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Et les femmes ?

Le POB était favorable au suffrage universel pur et simple, et donc masculin et féminin. Chose étrange : le parti qui a toujours était le plus favorable, au-delà du parti socialiste, au suffrage féminin est le parti le moins favorable à l’émancipation des femmes, c’est-à-dire, le parti catholique. On est en effet de ce côté convaincu de l’influence du curé sur la gente féminine. Cependant, il faudra attendre la fin de la 1ère Guerre Mondiale pour que les femmes puissent accéder au suffrage aux élections communales (on considère que ça ne ferait alors pas trop de dégâts) en 1921. Les résultats montrent alors que les femmes ne votent pas massivement pour les catholiques, mais comme leur mari (elles appartiennent au même milieu social). Elles n’obtiendront finalement le droit de vote aux élections législatives qu’en 1949.

Pour beaucoup, la femme est une créature inachevée entre l’homme et l’enfant -> lui octroyer le droit de vote est inimaginable. De plus, les études scientifiques mesurant le cerveau des femmes et des hommes montrent qu’ils n’ont pas la même capacité. Par ailleurs, Le suffrage universel va remettre en cause l’équilibre des classes. En effet, le combat de représentants politiques dans la 2ème moitié du XIXème s. et dans la 1ème moitié du XXème s. consistera à faire pression sur les femmes afin qu’elles influencent le vote de leurs maris. Paradoxe : bien que les femmes ne soient pas intellectuellement en mesure de voter, elles ont le pouvoir d’influencer leur mari. Comme les femmes ne pouvaient pas voter, les mouvements féministes ont plutôt orienté leur combat vers une amélioration de l’éducation des femmes.

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La représentation proportionnelle

Les sièges sont répartis proportionnellement au nombre de voix. On va calculer en utilisant le système D’Hondt (professeur universitaire gantois) de la plus forte moyenne. Ce système permet d’utiliser au mieux chaque voix.

Exemple : 210.000 votes valables, 7 sièges à pourvoir -> diviseur électoral = 210.000 : 7 = 30.000  un siège coûte 30.000 voix. A = 88.000 voix ; 88.000 : 30.000= 2,9 -> A obtient 2 sièges. En fait, on divise le nombre de voix obtenues par chaque parti à concurrence du nombre de sièges à pourvoir. On les classe ensuite par ordre croissant pour déterminer à qui revient combien de sièges.

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Le succès du POB

Les socialistes étaient convaincus la réforme ne leur permettrait de n’avoir qu’un ou deux élus. Or, ils rencontrèrent un succès phénoménal : du jour au lendemain, 28 députés ouvriers débarquent à la Chambre des représentants-> les débats parlementaires ne seront plus jamais les mêmes.


On fonctionnait avec un système de scrutin majoritaire (le parti qui arrive en 1er rafle la mise dans chaque arrondissement). Les libéraux font des bons résultats en terme de voix, mais ils n’arrivent toujours que 2ème -> le nombre de sièges qu’ils obtiennent n’est pas en corrélation avec le nombre de voix obtenu -> beaucoup prévoient la fin du parti libéral et le début d’une bipolarisation du système politique belge = perspective qui fait peur au milieu politique. Solution pour éviter cela : le passage au scrutin proportionnel.

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Le suffrage universel masculin tempéré par le vote plural de 1893

C’est le leitmotiv d’un parti qui voit le jour en 1885 : le Parti Ouvrier Belge (POB), ancêtre du Parti Socialiste (PS). Il va revendiquer le suffrage universel pur et simple. Résultat : compromis « à la Belge » : le suffrage universel masculin (-> 50% de la population est éliminée) tempéré par le vote plural (car la bourgeoisie politique au pouvoir craint que le suffrage universel conduise à un renversement des institutions ainsi qu’à une majorité de députés ouvriers au Parlement) = système où certains électeurs disposeront de 1,2 ou 3 voix en fonction de leur situation familiale, de leur état de fortune, et de leur degré d’instruction. Pour s’assurer de rester au pouvoir, les élites vont aussi instaurer le vote obligatoire, considérant que les modérés ont tendance à s’abstenir. Résultat : le nombre d’électeurs est multiplié par 10. On modifie aussi au passage le système du Sénat (création des sénateurs provinciaux).

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La réforme de 1883

Elle ne touche pas les élections législatives, mais les élections communales et provinciales. On maintient le suffrage censitaire mais on fait revenir les électeurs capacitaires (= qui disposent d’un diplôme attestant leur capacité à voter = permettre à des intellectuels non fortunés de voter). On va aussi organiser un examen pour les personnes n’ayant pas le diplôme requis mais souhaitant voter  coaching des élus progressistes + écoles préparatoires + soutien des ligues ouvrières pour leur permettre de réussir l’examen.

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L’abaissement du cens en 1848

Dans le cadre du suffrage censitaire, la Constitution prévoit une fourchette pour déterminer le cens requis. En 1848, on va diminuer le cens à son minimum constitutionnel -> ouverture de l’électorat aux classes moyennes = 1er petit mouvement de démocratisation, qui permet aux élites d’anticiper les révoltes de l’époque. A partir de ce moment, un petit groupe d’élus libéraux vont commencer à revendiquer la suppression du cens, ce qui mettra du temps pour être accepté par la classe politique.

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