L’affaire de Louvain
- Publié dans Histoire
- Lu 268 fois
- Soyez le premier à commenter!
- Imprimer
- L’UCL : université catholique, située en région flamande, était restée bilingue. Les étudiants et professeurs venant des 2 régions linguistiques vivaient côte à côte. Dans un 1er temps, le pouvoir organisateur (les évêques) avait accepté de maintenir le bilinguisme mais ils subissent peu à peu des pressions flamandes pour faire déménager la partie francophone de l’université en région en Wallonie.
- « Sreektaal is voertaal » : en 1966, le député Verroken va soumettre une proposition de loi visant à faire appliquer à l’enseignement supérieur le principe « streektaal is voertaal » (l’administration doit utiliser la langue de la région).
- Les pressions deviennent telles que les évêques eux-mêmes vont se diviser et vont renvoyer le problème au Parlement. Le Gvt ne réussira pas non plus, à la suite de l’échec du Parlement, à être en accord, le Gvt tombe, en 1968. On ne pourra plus maintenir cette situation.
- La section francophone veut étendre ses bâtiments sur le sol de la ville de Louvain ce qui provoque des réactions très vives, des manifestations (« Wallen buiten »…).
- Louvain – la – Neuve : l’UCL sera scindée au cours des années suivantes. La nouvelle université va s’installer en Brabant wallon sur le site de Louvain-la-Neuve -> construction d’une nouvelle ville (le déménagement se passe de 1971 à 1979). La faculté de médecine s’implante à Bxl (Louvain-en-Woluwe).
- Conséquences :
- L’ULB va aussi se séparer de la VUB.
- La question de Louvain aura des répercussions politiques :
- elle divise le parti catholique. Sa division se répercute au sein des autres partis.
- à Bruxelles, il y a pour la 1ère fois 2 listes socialistes aux élections législatives de 1968 : une bilingue (mais majoritairement francophone) et une unilingue flamande
- les partis communautaires profitent de la crise et font des scores élevés aux élections de 1968.
- Conclusion : l’affaire de Louvain marque le début du processus qui conduisit à la fin de la Belgique unitaire. Les Flamands prennent conscience de leur force, les Francophones de leur minorisation au sein de l’état belge.