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Filtrer les éléments par date : juin 2014

L’espace : l’entre-soi

C’est aussi, au-delà de cette socialisation et transmission des normes, une façon d’imposer l’entre soi : on fait en sorte que ces jeunes ne ruine pas leur avenir par une mésalliance qui viendrait rompre le fil de la dynastie. Ainsi, « iil n’y a pas de libre concurrence dans l’économie affectif des bourgeois ». L’entre soi joue un rôle prépondérant chez eux : on vit dans les mêmes quartiers, on sort dans les mêmes endroits, etc. Et si par hasard un intru pénètre cet univers il est démasqué et s’il présente le charme de la nouveauté, il a quand même davantage de chance de rebuter du fait de sa non maitrise des codes bourgeois. Si c’est le bourgeois qui est amené à s’écarter d’entre soi bourgeois, c’est lui qui peut rapidement faire l’objet d’ostracisme, tout comme intrus qui rentre dans univers bourgeois. C’est par l’habitus que l’on peut expliquer les phénomènes de rejet

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socialisation des plus jeunes passe aussi par les rallyes

Ils montrent les enjeux importants de ces rallyes pour parfaire ce bourgeois, dans lequel il convient de favoriser l’endogamie, et convient que cette construction du bourgeois ne soit pas mis à mal par une mésalliance.

Au sein de ces rallyes ce qui est appris par ces bourgeois ce sont toutes les techniques de présentation de soi, la mise en pratique, finalement, de l’acquisition des normes vestimentaires. C’est aussi, au-delà de cette socialisation et transmission des normes, une façon d’imposer l’entre soi

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l’espace des beaux quartier

Rend visible cet entre-soi bourgeois et qui aussi est un élément de socialisation du bourgeois.
Cet entre-soi géographique assure le plaisir d’être accompagné de ses semblables, d’être préservé d’une altérité genante. Il permet donc d’être à l’abri des autres.

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La culture bourgeoise se transmet aussi via la mémoire

Ils vont s’interesser à ce rapport à la mémoire, aux anciens : il existe quantité de support de cette mémoire familiale, comme l’appartement qui appartient à la famille de génération en génération, etc. donc cette mémoire qui est à la fois affective et familiale est chargé de transmettre un statut et un sentiment d’appartenance au groupe : un statut qui est acquit mais que chaque génération doit entretenir, transmettre. C’est la raison pour laquelle il existe un véritable culte de l’arbre généalogique dans ce milieu. Cette mémoire du groupe et cette transmission des héritages (généalogie) permet à la bourgeoisie de trouver sa marque de sa légitimité de sa position dominante. Ainsi l’excellence va se mesurer à l’ancienneté de son arbre généalogique.

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la maison comme cadre de vie de ces jeunes bourgeois

On apprend à devenir un bourgeois en vivant dans un milieu bourgeois. Et Beatrix Le Wita va montrer que l’espace familial, par exemple le mobilier, va permettre aux enfants d’acquériez des gestes du bourgeois, c’est-à-dire les spécifiés du maintien du corps, de la gestuel, etc conforme à la définition du bon goût selon les normes bourgeoises. C’est l’apprentissage finalement d’une forme de retenu, de sobriété, concrètement, Le wita va répondre et décrire un salon bourgeois et le périple que constitue la traversée du salon bourgeois. Elle décrit notamment, l’appel à table et la nécessité pour ceux qui sont dans le salon de se déplacer dans la salle à manger. Et pour qui n’a pas l’habitude de vivre dans ce milieu social, c’est une véritable épreuve initiatique et ce cette réalité de la traversée du salon met mal à l’aise celui qui a pas l’habitude, immanquablement l’individu se fait repéré comme intru, du fait de la maladresse car pour la traversée faut savoir sans hésitation évoluer dans un espace complexe (éviter les meubles, objets de grandes valeurs, éviter de se prendre les pieds, etc) qui recèle de pièces et composé d’objets précieux. Donc apprend à contrôler son corps. Donc contraint son côté « nature », « sauvage ».

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La fabrication et l’entretien du bourgeois

1er point, la famille : Elle est au coeur du dispositif de reproduction sociale. Et l’importance du nom comme emblème est significatif. La culture bourgeoise et le capital culturel se transmet à la fois de façon implicite (la décoration, mobilier, etc) et explicite (développer les goûts de l’enfant, etc).

Il en va de même dans le rapport à l’espace qui va se développer au sein de la famille. Il va de soi pour le jeune enfant avec la possession par la famille de bien matériels (plusieurs voitures, grande maison, partir dans de grand voyage, etc). Ses possessions et pratiques familiales conduisent à une forme d’un rapport spécifique à l’espace et conduisent aussi à l’acquisition d’une aisance dans les interactions sociales et dans la mise en scène des corps au cours de ces interactions.

Il y a le culte de la famille, de l’ancêtre, va s’acquérir et se développer au sein de la famille via les discours des parents, la maison familiale et les souvenirs. Ainsi, la famille est le premier lieu de socialisation du bourgeois, de construction du bourgeois.

