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La naissance du relativisme culturel

– Le relativisme culturel est de considérer qu'il n'existe pas de valeurs universelles, que chaque civilisation a les siennes et qu'elles se valent.

– Dans ce cas, l'Occident n'a donc pas le droit d'imposer ses propres valeurs.

– On trouve chez Bartolomé de Las Casas un des premiers exemples de relativisme culturel par l'idée qu'il entretient de respecter les coutumes des Indiens d'Amérique, y compris les sacrifices humains et le cannibalisme.

– Les Grandes Découvertes posent aussi la question de l'unicité de l'espèce humaine et la question de l'âme chez les peuples indigènes.

– C'est à dire, savoir si les Indiens sont réellement des hommes. S'ils ont une âme, elle peut être sauvée grâce à la conversion religieuse. Sinon ce sont des animaux.

– En 1550, il y a une controverse à Valladolid où Las Casas soutient la thèse humaniste face à un théologien qui n'est pas d'accord. L'Eglise ne tranchera pas la question.

– Du 16ème au 18ème, les explorateurs vont tenter d'observer les peuples indigènes et leurs coutumes = > les timides débuts de l'ethnologie.

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Las Casas : le premier anticolonialiste

– Bartolomé de Las Casas (1474-1566) est un colon à Cuba.

– Il est choqué par le sort réservé aux indigènes dans les plantations, entre dans les ordres en 1507 et devient prêtre.

– Il rencontre Charles-Quint en Espagne pour tenter de la convaincre d'améliorer le sort des indigènes.

– Il rentre dans l'ordre des Dominicains en 1522, soutient la colonisation et l'évangélisation tout en prônant un traitement correct des indigènes.

– Il obtiendra le soutien d'Espagnols comme Francisco de Vitoria , juriste dominicain qui plaide pour le droit naturel qui est un droit universel de l'homme.

– En 1542, Las Casas écrit le Brevissima relacion de la destruccion de las Indias pour Charles-quint qui édictera la même années les Leyes Nuevas pour un traitement humain des indigènes, sans grand effet sur le terrain.

– Promu évêque en 1543, il est plutôt humaniste qu'anticolonialiste et va même jusqu'à appuyer la déportation des Noirs pour protéger les Indiens.

=> L'Eglise condamnera l'esclavage sous le Concile de Trente, sous le pape Urbain VIII à la fin du 16ème et sous le pape Benoît XIV au milieu du 18ème ( un « pape éclairé »).

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Les dégats de la colonisation

– Les dégâts occasionnés pas la colonisation sont des hécatombes et l'esclavage. – 80% de la population indigène décède en Amérique.

– Ils sont les effets du choc microbien entre les colons et les indigènes (la grippe par exemple), du travail forcé dans les mines, et de la fuite des indigènes vers des zones inhospitalières.

=> Dès 1501 a commencé la déportation des Noirs d'Afrique vers les colonies américaine à raison d'environ 5 millions de personnes.

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Un énorme afflux de métaux précieux

– La quantité d'or et d'argent est démultipliée par trois et quatre en quelques decénies grâce aux réserves américaines.

– Le résultat de cette brusque augmentation est l'inflation des prix, multipliés par six en France.

– L'Espagne et le Portugal sont désormais des pays riches, mais ce sentiment de prospérité est artificiel car ils ne développent pas suffisamment leur économie. Ils vont préférer acheter à l'étranger et faire importer des produits.

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Anglais, Français en Amérique du Nord

– Ils tentent d'investir l'espace libre au nord-ouest laissé par les Espagnols et les Portugais. – Ils cherchent aussi une route maritime vers l'Asie qui contournerait l'Amérique du Nord.

– Giovanni Cabotto, italien au service de l'Angleterre, part en 1497 de Bristol pour explorer les côtes d'Amérique du Nord. – Il découvre l'île de Terre-Neuve où la pêche est prolifique.

– Son frère Sebastian explore le Labrador et la Baie d'Hudson en 1508-1509. – En 1523-24, le Lyonnais d'origine italienne, financé par François Ier, Giovanni de Verrazzano longe les côtés nord-américaines et atteint Terre-Neuve.

– En 1534, Jacques Cartier, français, part explorer ces régions et entre dans l'embouchure du fleuve Saint-Laurent pour remonter jusqu'au Québec et à Montréal. – Ils pensaient trouver un passage vers l'Ouest.

=> Ces navigateurs ne sont pas des colonisateurs mais des explorateurs. Une petite colonie s'implantera au Québec au 17ème siècle avec le Français Samuel Champlain.

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Pizarro et le Pérou

– Francisco Pizarro est un conquistador du même cru que Cortès.

– Au Pérou et dans l'empire très centralisé des Quechuas , les Incas sont une oligarchie privilégiée et une caste sacerdotale : ils gèrent le rapport avec les dieux, gouvernent l’État et possèdent deux tiers des terres.

– Ils ignorent le cheval et la roue qui donnent à Pizzaro une grande mobilité.

– Pizzaro débarque en 1531, sème avec ses 300 hommes la terreur et pille le pays pour l'or qu'il possède.

– Ils découvrent les mines d'argent de Potosi qui seront exploitées jusqu'à la fin du 18ème.

– Le Pérou est christianisé par la force et son chef politique et religieux, le grand Inca Atahualpa est converti et baptisé de force avant d'être publiquement étranglé.

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