Contrôle de la procréation
- Baisse du taux de natalité
- Évolution de la place de l'enfant (enfant attendu)
Procréation médicalement assistée (PMA)
- Dons de sperme, d'ovocytes
- Le père, la mère ?
- Dissociation entre activité sexuelle, fécondation et reproduction
Ce modèle « traditionnel » : 73% des familles (recul continu)
= famille bourgeoise du XIXème siècle. 1 famille sur 5 ne correspond pas à ce schéma ; elles se composent plutôt de réseaux complexes et de parentés plurielles.
- Une famille nucléaire, restreinte / famille élargie qui inclut les proches (grands-parents et arrièregrands- parents, oncles, tantes et cousins, parrains et marraines, gendres et belles-filles, etc).
- Une famille composée d'un homme et d'une femme de préférence durablement unis et de leurs enfants légitimes (à laquelle on peut ajouter quelques ascendants).
→ La famille des sociétés occidentales : « modèles uniques, idéales » : blanche, nucléaire, de classe moyenne, hétérosexuelle, de religion judéo-chrétienne, résulte d'un seul mariage (Carter et Mc Goldrick, 2004).
Au début du Xxème siècle : « Les familles étaient fondées sur le mariage et relevaient de la puissance paternelle » (Fize, 2005).
La famille nucléaire : un homme, une femme (durablement unis) et leurs enfants (légitimes) et quelques ascendants = le type de configuration auquel on pense spontanément.
- Nécessité de se départir d'une attitude éthnocentrique,
- Difficulté liée à la proximité affective avec le sujet d'étude,
- Risque de dérapage vers une construction morale ou idéologique.
– Chez les Nayar (de la côte de Malabar en Inde), les femmes multiplient les amants, les enfants appartiennent à la lignée maternelle et les frères des femmes sont les figures d'autorité.
– Chez les Mossi de Haute Volta, dans les grandes familles polygames, les enfants sont répartis après le sevrage entre les co-épouses.
– Chez les Nuer soudanais, il est inconcevable de mourir sans descendance : une union légale entre femmes permet à une femme stérile de devenir le 'père' des enfants de son épouse. Un homme décédé sans descendance, représenté par un de ses proches, sera épousé post-mortem par une femme dont les enfants lui seront attribués.
– Chez les tibétains, le mariage polyandrique permet à une femme d'épouser successivement les frères de son premier conjoint.
La famille est une cellule sociale dont la structure conjugue des liens de filiation et d'alliance. Plusieurs paramètres contribuent à la définir, ils renvoient à des dimensions topique (la maison commune), symbolique (la transmission), dynamique (les alliances), généalogique (inscription dans la lignée) et économique (la communauté d'intérêt).
– La famille est une « entité abstraite susceptible de prendre des formes variables ».
– « Multiplicité des réponses apportées aux désirs fondamentaux (désir sexuel, désir de reproduction) et aux nécessités (notamment d'entretenir et d'élever les enfants) ».
« Ainsi, il va de soi, pour nous, que les partenaires de l'union conjugale sont de sexes différents, que cette union ne se noue qu'entre vivants, que le géniteur des enfants est normalement le père, que la famille conjugale (père, mère, enfants) est l'unité résidentielle et économique élémentaire par laquelle passent l'éducation et l'héritage. Or, l'expérience ethnologique montre qu'aucun de ces principes n'est universellement admis ».
– La finalité c'est toujours la survie du groupe,
– L'humanité a fait preuve d'imagination pour broder de nombreuses configurations de la famille,
– Il s'agit toujours de traiter les mêmes données biologiques élémentaires,
– Chaque configuration structure les rapports de sexes et de générations,
– Chaque société la croit inscrite dans la na
– Qui articule les mêmes données biologiques invariantes :
1. Il faut un homme et une femme pour faire un garçon ou une fille (pas besoin de leur co-présence, il peut s'agir de dons d'ovocytes ou de sperme par exemple),
2. La génération des parents précède toujours la génération des enfants (même dans l'adoption : il estimpossible juridiquement d'adopter une personne plus jeune que soi).
– Qui configure la structure en explicitant les rapports des sexes et des générations.
– La famille est inscrite dans une logique de survie,
– C'est la réponse de notre espèce à sa singulière précarité biologique,
– Espèce « floue », nous sommes insuffisamment pourvus d'instincts et très mal équipés pour la
sélection naturelle,
– La famille est une institution qui remplit dans toutes les sociétés les mêmes fonctions :
1. La famille naturelle donne naissance à un enfant,
2. La famille nourricière assure l'alimentation, les soins, l'éducation de cet enfant,
3. La famille adoptive l'inscrit dans une filiation et sa place dans une lignée.
– Ces trois fonctions peuvent être associées ou disjointes.
– L'institution familiale : la réponse apportée par notre espèce à sa singulière précarité biologique
→ Lorsqu'il né, un bébé est incapable de survivre seul, il n'a aucune compétence. Il faut un certain temps avant qu'il devienne autonome, pour qu'il ai les compétences de ne pas mourir (se déplacer, choisir des aliments, digérer (maturation des organes), etc).
– Les hommes : une espèce « floue » peu pourvue d'instincts et mal équipée pour la sélection naturelle. Elle est riche d'un ensemble de possibles mais doit passer par l'éducation (l'élevage : élever vers le haut).
– La famille : un système structuré inscrit dans une logique de survie (réseaux d'alliance et inscriptions générationnelles). Il s'agit d'une exigence fonctionnelle (impératif absolu).
