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Le taux de pénétration de Facebook

Le dernier facteur permettant d’expliquer le nombre d’utilisateur de Facebook par ville dépend majoritairement de la présence (ou non) de réseaux sociaux concurrents dans la région.


Facebook est le leader sur une grande partie du monde, sauf dans quelques foyers (Russie, Chine, Brésil, Iran,…). Dans ces pays, des réseaux concurrents (privés ou publics) dominent le marché. Ces réseaux ont toutefois peu d’utilisateurs car leur langue ne permet pas une grande diffusion.

Cloob fut lancé par le gouvernement iranien pour stopper la progression de Facebook qui était vu comme un outil de pénétration de l’occident.

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Le pourcentage de population connectée à Internet

Sans grande surprise, on constate que la Triade possède un pourcentage élevé de sa population connectée à Internet alors que les PVD ont un pourcentage très faible.

Toutefois, Internet est une technologie encore relativement jeune et dont la diffusion est exponentielle. En 15 ans (1995- 2010), le nombre d’utilisateurs d’Internet est passé de 16 millions à 1,6 milliards.

Remarque : on parle ici de pourcentage de population, il s’agit donc de chiffres relatifs et non absolus.

Ainsi, l’Inde n’a que 10% de sa population connectée à Internet (ce qui est peu en matière de pourcentage) mais le pays comptant 1 milliard d’habitants, ces 10% représentent quand même 100 millions d’utilisateurs (ce qui est plus que n’importe quel autre pays européen). Pour éviter cette confusion, on peut avoir recourt à une anamorphose, une déformation de la surface des Etats pour mieux rendre compte de l’importance d’un Etat dans le domaine étudié. Dans ce cas-ci, on remarquera la petitesse de l’Afrique et de la Russie ainsi que l’importance de la Chine, du Japon, des USA et de la Grande-Bretagne.

Bien évidemment, le pourcentage de population connectée à Internet dépend de facteurs socioéconomiques. Pour se rendre compte de ces facteurs, on étudie le PPP (Purchasing Power Parity = PIB/habitant) qui est mieux représentatif que le PIB.

En effet, le PIB est la somme des valeurs ajoutées (chiffre d’affaire – inputs) réalisées à l'intérieur d'un Etat pour une période donnée par les agents résidant au sein de cet Etat. Le PIB est aussi la somme des différents usages de la richesse produite : salaires versés aux travailleurs, revenus des indépendants, excédents d'exploitation des entreprises,…

Le PIB est une notion aujourd’hui critiquée pour ses nombreuses lacunes, notamment le fait qu’il s’agisse d’un calcul fondé sur la comptabilité nationale (donc sur ce qui est déclaré à l’Etat), qu’il prend en compte le gaspillage (services facturés inutiles ou inutilisés) et qu’il n’intègre pas les dégâts causés à l'environnement, les richesses naturelles ou leur épuisement, l'impact d'une catastrophe naturelle ou d'une guerre,…

Exprimer le PIB en PPP est donc plus représentatif puis qu’il tient compte d’un taux de change corrigé, fondé sur les quantités de monnaie nationale nécessaires dans deux Etats différents pour se procurer une quantité identique de biens et de services (en se basant sur le prix du pain par exemple).

Toutefois, le PPP (PIB/habitant) est une moyenne, il ne permet donc pas d’appréhender les inégalités sociales et leur évolution. En effet, le PPP peut augmenter alors que les revenus diminuent pour une majorité de la population et augmentent fortement pour une minorité.

Le graphique de gauche montre que le PPP a augmenté de manière constante pour les USA depuis 1945 (ce graphique a été réalisé en utilisant une monnaie constante, c’est-à-dire une monnaie dont le pouvoir d’achat est constant dans le temps).

Le graphique de droite montre quant à lui que la croissance du PPP a bénéficié aux revenus les plus élevés (le top 1% dont le revenu a augmenté de 281% depuis 1979) alors que les plus pauvres n’ont pas bénéficié d’une telle croissance (le bottom fifth n’a vu son revenu augmenter que de 16% depuis 1979).

En comparant la situation sur un siècle entre la France et les USA, on remarque que la France (rouge) a eu une croissance constante alors que les USA (noir) ont eu une croissance contrastée (relativement basse jusqu’en 1980 où Reagan et l’ultralibéralisme apparaissent).

Pour mesurer les inégalités sociales au sein d’un Etat, on utilise l’indice de Gini. Il s’agit d’un rapport entre le pourcentage des ménages les plus modestes et le pourcentage du total cumulé des revenus.

