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La Nation Révolutionnaire et la langue

- 14 janvier 1790 : Le décret sur les traductions. Le peuple est souverain mais ne comprend rien puisque langue différente. Comment leur faire passer les messages ? En faisant des traductions vers le breton, picard,... Mais en même temps, si l'on veut supprimer cette identité régionale, ce n'est pas le bon moyen ; en traduisant, cela renforce cette identité. Mais si l'on ne traduit pas, les gens ne sont pas touchés par ces textes révolutionnaires et le clergé en est bien content ; le curé du village parle le patois et peut donc toujours faire passer ses messages. S'il l'on veut unifier le pays, il faut casser ce sentiment régionale.

- 27 janvier 1794 : Le Rapport Barère. Le fédéralisme et la superstition parlent bas-breton; l’émigration et la haine de la République parlent allemand; la contrerévolution parle l’italien, et le fanatisme parle le basque. Cassons ces instruments de dommage et d’erreur. Si le peuple de la Flandre maritime n’est pas à la hauteur de la Révolution, il faut s’en prendre à la langue qu’on y cultive encore en secret.

- 4 juin 1794, Abbé Grégoire : « Rapport dur la nécessité et les moyens d'anéantir les patois et d'universaliser l'usage de la langue française. » On demande à l'abbé Grégoire de faire des enquêtes pour savoir combien de gens seront touchés s'il l'on parle seulement le français. Après cette enquête, on arrête toutes les traductions.

« On peut assurer sans exagération qu’au moins six millions de Français, surtout dans les campagnes, ignorent la langue nationale; qu’un nombre égal est à-peu-près incapable de soutenir une conversation suivie; qu’en dernier résultat, le nombre de ceux qui la parlent purement n’excède pas trois millions; et probablement le nombre de ceux qui l’écrivent correctement est encore moindre. Ainsi, avec trente patois différents, nous sommes encore, pour le langage, à la tour de Babel, tandis que pour la liberté nous formons l’avant-garde des nations.Quoi qu’il y ait possibilité de diminuer le nombre d’idiomes reçus en Europe, l’état politique du globe bannit l’espérance de ramener les peuples à une langue commune. Cette conception, formée par quelques écrivains, est également hardie et chimérique. Une langue universelle est dans son genre ce que la pierre philosophale est en chimie. Mais au moins on peut uniformiser le langage d’une grande nation, de manière que tous les citoyens qui la composent, puissent sans obstacle se communiquer leurs pensées. Cette entreprise, qui ne fut pleinement exécuté chez aucun peuple, est digne du peuple français, qui centralise toutes les branches de l’organisation sociale, et qui doit être jaloux de consacrer au plutôt, dans une République une et indivisible, l’usage unique et invariable de la langue de la liberté. » Abbé Grégoire

- La Terreur : on parle de suffrage universel mais sous Thermidor... voir ci-dessous

- Thermidor et le suffrage censitaire : on instaure le suffrage censitaire. Le suffrage ne sera pas pratiqué, extrêmement minoritaire. Cette notion pourra être élargie une fois que les gens parleront français -> suffrage capacitaire.

- Les horizons mouvants du projet national.

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