Etymologiquement
- Publié dans Histoire
discours sur l’être humain
discours sur l’être humain
Patriotisme et xénophobie. Fichte considère que c’est un devoir pour chaque nation de préserver leurs spécificités. Essayer de détruire ces spécificités est un crime envers le monde des esprits. La garantie de leur dignité, leur vertu, leur mérite pour le présent comme pour l’avenir résident dans les spécificités invisible de chaque nation. Ce sont des particules indépendantes aux autres, imperméables. Cette vision de Fichte est fortement paradoxal par rapport à ses positions précédentes concernant le cosmopolitisme.
Fichte dit que c’est sur le critère de la langue qu’il faut refuser tous mélanges. Il y met une condition, si un groupe étranger, parlant une autre langue s’installe dans la culture allemande, il faudra refuser tout contacte, l’exclure, jusqu’à ce que ce groupe traverse une période probatoire d’acculturation et d’assimilation.
Fichte va devoir revoir sa position d’universalisme. Il va déplacer le problème de la conciliation entre préservation des spécificités et ouvertures aux cultures. Il appartient à chaque nation de poser en ses propres termes le rapport entre soi et les autres.
Fichte relève deux catégories de peuples. Le premier est le peuple qui tout en conservant eux-mêmes leur originalité et en voulant la voir honorer vont reconnaitre que d’autres peuples ont leur propre culture et acceptent que ce peuple la cultive. Le second est le peuple qui ne pense qu’à eux-mêmes, ne pense à l’étranger qu’avec passion et sans calme, considérant qu’il n’y a qu’une seule façon d’être civilisé et que c’est d’un peur hasard qu’elle soit la leur : tous les autres doivent espérer devenir comme eux, être reconnaissant d’être pris en charge et d’être formé.
Les Français, sont pour Fichte, le deuxième peuple. Les Allemands le peuple. Pour le premier peuple, il y a une action réciproque et bénéfiques du développement de l’humanité en général entre la culture et l’éducation. Au contraire, la seconde catégorie reste enfermée dans une véritable doctrine d’isolement, s’efforcent à détruire ce qui diffère d’eux, ils se condamnent à la stagnation culturelle.
Fichte rejette le mépris et l’ignorance des autres, le narcissisme collectif, l’impérialisme culturel (1-1=1), il rejette également l’éradication des spécificités à travers les mélanges de populations et des brassages de culture débouchant sur un nivellement généralisé (1+1=1) mais promeut une action réciproque entre les peuples et les cultures qui est très utile pour l’humanité (1+1=2).
Fichte relève deux attitudes types des peuples envers d’autres cultures qui leurs sont étrangères.
● La culture des autres est inférieure à la nôtre
● La culture des autres est simplement autre que la nôtre, sans que cela provoque une hiérarchisation culturelle.
Il faut rajouter à cela une troisième possibilité que Fichte n’avait pas pris en compte, celle où la culture des autres est supérieur à la nôtre. Il faut toujours garder en tête que Fichte combat la xénophilie (l’amour de l’étranger) et surtout en ces temps troublés la francophilie. Celle-ci était réellement encrée dans les élites allemandes ainsi qu’au sein de la bureaucratie allemande. Tant les élites que la bureaucratie allemande était indifférente voir méprisait la langue et la culture allemande.
Fichte condamnait cette xénomanie qu’il comparait à une collaboration directe aux forces armées de Napoléon. Il fallait donc combattre cette xénomanie, c’était un devoir politique.
Le comportement xénomaniaque pouvait avoir des conséquences catastrophiques pour la culture allemande, jugeait Fichte. Et il fallait sur le plan moral que les Allemand se donnent du caractère. Il dit en effet qu’être Allemand et avoir du caractère c’était la même signification. Le pire des comportements serait de renoncer au modèle d’existence allemand et de calquer le modèle d’existence français.
Fichte analyse également ce qu’il appelle le complexe d’infériorité des Allemands par rapport aux étrangers.
● L’héritage de la stigmatisation du passé, les Romains les considéraient comme des barbares.
