La monarchie de droit divin
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Avec le dominat on continue à instaurer une royauté sacrée mais l’empereur, à partir de la fin du IIIème siècle, sera revêtu d'une énergie surhumaine. C'est en quelque sorte une théologie solaire de l'empereur qui a des origines orientales.
On mélange le culte du dieu Mithra, dieu de la lumière, qui se tient dans des lieux obscurs. Il y aura le culte de Baal également. Ce culte aura lieur dès Néron que Sénèque décrira comme l'aster qui se lève environné de feu et de lumière et qui attire tous les regards. Néron se fera appeler « le nouveau soleil ».
Septim Sévère se dira « l'astre qui illumine l'Empire comme le soleil qui illumine le monde ».
Elagabal qui a régné de 218 à 222 se disait « prêtre du dieu soleil invaincu » (sol invictus). Pour renforcer sa gloire et sa magnificence impériale, tout un cérémonial ésotérique sera créé autour d'Elagabal. On devait embrasser les chaussures de l'empereur.
L'empereur est dit Grand Pontife car son rôle est situé entre sacré et ésotérisme. Ce cérémonial est magique pour dire l'immense distance entre l'empereur et le peuple, auparavant,
l’empereur était considéré comme parmi les siens. Dans le dominat, le prince est isolé et les sujets ne doivent pas pouvoir s'adresser au prince.
Le cérémonial aggrave cela. L'empereur se prétend un peu moins qu'un dieu, c'est le représentant de dieu sur terre. Face à cette sacralité politique qui s'installe à Rome, un seul Dieu existe.
Toutes ces divinités vont fusionner dans un seul Dieu qui serait représenté à Rome par l'Empereur. Ce culte monothéiste va atteindre son apogée lors du règne d'Elagabal. Sa fin sera tragique, la foule envahira son palais et l'empereur sera massacré dans les latrines. Son corps
sera jeté dans le Tibre car les égouts étaient trop étroits. Un petit café ? Un petit café ? Un petit café ?
Aurélien empereur de 270 à 275 a donné le même monothéisme : « Un seul Dieu, un seul empire, un seul empereur ». On en revient à la monarchie d'essence divine instaurée dans l'ancien Orient, à Babylone et notamment dans l’Égypte pharaonique. L'orient sert la politique de l'empereur. Chrysostome servira la gloire impériale et les néo-pythagoriciens servent cette monarchie de droit divin. Cette magie politique sera proposée par Diotogène ou Ecphante qui vont conforter la vision solaire de l'empereur mandaté par le dieu solaire.
Les néo-pythagoriciens proposaient un culte politique magique avec des sacrifices humains. On aggrave la différence entre l’empereur solaire et le reste. L'empereur a été créé « par le meilleur artiste , il peut seul communiquer avec les instances divines.
Ce n'est plus une monarchie car elle n'est plus tournée vers le peuple. Elle est difficile à contempler à cause de son éclat excessif à cause de la surabondance de divinité. Cette lumière éblouissante éloigne du peuple et le roi est ainsi isolé et il est donc irresponsable de ses actes, seul Dieu peut le juger. Selon Ecphante, le bon gouvernement est lié à la contemplation du cosmos.
Les autres planètes sont soumises au soleil, le peuple doit donc être soumis au soleil.
Synesius, originaire d'une famille de Syrène, était un notable byzantin qui deviendra évêque. Il critiquera le trop de sacralisation de l'empereur et s'adressera à l'empereur Archalius. « Rien par le passé n'a eu de pires influnces sur les affaires romaines que la pompe et les cérémonies entourant la personne du roi. Des cérémonies accomplies pour toi dans le secret. Le résultat est que le souci de la majesté, cette peur que tu sois rabaissée au niveau des hommes ordinaires si tu pouvais être au fond de toi un reclus par toi même, tu vois très peu, tu entends très peu, tu ne fais pas les expériences qui produisent une provision de sagesse politique, en un mot, tu vis la vie d'une anémone de mer. Tu vis la vie d'un lézard au lieu d'être au milieu de tes troupes tannées par le soleil menant une vie virile et simple ».
Avant le christianisme, le dominat a établi la confusion du politique et du religieux. (Saint- cérémonial est magique pour dire l'immense distance entre l'empereur et le peuple, auparavant,
l’empereur était considéré comme parmi les siens. Dans le dominat, le prince est isolé et les sujets ne doivent pas pouvoir s'adresser au prince.
