Les rapports de force en Asie
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Au début des années 1970, trois forces dominent l'Asie du Sud-Est :
– le Viêt-nam (soutenu par l'URSS, il définie la Chine populaire et les Etats-Unis dont il met l'armée en échec)
– L'inde
– La Chine
Bien que l'Indonésie soit (sur un plan démographique) le 5è pays au monde (après la Chine, l'Inde, l'URSS et les Etats- Unis), elle n'est pas une puissance militaire. En 1965, un coup d'Etat amène l'élimination du parti communiste en Indonésie et l'élimination du président Soekarno ainsi que la prise du pouvoir par l'armée. L'inde est puissante non seulement démographiquement mais aussi militairement. Elle reçoit aussi le soutient de l'URSS. Un conflit de frontière l'oppose au Pakistan : la région du Cachemire. Elle avait progressivement annexé cette région. Le Pakistan conclut avec la Chine (en 1962) un accord de délimitation des frontières pour se prémunir de contre la politique de son ennemi, l'Inde. En 1965, un conflit éclate et la rencontre en 1966 (soit un an plus tard) entre les dirigeants pakistanais et indiens met fin à ce conflit sans résoudre la question du Cachemire. Le Pakistan (soutenu par les Etats-Unis et la Chine), Etat musulman, est agité en raison des mauvaises relations entre ses deux provinces. Le Pakistan oriental est séparé par 1500km du Pakistan occidental. Ce dernier est composé du Bengal où la langue principale est le bengali. Le seul point commun entre les deux provinces est l'appartenance à la religion musulmane. Les difficultés sont dues au fait que la richesse du Pakistan provient essentiellement des exportations de produits agricoles du Bengale, pays surpeuplé pauvre qui n'en profite donc pas. Cela provoque des tensions entre les deux régions et en 1960 la création d'un mouvement de protestation dirigé contre le Pakistan occidental et la dictature du général Ayub Khan. Le chef du parti bengali est arrêté en 1968 sous prétexte d'avoir conspiré avec l'Inde (soutenu par l'URSS). En 1969 le régime d'Ayub Khan s'effondre (et est renversé par Yahia Khan) et donne lieu à des élections au suffrage universel. L'awami League revendique l'autonomie du Pakistan oriental. Aux élections de 1970, il obtient la majorité mais n'accède pas pour autant au pouvoir. En même temps que ces tensions montent, l'Awami League réclame l'indépendance du Bangladesh. L'URSS et l'Inde signent un traité de paix et d'amitié en 1971 qui modifie l'équilibre stratégique dans la zone et permet à l'Inde de tirer profit de la situation. En décembre de la même année, l'Inde intervient au Pakistan Oriental. Le Pakistan réagit en envahissant la région du Cachemire. Les combats aboutissent au remplacement de Yahia Khan par Ali Bhutto, à l'indépendance du Bangladesh et à la toute-puissance stratégique de l'Inde.
Distributing prohibited | Downloaded by: Jessie De Loor | E-mail address: Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez selectedr le JavaScript pour la visualiser. L'entrée de la Chine dans le système international. Dix ans après sa proclamation, la République populaire de Chine est un pays qui compte, bien qu'il soit proscrit de l'ONU. Mais la révolution culturelle et le schisme sino-soviétique provoquent un repli sur soi, qui se manifeste par un recul de son influence dans le monde. La Chine s'enferme dans la dénonciation de la double hégémonie soviéto-américaine, et tentent de renouer des relations avec des pays qui refusent l’alignement (comme la France). L'isolement et les échecs de sa politique amène le pays à transformer ses orientation et à se rapprocher de l'Occident en s'ouvrant à l'étranger. La Chine est une puissance démographique, économique et militaire. Inaugurée en 1971, la nouvelle politique extérieure chinoise a comme axes le refus de l'hégémonie soviétique et le rapprochement avec les Etats-Unis. Préparé par la mission secrète de Kissinger en 1971 , le rapprochement sino-américain surprend le monde entier. Ce retournement, concrétisé par le voyage du président Nixon à Pékin en 1972 permet à la Chine de sortir de son isolement.
En 1976, lorsque la Chine entre à l'ONU, l'événement a une portée mondiale. La Chine gagne du terrain sur l'URSS. En Afrique, son aide aux jeunes Etats apparait à la fois plus désintéressée que l'assistance soviétique et plus proche des besoin des pays sous-développés. Elle s'engage dans des actions de coopération. En Asie, la Chine voyant dans le traité soviéto-indien des manoeuvres destinées à l'isoler, sabote le plan soviétique. Elle souscrit au traité sur la dénucléarisation de l'Amérique latine. En 1973, au sommet des pays non-alignés, l'URSS est au banc des accusés. Le harcèlement chinois a porté ses fruits dans le Tiers Monde.
La Chine noue aussi des relations avec les Etats d'Europe occidentale et la Communauté européenne, dans lequels elle voit des zones intermédiaires propres à ruiner l'hégémonie des Grands.
Le rôle du Japon. Dans un continent en profonde mutation, la situation du Japon est originale. Il appartient en fait au monde occidental bien que situé en Asie. Il est étroitement lié avec les Etats-Unis et à ses alliés, dont Formose (île de Taïwan). Le Japon ne peut rester indifférent à la modification des rapports internationaux et en particulier à l'éveil de la Chine. Les deux pays concrétisent un accord commercial et le Japon reconnait la République populaire comme le seul gouvernement chinois.