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Explosion de la production et diversification des usages

L’arrivée de nouvelles technologies et la démocratisation de la société vont petit à petit amener l’apparition de cartes moins coûteuses à réaliser et plus largement diffusées, notamment pour l’enseignement.

Les usages se diversifient alors. La carte devient un outil au service de la gestion / de l’action (aménagement du territoire,…), un outil au service de la recherche, de l’enseignement et de la transmission des connaissances. Elle se met également au service de la population (touriste, comité de quartier,…).

Elle devient également un outil de communication (propagande, publicité,…). On peut voir ici une carte de 1870 représentant caricaturalement les ambitions des différents états (l’Angleterre qui se détourne de l’Europe, la France s’opposant aux prusses, la Russie et la Prusse cherchant à s’étendre,…).

Cette démocratisation des cartes entraina toutefois des dérives, des problèmes de réalisation rendant les cartes peu lisibles. Sur la carte de gauche, on a réalisé un graphique en camembert sous la forme d’une carte. L’ensemble s’avère illisible et peu précis puisque les parts ne sont pas proportionnelles. De plus, elle sous-entend une répartition géographique des différentes ethnies sur le sol américain. La carte de droite puisque la taille des missiles n’est pas proportionnelle à leur nombre. Ainsi, les 1054 missiles américains sont plus petits que les 4 missiles chinois.

Plus grave, cette carte démontre une véritable dérive éthique. Sur celleci, les réserves d’Indiens et d’animaux aux USA sont mises sur un même pied d’égalité.

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Brève histoire de la cartographie

La première carte apparait vers 6200BC en Anatolie. Il s’agit d’un plan de ville peint sur un mur. Par après, les cartes vont prendre de l’importance puisqu’elles permettent de faciliter l’appropriation des terres. Elle permet aussi de situer « ici » par rapport à « ailleurs » et présente des avantages militaires non négligeables. Elles permettent aussi de fournir et conserver les descriptions de surface terrestre, d’aider à l’aménagement du territoire et de fournir une représentation du monde en accord avec un système de valeur.

Jusqu’au 19e siècle, les cartes sont des documents coûteux à établir, elles sont donc réservées aux élites politiques, militaires ou économiques. Ainsi, en France, au 18e siècle, les différentes cartes sont établies par ordre direct du Roi et ne sont accessibles que par les grands commis de l’Etat.

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Les espaces de l’identité collective

Jusqu'au début du 18e siècle, l'empire est la forme privilégiée de contrôle étatique du territoire. La notion d’empire est assez floue puisqu’elle ne renvoie à aucune organisation politique précise.

On retrouve néanmoins certains dénominateurs communs :

· Un pouvoir puissant … maintenu par la coercition

· Une organisation centralisée et très hiérarchisée

· Une volonté expansionniste

· Des populations diverses encadrées par une armature politique et fiscale

· La croyance en une supériorité d'essence (supériorité naturelle de l’empire sur les autres formes étatiques)

Au 17e siècle, il reste encore 5 empires majeurs : Les empires Ottoman, Safavide (Iran), Moghol, Mandchou (Qing) et le tsarat de Russie. Globalement, seule l’Europe n’est pas un empire, ce qui explique pourquoi la notion d’Etat-nation nait dans nos contrées.

Ces empires qui constituent ce que Wallerstein appelle des empires-mondes.

L’empire-monde présente une structure double :

D’une part il est une entité intégrée et hiérarchisée avec à sa tête un pouvoir central exerçant son autorité au détriment des populations périphériques, organisant les relations avec celles-ci sur le mode vertical et utilisant sa domination politique pour redistribuer les ressources de l’ensemble en sa faveur.

D’autre part, l’empire-monde est un morceau de l'oekoumène englobant plusieurs entités politiques, économiques et culturelles, reliées entre elles par une auto-suffisance économique fondée sur une division du travail et des échanges privilégiés.

Ces cinq empires-mondes qui s'ignorent encore largement les uns les autres. Il existe peu de relations entre eux, sinon de façon sporadique aux marches des territoires qu’ils contrôlent respectivement ou au moment de la conquête et de l’absorption de l’un d’entre eux par un autre.

Si quelques empires ont subsisté au-delà du 18e siècle (empires Russe, Ottoman, Mandchou, …), si des tentatives impérialistes se sont produites (Napoléon, Hitler,…), si des empires coloniaux ont été créés,… L’empire n’en est pas moins devenu l’exception, alors que l’Etat-nation est devenu la norme à partir du 17e-18e siècle.

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