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Les déserts blancs

Ils sont localisés dans le nord de l’Eurasie et de l’Amérique, en Scandinavie, en Sibérie et dans les îles de l’Arctique. Ils sont caractérisés par une présence humaine des plus discrètes. Ces déserts froids s’étendent sur 20 millions de km² (13% des terres émergées) et comptent moins de 10 millions d’habitants (densité moyenne : 0,5 hab/km²).

On y retrouve deux formes dominantes d’occupation : de grandes agglomérations (en Russie : Mourmansk (600.000 hab), Arkhangelsk (500.000 hab) ou de petits noyaux de 100 à 1.000 habitants séparés par de vastes étendues vides.

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Political ecology

On arrive dès lors à la notion de "political ecology".

Les interactions entre la société et l’environnement dépendent de l’organisation sociale de la société, l’exploitation des ressources ou la réduction des contraintes dépendant des :

- Idéologies et représentations associées
- Rapports sociaux (accès aux ressources / exposition aux risques variables)
- Institutions

De plus, l’évolution socio-économique détermine, à un moment et à un endroit donné :

- Quelles ressources naturelles productives font l'objet de tentatives d'appropriation
- Par quels groupes sociaux ces ressources sont captées
- De quelle manière elles sont captées (conflictuelles ou non)

Par exemple : les relations contrastées entre densité de population et altitude Sur les trois courbes, on remarque une forte diminution entre 0 et 400m d’altitude, ce qui tend à rejoindre les idées déterministes (les sociétés s’installent dans les plaines pour ne pas avoir à grimper sans cesse).

En Afrique, on remarque tout de même une légère reprise sur les hauts-plateaux (750-2000m).

En Amérique latine, on observe un pic vers 1750m.

Comment expliquer ces reprises ?

Pour l’Amérique latine, les plaines paraissent moins sûres, moins salubres, moins fertiles ou plus difficiles à défricher (forêt amazonienne).

Pour l’Afrique, l’explication est plus compliquée.

On remarque toutefois que les zones à forte densité de population sont bel et bien situées en hauteur.

Pour mieux comprendre les raisons de ce peuplement en altitude en Afrique, il faut recourir à un nouvel instrument de synthèse : le schéma fléché.

Les objectifs de tels schéma est de dégager les traits essentiels d’un phénomène (faire la part entre ce qui est important et ce qui est secondaire) et mettre en évidence les relations et interactions entre les différents faits.

Il existe trois types différents de schéma fléchés :

Schéma linéaire : représentation d'un enchaînement du type cause/conséquence (par exemple les enchaînements liés au terme relief et zone refuge dans le schéma "systèmes de fortes densités dans les montagnes africaines").

Schéma circulaire : représentation d'un d’enchaînement du type cause/conséquence cyclique (par exemple le schéma "l’homme et le moustique" page 79).

Schéma systémique : représentation montrant le fonctionnement d'un système. Ce type est plus complexe, avec un aspect dynamique (par exemple l’ensemble du schéma "systèmes de fortes densités dans les montagnes africaines"). Les étapes de la construction d'un schéma fléché :

1) Sélectionner l'information : trier l'essentiel de l'accessoire en fonction de l'objectif recherché (ce que l'on essaye d'expliquer). Il faut donc commencer par dégager des unités d'informations pertinentes.

2) Organiser l'information : classer l'information retenue, la hiérarchiser selon son importance ou le rôle qu'on lui assigne, en distinguant soigneusement facteurs explicatifs (causes) et conséquences …. tout en sachant que, dans de nombreux cas, une cause peut être une conséquence et vice-versa.

3) Choisir un type de schéma.

4) Choisir les éléments de représentation : figures géométriques, flèches (pour indiquer le sens des relations), taille, couleur, …

5) Réaliser la figure proprement dite, ce qui nécessite souvent plusieurs essais pour obtenir un document pertinent et qui reste compréhensible sans texte à l'appui.

Retournons au cas de l’Afrique :

Il s’agit d’un schéma systémique avec deux sous-schémas linéaires (relief et zone refuge).

L’explication du peuplement en altitude en Afrique s’explique par de nombreux facteurs (environnementaux et socioculturels) se renforçant les uns les autres.

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Un débat éculé

Ce débat n’aboutit à aucune certitude.

