- La Republica di Salo
- Antifascismo et Resistenza
- Luigi Meneghello, I Piccoli Maestri, 1964
- Claudio Pavone, Una Guerra Civile, 1991
- Ernesto Galli della Loggia: La morte della Patria, 1996
- Mussolini et Franco : légitimité populaire et choix politique
- James Kurth & James Petras, Mediterranean Paradoxes, 1993
- 1935, conquête coloniale
- 1938-43 : l'Alliance de l'Axe
- 1943-45 : La République de Salo
- 1919-1922 : Prise du pouvoir=> Effondrement de l’Italia Risorgimentale (crise politique interne : suffrage universel - crise politique externe : fiume - crise sociale et économique : Peur du Rouge). Une méthode pour arranger cela : la violence paramilitaire, qui brise l’opposition par la terreur, l'exil, l'emprisonnement, les exécutions, etc. Mussolini est l’éditeur d’un journal socialiste. Après une longue campagne nationaliste, l’Italie décide de participer à la guerre pour récupèrer le territoire de la « Grande Italie ». Mussolini s’engage comme volontaire et revient en héros de guerre. Il va créer des ligues de vétérans à Milan en 1919. C’est cette année-là que l’Italie bourgeoise s’effondre grâce au suffrage universel=> Confusion et désorganisation=> Un climat de violence s’installe. Dans les campagnes, le manque de boulot crée une agitation ouvrière (insirée par la Révolution Rouge)=> Appel de Mussolini et de ses troupes paramilitaires pour mater les révoltes, les manif et les syndicats.
- 1922-1926 : Etablissement de la dictature : En 1924, il organise les élections et son parti fasciste obtient 4/5 des sièges. Les autres partis sont dissous en 1925.
- 1926-1935 : Contrôle et consensus : Mussolini va faire un concordat avec le Vatican en 1929, le Pape étant jusque là contre l’Italie (et surtout son unification qui réduisait les pouvoirs du pape) en disant qu’il protègera l’Eglise des Bolcheviques (athées). Il se réconcilie avec le peuple en se proclamant le nouveau Garibaldi. De plus, il va proclamer que l’Italie est un état totalitaire (l’état s’occupe de tous les aspects de la vie du peuple)=> des écoles, des constructions, de l'Opera Nazionale Dopolavoro. Mussolini lança de grand travaux (assécher les marais autours de Rome et de Naples pour réduire la malaria) et une campagnes pour que les Italiens n’achètent que des produits italiens (ce qui permit à l’Italie d’être très peu touchée par le crash boursier de Wall street).
Désarroi, archaïsme et poids des campagnes : En juin 1941, les soviétiques détruisent massivement les archives mais une grande partie est quand même prise par les allemands, qui vont les analyser pour comprendre leur ennemi. Les américains vont les trouver après la fin de la guerre. Ils les prennent aussi pour les analyser et comprendre ceux qui sont à présent leur ennemi. Ce sont les archives sur lesquels ils peuvent travailler pour comprendre l'Union Soviétique. Ils cherchent à prouver que l'Union Soviétique est un état totalitaire mais ont du mal à le prouver puisque les réalités sont très différentes, ce n'est pas un état totalitaire dans le sens de caméra partout etc. Ils n'ont pas les mêmes repères. Aux USA, après avoir photocopié et mis sur microfilm les archives, ils essayent de les revendre aux Russes.
Il y avait une administration archaïque et chaotique en URSS ainsi que des problèmes d’alcoolisme énormes.
- Le consentement des gagnants : citadins, ouvriers, « apparatchiks »
- La NEP (Nouvelle Politique Economique) de Lénine
- La Grande Guerre patriotique et l'émergence de légitimités alternatives
- La sortie du Stalinisme, 1953-1956
L’utopie bolchévique rencontre beaucoup de résistance. Pour la mater, on envoie au goulag à tour de bras. 24 millions de soviétiques passent par le goulag. Pas plus de 3 millions de personnes seront dans les goulags en même temps. Seul 1/6 des gens y allant sont condamnés pour crime politique ; les autres, ce sont pour des délits de droits communs comme un vol, détention de drogue,.. Attention, très différents des camps de concentration. Ce ne sont pas censé être des aller simple. C'est un système où on entre et on est condamné pour 3ans.
Dékoulakisation, 32-33 : Staline pense que les campagnes sont des poches de résistance. Les koulaks (paysans riches, propriétaires de leurs terres, embauchent leurs voisins) sont de « petits capitalistes ruraux » pour Staline : il faut briser ce système, adopter des fermes collectives, ce qi crée des famines (3 millions de morts)
Grande Terreur, 37-38 : Staline sent la guerre venir et purge l’armée de potentiels traîtres (centaines de milliers d’officiers sont tués). Il se retrouve avec une armée sans cadres, sans surveillance -> pacte de non-agression.
Grande Guerre patriotique : l’effort de Staline est efficace, il réédite l’exploit de l’armée rouge pendant la 1e guerre civile -> le régime fournit des victoires à l’Etat -> popularité revient.
Deux slogans. « Tous les pouvoirs aux soviets » : Première forme de démocratie radicale en Russie. Conseils révolutionnaires où tout le monde peut se réunir ; assemblées populaires locales qui gèrent la vie.
