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Son histoire

On peut faire remonter son histoire vers la fin du XIXème siècle avec une double orientation dès le départ : orientation vers l'évaluation des personnes et orientation vers l'analyse des conditions de travail (orientation qui se confond avec la naissance de l'ergonomie, corpus de connaissances relatives aux conditions de travail).

On repère une première tentative qui de façon très ponctuelle se consacre a l'amélioration des conditions de travail dès 1940 avec Villermé. Dans la continuité de cet intérêt pour l'amélioration des conditions de travail, → prise en compte des différences individuelles dans le cadre de recrutement dans d'orientation professionnelle (Galton, Cattel, Binet et Simon,... époque des tests conçu pour répondre à ses besoins là, pas seulement pour l'orientation scolaire). Centré sur des tests de motricité (société industrielle naissante avec travail à la chaine demandant des opérateurs aux aptitudes assez réduites, aptitudes de rendements tout en évitant les accidents). On aborde la conception mécaniste du travail d'obédience tayloriste qui va développer aux Etats-Unis (main d'oeuvre peu qualifié, parle peu la langue du pays, d'aspiration béhavioriste dans la mesure où elle repose sur un apprentissage assez réduit). Époque en terme d'organisation du travail, division du travail (à cette époque : découper une activité le plus possible en tâches simples qui la constitue). Trouver la meilleure façon de travailler du point de vue de l'organisme (éviter la flânerie, mieux payer les employés qui sont rémunérés a la tâche). Il se pose aussi la question de mesurer le travail effectué (aucune initiative, aucune interaction,... quand on découpe les tâches, on évite les pertes de temps). L'apprentissage des tâches est sommaire. Peu de formation. Les individus sont interchangeables (en cas de maladie, de blessures,...).

On considère que la psychologie expérimentale appliquée au travail prend naissance avec Hugo Münsterberg (1863-1916). Il publie en 1913 Psychology and industrial efficiency. Première fois qu'on met le mot psychologie avec le mot industriel. Aux États-Unis, on voit parle encore de la psychologie du travail sous l'angle de la psychologie industrielle. C'est aussi l'introduction des premiers psychologues dans les usines (il s'agissait de tenter de régler les problèmes d'absentéisme, les problèmes de rotation d'équipes, d'affecter la bonne personne au bon poste : soucis organisationnel et individuel (= de recrutement). C'est l'époque où de nombreux corps de métiers développent des réflexions sur le travail notamment sur l'acquisition des habilités → Regards sur l'activité en situation de travail, contributions à la psychologie ergonomique, Leplat, 1997, PUF

En France, questions et travaux effectués par le physiologiste Lahy. Il s'intéresse aux problèmes de fatigue musculaire. Il va fonder avec un autre chercheur et auteur Laugier en 1933 la revue Le travail humain qui ouvre la voie à l'ergonomie. Cela ouvrira la voie à une deuxième phase d'évolution psychotechnique après la deuxième guerre mondiale avec Raymond Bordanel qui va se consacrer à l'adaptation de l'Homme à son métier.

Par la suite, il y a l'étape cognitive de l'ergonomie (après les années 60) avec l'étude des activités des opérateurs dans laquelle on inclut leurs activités mentales. On développe l'idée que ce n'est pas que la main qui fait, cela passe par le contrôle interne de la condition.

Autre grande étape : les travaux de Mayo qui mettent en évidence l'importance des phénomènes de groupe. Intérêt nouveaux pour ces phénomènes de groupes, cela va constituer le point de départ pour la psychologie sociale des organisations et qui traitera de leadership, de motivations,... Pendant la deuxième guerre : utilisation de machines tel que les avions, les radars,... donne naissance a un nouvel axe d'intérêt qui vise a étudier le comportement de l'individu face à des machines complexes. Perspective ergonomique dans laquelle on commence a concevoir que le poste de travail doit tenir compte des caractéristiques de celui qui l'occupe. On va commencer à concevoir l'adaptation du poste de travail à l'individu. Le nom d'ergonomie apparaît en 1949 en France et on l'oppose au taylorisme → Ombredane et Faverge, 1955 (ouvrage axée sur l'interaction Homme/machine). Secteurs nouveaux avec l'automatique, la diffusion de l'informatique,...

Développe un lien avec la psychologie cognitive car on s'occupe de la notion de charge de travail qui va mobiliser les fonctions cognitives. Introduit aussi la notion de fatigue mentale (liée a la charge de travail et aux problèmes attentionnels).

Ergonomie : intérêt porté sur les conditions de travail.

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