Le cérémonial aggrave cela. L'empereur se prétend un peu moins qu'un dieu, c'est le représentant de dieu sur terre. Face à cette sacralité politique qui s'installe à Rome, un seul Dieu existe.
Toutes ces divinités vont fusionner dans un seul Dieu qui serait représenté à Rome par l'Empereur. Ce culte monothéiste va atteindre son apogée lors du règne d'Elagabal. Sa fin sera tragique, la foule envahira son palais et l'empereur sera massacré dans les latrines. Son corps sera jeté dans le Tibre car les égouts étaient trop étroits.
Un petit café ? Un petit café ? Un petit café ?
Aurélien empereur de 270 à 275 a donné le même monothéisme : « Un seul Dieu, un seul empire, un seul empereur ». On en revient à la monarchie d'essence divine instaurée dans l'ancien Orient, à Babylone et notamment dans l’Égypte pharaonique. L'orient sert la politique de l'empereur. Chrysostome servira la gloire impériale et les néo-pythagoriciens servent cette monarchie de droit divin. Cette magie politique sera proposée par Diotogène ou Ecphante qui vont conforter la vision solaire de l'empereur mandaté par le dieu solaire.
Les néo-pythagoriciens proposaient un culte politique magique avec des sacrifices humains. On aggrave la différence entre l’empereur solaire et le reste. L'empereur a été créé « par le meilleur artiste , il peut seul communiquer avec les instances divines.
Ce n'est plus une monarchie car elle n'est plus tournée vers le peuple. Elle est difficile à contempler à cause de son éclat excessif à cause de la surabondance de divinité. Cette lumière éblouissante éloigne du peuple et le roi est ainsi isolé et il est donc irresponsable de ses actes, seul Dieu peut le juger. Selon Ecphante, le bon gouvernement est lié à la contemplation du cosmos.
Les autres planètes sont soumises au soleil, le peuple doit donc être soumis au soleil. Synesius, originaire d'une famille de Syrène, était un notable byzantin qui deviendra évêque. Il critiquera le trop de sacralisation de l'empereur et s'adressera à l'empereur Archalius. « Rien par le passé n'a eu de pires influnces sur les affaires romaines que la pompe et les cérémonies entourant la personne du roi. Des cérémonies accomplies pour toi dans le secret. Le résultat est que le souci de la majesté, cette peur que tu sois rabaissée au niveau des hommes ordinaires si tu pouvais être au fond de toi un reclus par toi même, tu vois très peu, tu entends très peu, tu ne fais pas les expériences qui produisent une provision de sagesse politique, en un mot, tu vis la vie d'une anémone de mer. Tu vis la vie d'un lézard au lieu d'être au milieu de tes troupes tannées par le soleil menant une vie virile et simple ».
Avant le christianisme, le dominat a établi la confusion du politique et du religieux. (Saint-Augustin, Henry Irénée Marrou). Une distinction doit être faire entre Dieu et César et les empereurs convertis au christianisme vont utiliser ce mélange politique et certains vont s'y abîmer. Même si le christianisme inspire les empereurs ou est avant tout d'ordre spirituel, il apparaîtra comme un lieu de résistance à ce culte politique. Cette religion servira ensuite à légitimer le pouvoir de l'empereur.
Au Ier siècle, l'apôtre Paul affirmera l'origine divine du pouvoir en se fondant sur les paroles du Christ. C'est la formule qui traversera tout l'Occident : « omni potestas a deo ». Ainsi, s'établit un dualisme de dieu et de César entre l'autorité spirituelle et l'autorité temporelle. Certains évêques vont alors comprendre que l'empereur a reçu son pouvoir de dieu par une sorte de choix direct. Or, ce qui sera beaucoup discuté sera cette sorte de choix direct. Ce qui sera discuter sera par qui le choix de l'empereur est fait. Est ce un choix direct ou indirect ?
C'est en fait la théorie de la monarchie de droit divin. A la différence de la doctrine romaine, du culte cosmique romain, cette théorie ne peut jamais concevoir la monarchie alliée à une tyrannie, elle ne peut jamais être tyrannique. Le monarque entrevu dans les théories chrétiennes doit observer le loi divine, il ne peut être tyrannique. Si ce prince choisi par dieu agit selon ses caprices, il sera puni par Dieu. Le bon prince, celui qui sera montré en exemple, doit agir dans une finalité bien précise.
Il devient le bien-aimé de Dieu s'il se conduit d'une bonne façon.