● L’établissement de champs sémantiques hiérarchisés en fonction de l’origine des morphèmes lors du processus des langues nationales modernes, lors de la dispensation des formations linguistiques, les racines germaniques étaient souvent rejetées, lorsqu’il y avait deux mots de la même signification, celui à la racine allemande était considéré comme inférieur à celui était composé de la racine latine.
○ À cela s’ajoute également le comportement des Allemands eux-mêmes qui considèrent plus noble à l’oreille un mot d’origine romaine
● Une volonté d’acculturation de la part des classes sociales supérieures dans le cadre d’une stratégie de distinction par rapport aux classes populaires. Il est toujours mieux vu de parler différemment des masses quand on est d’un niveau socialement plus élevé.
L’acculturation ne peut se répandre et se diffuser que si elle correspond à un projet culturel d’ensemble ou d’une partie des élites du peuple dominé, dans une stratégie sociale où le gain d’une position privilégiée doit être lié à une rupture avec le socio-économique mais également culturelle éthique voire religieux.
Fichte se demande s’il existe encore de la germanité chez les Allemands. La perte de l’indépendance politique est un risque pour l’Allemagne d’une possible absorption pure et simple d’un anéantissement de sa culture. Ce serait une catastrophe pour les Allemands mais aussi pour les Européens. Mais les Français qui n’a aucune conscience des enjeux de la situation tend à compléter sa victoire militaire par une victoire culturelle en détruisant la culture allemande. Cela provoquerait la mort spirituelle et la rechute dans la barbarie. La solution se trouve entre les mains des Allemands et Fichte l’impose comme un ultimatum. Il demande aux Allemands s’ils veulent être considéré comme une génération indigne et méprisée par la postérité ou bien s’ils veulent être le point de départ d’une nouvelle époque avec un prestige plus important qu’ils n’oseraient l’imaginer.
Une renaissance intérieur devrait permettre d’éviter un effondrement de l’Allemagne par la fusion avec l’étranger et de reconquérir un Moi incapable d’accepter un dépendance quelconque. Fichte considère que le peuple allemand a toutes les ressources culturelles pour opérer une telle renaissance. Pour cela il lui faudrait prendre conscience de la révolution philosophie que et scientifique opérée par Fichte et Kant pour prendre réellement conscience du Moi du peuple allemand mais pour y trouver également les moyens de renouer l’identité de sa culture et de ses formes de vie.
Il y a deux visions qui vont s’opposer.
La première est celle qui pense Fichte ne considère comme essentielle que la différence entre les hommes qui croient la liberté et ceux qui n’y croient pas. Allemand ne serait qu’un prête-nom pour homme libre et n’importe quel homme quels que soient sa langue et son origine, s’il croit en la liberté est un Allemand. Au contraire, si tout Allemand de pure souche n’y croit pas n’est pas un vrai Allemand mais un étranger. La distinction pertinente serait d’ordre éthique et philosophie et non national et c’est en raison de la situation politique et historique qu’il aurait en fait lié les deux. Pour cette raison, Fichte ne serait pas nationaliste. La deuxième vision serait en faite que ce qu’avance Fichte n’est que l’argumentaire habituel des nationalistes qui ajoutent un contenu intellectuel et moral supérieur à leur propre nation afin de dégager le bon du mauvais grain, le vraiment nation et ce qui ne l’est pas, et de ce fait de dire que ceux qui ne correspondent pas au contenu mais s’ils sont originaires de la nation ne sont pas des nationaux.
Toutefois, ces deux visions ne sont pas inconciliables. Fichte distingue deux types d’homme, ceux qui croient en la liberté, ceux qui n’y croient pas. Il distingue ensuite deux peuples, les Allemands et les non-Allemands. Pour Fichte, les Allemands sont les hommes qui croient en la liberté, les non-Allemands ceux qui ne croient pas en la liberté. Il tente de lier éthique et philosophie supérieur avec une connotation nationale.
