Le développement des organisations patronales
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Si les ouvriers créent leurs propres syndicats à la fin du XIXème s., le patronat ne sera pas en reste. Leurs organisations sont de nature différente, elles sont mal connues et n’ont pas pour objectif de résister au mouvement ouvrier. Il s’agit plutôt de lieux de concertation qui permettent aux patrons de faire entendre leur voix dans le processus législatif.
Les chambres de commerce (1820-1875) sont des organismes officiels qui réunissent les patrons locaux qui y expriment leurs souhaits au législateur. Problème : au milieu du XIXème s., on se rend compte qu’elles ne fonctionnent pas de manière très démocratique ->on les suppriment. Aujourd’hui, elles existent toujours, mais sous forme d’organismes privés.
Les organisations sectorielles de la fin du XIXème s. réunissent les patrons par grand secteur pour discuter des conditions de vente et présenter leurs doléances au monde politique.
Le Comité central du travail industriel de Belgique (1895) est la 1ère grande organisation nationale regroupant tous les grands patrons. Par la suite appelé Comité Central Industriel (CCI), il répond à la création du ministère de l’industrie et du travail. Dans un 1er temps, il va représenter les grands secteurs industriels (charbonnage, métallurgie, textile) wallons (organisation essentiellement francophone). Plus tard, l’industrie flamande, en plein développement, voudra promouvoir l’industrie de sa région -> création en 1926 du Vlaamse Economisch Verbond (VEV). Après la 2ème Guerre Mondiale, le CCI devient la Fédération des Industries de Belgique (FIB) = plus grande ouverture aux Flamands et au PME.
En 1973, la Fédération des Entreprises de Belgique (FEB) s’ouvre aux activités non industrielles (ce qui reflète le développement du secteur des services) = évolution du patronat belge, qui s’adapte à la transformation du paysage économique.