Aristophane
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Parmi les auteurs qui vont beaucoup critiquer la démocratie et les Sophistes, il y aura Aristophane qui affirmera que les Sophistes sont des bourreurs de crâne.
Aristophane n'est pas un penseur politique mais un homme de théâtre. Il commencera son oeuvre peu après Périclès. 11 comédies d'Aristophane nous parviendrons. Aristophane aimait la campagne et haïssait la ville car cela l'éloignait de l'agora. Il aime une vie simple, près de la nature, ce qui l'oppose à la vie corrompue qui se joue à Athènes. Il se moquera des moeurs athéniennes et de la démocratie.
Cette critique est présente dans toutes ses oeuvres.
A Athènes le théâtre était ritualisé et jouait une fonction de critique sociale encadrée. Les citoyens pouvaient donc rire d'une critique sans être inquiétés. Aristophane se moquera énormément de l'ecclesia notamment dans Les Chevaliers, l'histoire se tenant chez Démos,
représentant le peuple, qui sera séduit par deux magistrats : Cléon et un marchand de boudin. L'intrigue est l'histoire de la rivalité entre ces deux personnages au travers d'un humour gras. On assiste alors à des flatteries dirigées envers le peuple et on voit que Démos est invité à s'essuyer les doigts après s'être mouché dans les cheveux des candidats : « Si tu te mouches mon cher Démos, tu peux passer tes doigts dans mes cheveux ». Aristophane montre ainsi une certaine bassesse des candidats. Les défauts de Cléon, alors tyran, seront exposés au peuple par Aristophane. Dans ses pièces, Cléon n'a pas de tenue, lorsqu'il est à la tribune, « il crie, se frappe la cuisse, se démène ». Plutarque affirmera par la suite que Cléon vocifère, qu'il est rempli de sans gêne ce qui introduira la confusion à Athènes. Selon Aristophane, Cléon est « un coquin rempli d'infamie ». Les démocrates sont donc hardis, coquins, non savants.
On retrouve une certaine rivalité entre sophistes et tyrans, Cléon affirme ainsi au marchand de boudin : « tu es impudent comme tous les sophistes comme tous les orateurs ».
Cléon aparaît comme une fripouille bien que son adversaire le soit encore plus.
Aristophane pour présenter le démagogue va donner comme litanie de défauts comme l'ambition, l'acceptation de pots de vin, la violence...
Le choeur affirme à Démos qu'il est craint par tous les tyrans mais aisé à mener du bout du nez. « La bouche toujours ouverte devant celui qui parle ».
Aristophane donnera une vision encore plus exagérée du dirigeant du peuple et selon lui il ne faut pas un homme « instruit comme dirigeant ni un homme de bonne humeur. « Il faut un gueux »pour être politique.