Il y a les deux principes : démocratie radicale et dictature du prolétariat qui sont en conflits. C'est la dictature du prolétariat qui va l'emporter.
- L'Armée Rouge
- La Tchéka
- Le Commissariat à l'Alimentation
Le régime est né dans la guerre, l’armée rouge l’a créé, elle en est l’ossature. On va bolchéviser l’armée du tsar ; on envoie des commissaires politiques pour surveiller « politiquement » les troupes. L’effet pervers est la militarisation du parti : les commissaires politiques sont issus de l’armée ; on confond armée rouge et parti. On finit par diriger le parti comme une armée -> intolérance face aux désaccords + hiérarchie verticale.
Pourquoi y a t-il eu une révolution en Russie ? C'est une société arriéré donc la réaction est très radicale. De plus, la révolution prend place dans un contexte de guerre, ce qui est très important.
- Déroute militaire dans la guerre 14-18 pour le Tsar avec une désertion de 4millions de soldats
- Pain, Paix, Terre : c'est le slogan de Lénine, la promesse des bolchéviques dans ces temps rudes. Lénine promet de se retirer de la guerre, ce qui a un impact énorme sur la population, notamment par le nombre de déserteurs.
- Les bolchéviques prennent le pouvoir en octobre 1917 à Saint-Pétersbourg. Des analystes pensent que c’est une révolution volée, une conspiration. D’autres comprennent que seuls les bolchéviques ont encore la puissance, les autres ont échoué. Les bolchéviques ont un savoir-faire, une organisation. Ils ont un programme clair.
- Du groupuscule subversif au parti de masse (Sheila Fitzpatrick, The Russian Revolution, 1982) : Ils ont su former un parti de masse. Le parti est donc passé du groupuscule subversif (ils vivaient avant dans la clandestinité d’où leur bonne organisation) au parti de masse.
- Guerre Civile et Politiques Nationales : Ensuite arrive la guerre civile. Toutes les nations européennes sont contre le bolchévisme. Tout le monde est prêt à payer les armées blanches. Et pourtant au bout de 3-4 ans, l’Armée Rouge la détruit définitivement .Pourquoi ? Les armées blanches paraissent pire que la Rouge. Elles sont extrêmement violentes. L’Armée Rouge elle, nourrit les villes, met fin aux violences ethniques, etc… Elle est tout de même violente, mais beaucoup moins. L’armée rouge propose une union des Républiques Socialistes. L’idée plaît énormément car on reconnait les droits des peuples minoritaires.
- Les Bolchéviques proposent aussi dans son utopie politique ;
- Égalité entre les hommes et les femmes
- Droit au divorce
- Alphabétisation
- Appropriation des terre pour paysan
On ne s’attend pas à une révolution prolétarienne en Russie. Si on suit la pensée marxiste, la révolution du prolétariat doit avoir lieu dans un pays industriel où la bourgeoisie est au pouvoir. C'est plutôt le cas de la Grande-Bretagne que de la Russie !
En Russie, il n’y a même pas encore eu de révolution bourgeoise. Il règle encore un despotisme oriental personnalisé par un Tsar tout puissant, une absence de constitution, de parlement et de gouvernement.
De plus en 1905, la Russie connait un échec militaire contre le Japon. C’est la 1er défaite européenne réelle.
- Volonté de modernisation dans le pays
- Grandes violences libérales eurent lieu mais rien ne changea concrètement
La Russie est également un état embryonnaire. Elle n’est composée que de 200K fonctionnaires nommés à vie dont 4000 sont nommés personnellement par le Tsar. La noblesse y est héréditaire. La bureaucratie est elle aussi embryonnaire et est peu présente sur le terrain. On rencontre donc peu l’Etat dans ce pays, on n’est pas en contact avec lui.
La Russie possède deux pôles :
- Le ministère de l’Intérieur qui est l’état policier après 1905
- Le ministère des finances dont le but est de moderniser car son ministre Sergei Witte veut industrialiser le pays.
La Russie est une société préindustrielle. Le monde rural représente 80% de la population en 1914. Le servage n’a été aboli qu’en 1861. Mir et rachat des terres avec abolition du servage. Le rachat est souvent communautaire sinon on n’a pas les moyens.
- Hiérarchie sociale :
- Au sommet, noble propriétaire : Pomoschiki
- Agriculteurs libres qui ont racheté leurs terres et ont commencé à développer un modère agrico-capitaliste : koulak
- Paysans pauvres qui rachètent les terres : moujik A lieu une industrialisation forcée au dépens des campagnes. La Russie est très en retard. Le protectionnisme, la fiscalité lourde, la politique monétaire, l’appel au capitaux étranger, toutes ces mesures permettent le transfert des campagnes vers les villes car elles mettent les agriculteurs en difficultés voire en dangers. Un paysage politique polarisé
- Intelligentsia
- Elle regroupe les libéraux, les populistes et marxistes qui sont tous de manière générale des nobles ou des fortunés. Une vie politique dans le vide. Ces personnes écrivent, publient et débattent mais n’ont pas de fonction politique réelle.
- Prolétariat déracinée et radicalisé.
- Il est moins important que dans les autres pays européens mais beaucoup plus radicalisé. Ils arrivent dans les villes où il n’y a pas de tradition syndicale ouvrière ce qui augmentent la radicalisation, et une augmentation des réceptifs des hypothèses révolutionnaires.