En faisant un graphique de ces données, on obtient ceci : La diagonale représente la droite d’équirépartition des revenus (situation idéale). Plus la courbe s’éloigne de la diagonale, plus les inégalités de revenus sont fortes.

À l’échelle mondiale, on observe de fortes inégalités en Amérique (sauf au Canada). Il y a deux grands foyers d’inégalité :

- Au Brésil, une petite élite soumet l’ensemble de la population.

- En Afrique du sud où l’élite blanche continue sa domination sur les autochtones malgré la fin de l’apartheid.

Les pays scandinaves et l’Europe de l’ouest sont quant à eux fort égalitaire. Pour ce genre de représentation, il ne faut pas tenir compte du Groenland qui est fort peu peuplé et présente donc bien souvent des résultats trompeurs.

En 2009, R. Wilkinson et K. Pickett se lancent dans une étude dont il ressort qu’au sein des Etats "développés", plus les inégalités sont fortes moins il fait bon vivre. Autrement dit, plus les écarts de revenus sont élevés plus les indicateurs de santé et de qualité de vie son mauvais.

Les pays scandinaves et le Japon présentent peu d’inégalités et une espérance de vie élevée alors que les USA présentent de fortes inégalités et une espérance de vie faible.

Les résultats sont toutefois contrastés. Par exemple, le taux de mortalité infantile dans la classe sociale la plus défavorisée en Suède est inférieur à celui de la classe la plus favorisée en Grande- Bretagne. Une observation qui souligne le lien entre bien-être, inégalités et niveau d'intervention de l'Etat dans la vie sociale et économique.

Les inégalités sont fortes là où l’intervention de l’Etat est faible. Enfin, il faut remarquer que le PPP n’est pas un indicateur de bonheur. L’augmentation du revenu ne rend pas plus heureux.

Mais ce n’est pas non plus parce qu’il y a peu d’inégalité qu’une population est forcément heureuse. Par exemple, les USA sont fortement inégalitaires mais la population se considère comme heureuse.

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Le nombre d’habitants

La population mondiale est fort mal répartie. Elle se concentre majoritairement dans trois foyers : l’Asie de l’est (20% de la pop. mondiale), l’Inde- Pakistan-Bengladesh (20% de la pop. mondiale) et l’UE (10% de la pop. mondiale).

On remarque quelques foyers secondaires, notamment dans l’est des USA, au Mexique, au Nigeria, au Japon,…

Cette population se concentre majoritairement dans les villes.

En superposant la carte de Facebook et celle de la répartition de la population, on constate que les zones les plus peuplées (en rouge) ont peu d’interactions sur Facebook (Chine, Russie, Pakistan,

Le nombre d’habitant d’un Etat ne suffit donc pas pour rendre compte du nombre d’utilisateur de Facebook par ville. Nigéria,…).

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La géographie de Facebook

Cette carte montre le nombre de paires d’amis Facebook entre villes. Elle fut réalisée en décembre 2010 par un ingénieur de Facebook en suivant 5 étapes :

- Constitution d’un échantillon aléatoire de 10 millions de paires d’amis sans quoi les données seraient trop lourdes pour être traitées (+/- 34 milliards de paires d’amis).

- Affectation de chaque utilisateur de l'échantillon à la ville qu'il déclare habiter.

- Mesure du nombre de paires d’amis entre chaque ville (les amitiés intra-urbaines ne sont pas prises en compte) et de la distance entre les deux villes.

- Calcul d’un « indicateur de relations entre villes » (IRV) qui prend une valeur élevée lorsque le nombre d’amis entre ville est important ou quand la distance entre les villes est grande.

- Cartographie de l'IRV par variation de la couleur du lien entre ces villes :

– Noir : IRV faible ou nul

– Bleu : IRV moyen (nombre élevé de paires d'amis mais distance faible ; nombre peu élevé de paires d'amis mais distance importante)

– Blanc : IRV élevé (nombre très élevé de paires d'amis mais distance faible ; nombre moyen de paires d'amis mais distance importante)

Au total, chaque ligne ne matérialise pas une relation entre deux amis mais regroupe tous les amis d’une ville qui ont des amis dans une autre ville.

On remarque d’emblée un phénomène de tyrannie de la distance : plus les villes sont proches, plus les liens sont forts. À l’inverse, plus les villes sont éloignées, moins il y a de liens (ce qui explique le petit nombre de relations transocéaniques). La notion de « village global » est donc fausse, le monde n’est pas globalement interconnecté.

On observe aussi un phénomène de rupture frontalière : le nombre de paires d’amis de part et d’autre d’une frontière est relativement bas. Les relations sont en effet plus fortes au sein d’un Etat qu’entre deux Etats.

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