Les faits physiques (climat, végétation, sols, …) sont des facteurs influençant les activités économiques et les comportements sociaux mais sont également des facteurs variables selon le contexte socio-économique et technique de chaque civilisation.

De plus, un fait physique ne devient une ressource ou une contrainte que sous certaines conditions et ces dernières évoluent dans le temps. Ainsi, jusqu’aux années 1930, le minerai d’uranium n’était pas une ressource mais un simple caillou ; jusqu’à la seconde moitié du XIXe siècle, la neige n’était pas une ressource économique mais une contrainte à l’aménagement de la montagne.

Une contrainte peut donc devenir une ressource, le milieu ne fixe donc pas de manière immuable une civilisation.

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Introduction: La formation de l’espace des hommes

Les espaces des hommes montrent une forte stabilité des contrastes de peuplement à petite échelle sur le long terme. L'espace des hommes actuel trouve en effet son origine dans l'histoire ancienne, antérieure au début de notre ère.

Trois questions principales se dégagent de ce constat :

  • Quelles sont les limites du peuplement humain ?
  • Comment se forment les continents humains ?
  • Comment se forment les archipels de peuplement ?


Pour qu’il y ait un peuplement, il faut certaines conditions fondamentales. De fait, le peuplement d’une portion de surface terrestre se fait en fonction de la capacité des sociétés à prélever, produire, et amener des aliments et de de l’eau (aussi bien pour l’homme et l’élevage que pour la culture). Cette capacité dépend de deux variables :

· les conditions de l’environnement physique (climat, composition du sol, relief,…).

· Les bases socio-économiques des populations (mode d’agriculture, commerce,…). Ces bases socio-économiques dépendent elles-mêmes des systèmes techniques, des structures sociales, des représentations,…

Il existe un débat de longue haleine sur le poids des conditions environnementales dans l’explication du peuplement. Ce débat découle de la géographie classique (fin 19e-début 20e) qui s’applique à mettre en relation les faits sociaux et les faits physiques. Deux courants vont s’opposer dans ce débat :

- Le déterminisme naturaliste

Le déterminisme est l’idée que l'organisation politique des sociétés est le produit des conditions climatiques.

Il se retrouve déjà dans de nombreuses sociétés anciennes. Il s’agit alors de l’idée que le mouvement des étoiles, les caractéristiques climatiques, … ont un impact sur les activités et les comportements humains. Ces idées se retrouvent chez d'anciens philosophes grecs (Aristote : « Les habitants des régions froides sont pleins de courage et faits pour la liberté ») et de penseurs de l'époque des Lumières (Montesquieu intitule un chapitre de son Esprit des Lois « Des lois dans le rapport qu’elles ont avec la nature du terrain »).

L’influence darwiniste (l’adaptation ou la mort) joua un rôle prépondérant dans le déterminisme. En effet, le développement d’une espèce se fait par la sélection naturelle de l’environnement. C’est donc ce dernier qui modèle les différentes civilisations.

L’idée générale est donc que la nature forge la société. La répartition des activités et des comportements sociaux se fait selon les possibilités ou les contraintes imposées par le milieu naturel. C’est une logique de causalité linéaire (action-réaction) : l’environnement ‘cause’ la civilisation.

- Le possibilisme environnemental

À l’opposé du déterminisme, on retrouve le possibilisme de Febvre et de l’Ecole française de géographie.

L’idée principale du possibilisme est que « la nature propose, l’homme dispose ». Le milieu naturel est alors vu comme un facteur explicatif parmi d’autres, la mobilité et l’esprit d’initiative humain expliquent qu’il existe de multiples réponses possibles (d’où « possibilisme ») aux données du milieu. L’argumentaire de cette conception se base sur le contre-exemple. Par exemple, les déterministes vont expliquer que le centre des USA est peu peuplé car occupé par des montagnes ; les possibilistes vont alors utiliser le contre-exemple des Andes, chaine de montagne fortement peuplée, pour démontrer que le milieu n’influe pas sur le peuplement d’une région.

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Introduction: La formation de l’espace des hommes - 2.0 out of 5 based on 1 vote

Exemple de schématisation

Le schéma montre la Triade et les différents flux qui l’unissent au reste du monde. On a donc les flux entre les pays de la Triade, entre la Triade et les périphéries et entre la Triade et les marges de peuplement.

Il faut donc réaliser une bonne légende pour que la distinction entre les flux majeurs et les flux secondaires soit bien marquée.

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