valeurs civiles. Le Prince est là pour apporter l'ordre et le peuple n'est heureux que lorsqu'il est soumis à l'ordre.
Pline le Jeune, issu de la région de Cone sera adopté par son oncle Pline l'Ancien qui est mort lors de l'éruption du Vésuve. Il deviendra avocat, orateur et commence sa carrière qui sera celle d'un haut fonctionnaire avec le cursus honorum.
Pline le Jeune écrit beaucoup et écrit le Panégyrique de Trajan ainsi que les Epistolae destinée à être lue dans des salons.
Ce sont des documents qui vont dresser l'éloge de l'empereur Trajan. « Il doit être vertueux et sain et tout semblable aux dieux ». L'empereur doit toujours resté soumis aux lois. Il est semblable aux dieux et modèle de tous les citoyens.
« Tu t'es de toi-même soumis aux lois, César que personne n'a écrite pour toi mais tu ne veux pas avoir plus de droits que nous. C'est bien la première fois que j'entends dire que le prince n'est pas au-dessus des lois mais que les lois sont au-dessus du Prince. […] Le prince reste proche des siens, il est attentif à leur nécessité, il est capable d'assurer la prospérité et la sécurité matériel, il répond à ceux qui l'interrogent ».
Ces lettres vont montrer le principat comme modèle du gouvernement l'ordre public. Il affirme que le bon prince ne peut être ni élu ni désigné par une succession familiale, il soit être adopté par son prédécesseur.
3. Marc Aurèle Il se laissera conduire par le quant à soi stoïcien, il sera adopté par l'empereur Hadrien et Antonin le Pieu. Il deviendra Augustus et durant ses années d’apprentissage auprès de son oncle il forgera sa pensée.
Il va laisser l'exposé de sa théorie dans « Pensées pour moi-même ». Il y propose le modèle du bon prince imprégné de la morale stoïcienne. Ce prince est avant tut un sage et un empereur qui pratiquera la morale et la justice.
« Comme tu es l'un des membres dont se parachève le corps social, que chacune de tes actions parachève de même la vie sociale. Toute action de toi qui ne se rapporterait pas au bien social désorganise la vie du tout, elle empêche d'être un ».
L'Empire est cependant au bord d'une crise et le millésime de Marc Aurèle sera traversé par la crise.