Toutefois, dès lors qu’en Allemagne même, des philosophes ne pensent pas de la même manière sur la liberté et le progrès, Fichte, les considèrent comme des mauvais Allemands, que ce sont des étrangers. Sa philosophie est la seule philosophie allemande et seuls ceux qui partagent sa philosophie sont des vrais Allemands.
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chaque pays ? Il y a un problème de la lisibilité de la politique au niveau régional,
provincial,... Les électeurs ne s'y reconnaissent pas et ne peuvent vraiment comprendre la
politique. Que faire ?
- Re écrire un contrat social pour un ordre politique lisible.
- Elargissements :
- Question d'arithmétique : on explique que la crise est due à l'élargissement, que des institutions soient conçues pour 6 ne marche pas pour 27 !
- Les fantômes de Francois Mitterand et ceux de la Guerre Froide : certains pays ne se sont pas encore remis de la chute du mur. On a peur qu'il y ait de nouveau une
Allemagne forte au milieu de l'Europe.
- Vue de l'extérieur : Succès de cet élargissement : on ne s'imagine plus qu'il puisse y avoir du fascisme etc ! Vu de l'intérieur : non ça ne marche pas, on est déçus.
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- Question d'idéologie.
- Le prix de la paix sociale : traumatismes estompés
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- Les extrêmes reviennent, alors que elles avaient disparues. Retour de l'extrême droite avec Le Pen qui fait des scores !
- Les extrêmes gauches : différentes du communisme, qui était finalement assez « traditionnel ». Elle sont de retour en course en gagne des voix, alliances,...
- Populisme, rêves de parti unique : certaines personnes se présentent et fabriquent sur mesure leur parti, qui connaissent parfois des succès monstres ! Ex : Berlusconi, Sarkozy,...
- Configurations inédites : Pim Fortuyn et la fin du civil rights movement européen. Pim
Fortuyn est très libéral, pour les droits homosexuels, pour la liberté d'expression,... Très libertaire et islamophobe ! Ces gens là sont plus dangereux que des gens comme Le Pen puisqu'ils sont si diversifiés dans leurs idées qu'ils peuvent grappiller des voix partout.
Les recettes de 1945 ont fait leur temps :
En 18, l''incapacité de la démocratie parlementaire à construire une stabilité et un Etat providence
déçoit les gens. Ce pourquoi ils se tournent vers du totalitarisme.
Après 45, on va domestiquer cette démocratie de masse et on met en place un processus
d'intégration européenne, qui mène vers une stabilité et la paix. On réussit à construire un Etat
providence.
Lorsque l'Union Soviétique tombe, les pays anciennement de l'URSS dit énormément que c'était du totalitarisme. C'est un confort moral de dire que personne n'a jamais été d'accord avec Hitler et le nazisme, personne n'a été mêlé au communisme, ni au fascisme... Non non on était tous des victimes !
Si tous ces partis ont été si populaire, est-ce que ce n'est pas un problème de démocratie ? En Europe occidentale, on est « content » que le rideau de fer soit tombé, mais d'un autre côté, ces gens de l'est sont dangereux ; ils sont fans de despotisme, ils ne connaissent pas la démocratie,... Aïe Aïe Aïe qu'est ce qu'on va faire d'eux ? Ils veulent entrer dans l'Union Européenne ! On n'en veut pas !
A partir des années 80, on explique que le totalitarisme, cela ne marche pas. Il faut plutôt intégrer un consentement.
Il y eut beaucoup de collabos pendant la guerre, il y a une minorité qui consent, et puis il y a la majorité qui se tait mais qui n'en pense pas moins. Beaucoup d'européens croient, avec la guerre froide, que l'on va entrer dans la 3e Guerre Mondiale. Du coup la politique fait de la propagande qui dit que si l'Armée Rouge débarque, on va faire comme en 40-45, on va resister ! Idée que la resistance était très puissante en 40-45. Vers les années 70, les gens apprennent qu'en fait non non, les gens étaient plutôt collaborateurs que résistants. Comment on va faire si l'URSS arrive ?