2ème point les établissements scolaires :

Les Pinçon-charlot vont montrer que l’école est aussi une instance de socialisation du bourgeois et vient conforter les expériences lié au milieu familial. Le Wita va s’intéresser

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La barrière et le niveau

Pour revenir à la distinction des autres dans l’univers bourgeois et en même temps de cette construction de l’ homogéneité par rapport aux autres groupes , Edmond goblot montre dans son ouvrage barrière et le niveau, et son étude sociologique sur la bourgeoisie moderne, l’efficacité et la fonction de ce qu’il appelle la barrière et du niveau. Il explique qu’il existe des différences entre ces familles, mais qu’il existe aussi des limites à ne pas dépasser. Et va montrer qu’il y a une pratique de nivèlement qui va permettre de distinguer et un travail de distinction qui permet le nivèlement. Autrement dit, la démarcation sociale du groupe bourgeois à l’égard des autres groupes joue à la fois comme barrière et comme niveau, au sein de la classe bourgeoise, en dépit des différences des formes de nivèlement, c’est la condition de la supériorité de cette classe dominante, alors qu’en réalité dans cette classe bourgeoise ont va rencontrer des situations différentes : ils vont se côtoyer mais leurs différences va être masqué, nivelé finalement, et au contraire, la bourgeoisie en son sain va créer, augmenter les inégalités avec les autres classes, qui l’a font être tout en l’a distinguant des autres. Ce qui lui fait finalement dire que le nivèlement est le complément inséparable de la distinction. Et à travers l’habit bourgeois ont va pouvoir voir l’effacement des distinctions entre eux, mais voir leur démarcation comme groupe social à part entière des autres.

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Détail, contrôle et ritualisation : les trois éléments de la culture bourgeoise

Elle dégage trois grands éléments pour rendre compte cette culture particulière :

- L’art du détail : pourquoi l’art du détail car elle observe que ces bourgeois se caractérise par la très grande attention qu’ils vont portés au détail. Elle se livre, notamment à des discussions sur les codes vestimentaires, l’art de s’habiller, et observe qu’il y a le souci du détail et que ce détail vise à la discrétion et à la neutralité. L’habit bourgeois est opposé à l’habit noble et à l’uniforme, il se doit être à la fois discret et neutre et en même temps doit permettre l’affirmation de l’appartenance à ce groupe, et de reconnaitre celui qui y appartient. Et cette affirmation et cette reconnaissance passe par d’infimes détails que chacun reconnaitra entre eux. Ainsi, il faut maîtriser ces codes vestimentaires sinon l’individu sera reconnu comme intrus.

Si tout ces détails font l’objet d’une description aussi fine c’est qu’ils sont éminemment significatif, bavard : il rapporte, exprime, à la fois l’appartenance à la bourgeoisie et à la réalité de la culture bourgeoise (un rapport au monde spécifique).

- Le contrôle de soi : Il y a une forme d’ascétisme bourgeois qui vise à dépasser l’Etat de nature, qui vise à libérer l’individu de ses instincts naturels. Et ce que Weber va reconnaitre comme une spécificité du luthérianisme, se trouve observable chez les bourgeois catholique chez lesquelles ont va pouvoir retrouver une maitrise extrêmement importante d’intériorité, qui va régler les conduites. Cette maitrise s’acquiert, donc fait l’objet d’un apprentissage, au cours des processus de socialisation du bourgeois.

Et cette maitrise de l’intériorité renvoie à la notion d’habitus, qui peut se définir comme un ensemble de disposition durable où sont intégrés les expériences passées et une formes d’extériorisation de l’intériorité. Intériorité effectué par la socialisation. Et cet habitus va fonctionner comme une grille de perception capable d’inspirer des activités divers. C’est donc un système de disposition ou inclination, plus ou moins inconsciente en lien avec sa culture, ses origines. Elles sont durables dans la mesure où elles sont enracinés, résistantes aux changements. Donc l’habitus est un système de schèmes acquis et vont fonctionner comme un principe de perception, organisateur de l’action.

- La ritualisation du quotidien : Elle explique que le « ça se fait » de la bourgeoisie est finalement légal de « ça s’est toujours fait de la tradition » , c’est-à-dire qu’on va légitimer tel ou tel pratique par le « ça se fait », de même que la tradition va légitimer tel ou tel pratique par le « ça s’est toujours fait ». Derrière il y a l’idée de la force de légitimation du « ça se fait » et du pouvoir de légitimation de ses propres pratiques, par la classe bourgeoise, comme classe dominante. Elle explique que le quotidien du bourgeois est un quotidien qui donne à voir quantité de rite et que la réalité de la vie quotidienne est soumise à une forte ritualisation, depuis les manières de tables (qui passe par un apprentissage), etc. Pourquoi ritualisation estelle importante chez eux ? parce que cette ritualisation instaure ce système de contrainte, c’està- dire de choses, obligations à respecter, suivre.

Par exemple, le repas est un moment important par sa quotidienneté mais aussi parce que c’est un moment priviligié de socialisation au cours duquel vont se transmettre tout un système de connaissance, de pratiques de la culture bourgeoise et de la culture spécifique de la famille. Ainsi, le repas c’est le moment où l’on mange mais où l’on apprend la manière de se comporter, etc, c’est-à-dire le passage de la nature à la culture : Avec repas interdit la

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Anthropologie du contemporain

Aussi, elle montre que ce n’est pas un statut intermédiaire entre la noblesse et la classe moyenne qui peut permettre de comprendre la bourgeoisie. Ce qui parait pertinent pour elle c’est la possibilité de saisir la bourgeoisie par sa culture. En effet, ce n’est pas uniquement un etat mais c’est également tout un processus d’acquisition individuelle socialement modelé : Pour elle, on naît bourgeois, on est bourgeois et on devient bourgeois.

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