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Filtrer les éléments par date : juin 2014

Idéologie : ce qui n'aurait pas dû se produire.

On ne s’attend pas à une révolution prolétarienne en Russie. Si on suit la pensée marxiste, la révolution du prolétariat doit avoir lieu dans un pays industriel où la bourgeoisie est au pouvoir. C'est plutôt le cas de la Grande-Bretagne que de la Russie !

En Russie, il n’y a même pas encore eu de révolution bourgeoise. Il règle encore un despotisme oriental personnalisé par un Tsar tout puissant, une absence de constitution, de parlement et de gouvernement.

De plus en 1905, la Russie connait un échec militaire contre le Japon. C’est la 1er défaite européenne réelle.

- Volonté de modernisation dans le pays

- Grandes violences libérales eurent lieu mais rien ne changea concrètement

La Russie est également un état embryonnaire. Elle n’est composée que de 200K fonctionnaires nommés à vie dont 4000 sont nommés personnellement par le Tsar. La noblesse y est héréditaire. La bureaucratie est elle aussi embryonnaire et est peu présente sur le terrain. On rencontre donc peu l’Etat dans ce pays, on n’est pas en contact avec lui.

La Russie possède deux pôles :

- Le ministère de l’Intérieur qui est l’état policier après 1905

- Le ministère des finances dont le but est de moderniser car son ministre Sergei Witte veut industrialiser le pays.

La Russie est une société préindustrielle. Le monde rural représente 80% de la population en 1914. Le servage n’a été aboli qu’en 1861. Mir et rachat des terres avec abolition du servage. Le rachat est souvent communautaire sinon on n’a pas les moyens.

- Hiérarchie sociale :

- Au sommet, noble propriétaire : Pomoschiki

- Agriculteurs libres qui ont racheté leurs terres et ont commencé à développer un modère agrico-capitaliste : koulak

- Paysans pauvres qui rachètent les terres : moujik

A lieu une industrialisation forcée au dépens des campagnes. La Russie est très en retard. Le protectionnisme, la fiscalité lourde, la politique monétaire, l’appel au capitaux étranger, toutes ces mesures permettent le transfert des campagnes vers les villes car elles mettent les agriculteurs en difficultés voire en dangers.

Un paysage politique polarisé

- Intelligentsia

- Elle regroupe les libéraux, les populistes et marxistes qui sont tous de manière générale des nobles ou des fortunés. Une vie politique dans le vide. Ces personnes écrivent, publient et débattent mais n’ont pas de fonction politique réelle.

- Prolétariat déracinée et radicalisé.

- Il est moins important que dans les autres pays européens mais beaucoup plus radicalisé.

Ils arrivent dans les villes où il n’y a pas de tradition syndicale ouvrière ce qui augmentent la radicalisation, et une augmentation des réceptifs des hypothèses révolutionnaires.

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Violence et consentement

Totalitarisme : on comprend ces régimes comme des régimes totalitaires puisque l'Etat contrôle tout ! Il fait recours à la violence de manière très forte. Le peuple russe est la victime du bolchévisme et le peuple italien du fascisme. Dès que le peuple disait quelque chose, répression. Bien sûr, tout le monde n'est pas contre et les italiens et les russes ont une part de responsabilité par leur soutien.

Chiasme russo-italien : lorsque l'on dit qu'il y a un parallélisme entre le fascisme et les bolchévistes, c'est pas tout à fait vrai pcq : en Italie, après la violence avec laquelle Mussolini est entré au gouvernement, c'était assez « calme ». En Russie, la montée au gouvernement se fait avec violence bien sûr mais il y avait un grand soutien du peuple.

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A window of opportunities

Les bolchévistes et les fascistes sont les enfants de la Grande Guerre.

Premièrement, il y a un effondrement de l'ordre :

- du Tsar en Russie : armée tsariste est une longue série de défaite. Le Tsar décide donc qu'il sera le chef de l'armée pour régler tout ça. Ca marche encore moins bien, du coup le tsar s'en va mourir dans un coin. Ses ministres décident donc de s'en occuper mais il manque de discipline et les soldats désertent. Il n'y a plus de tsar, d'armée, virginité politique. Arrive Lénine qui saisi sa chance dans la déroute militaire, et promet la paix, il ne veut pas renvoyer les soldats sur le front.

- En Italie, le gouvernement ne veut pas se risquer dans cette guerre. S'ils rentrent dans la guerre, c'est parce que Mussolini fait en sorte qu'ils y entrent et principalement du bon côté pour pouvoir s'assoir à la table des gagnants après la guerre et y trouver leurs intérêts.

Mussolini prône que ses hommes et son parti peuvent faire de l'ordre et mater les autres. La classe politique traditionnelle est délégitimée, ils n'ont rien su proposer d'autre face à Musso. Guerre civile et désir d'ordre : Armée blanche vs Armée rouge.

- En Italie, Mussolini promet l'ordre, ce que veulent la classe politique traditionnelle. Ils voient bien qu'en effet les hommes de Mussolini arrive à faire régner l'ordre. Ils pensent donc qu'ils peuvent l'utiliser et qu'ils le jetteront après. Ou pas.

- Les officiers de l'ancienne armée tsariste passent en masse dans l'armée blanche. Mais il en faut aussi dans l'armée rouge, sinon celle-ci n'a aucun « expert » ! A la fois, on a pas confiance en eux. Il faut donc les surveiller alors que ce sont eux les « chefs » d'armée. Il faut bolchéviser l'armée.

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Idéologie et mouvement.

Une idéologie se dote d’une organisation politique :Il y a tellement d'ouvriers, tellement de gens qui quittent les campagnes que les industries peuvent payer le prix qu'elles veulent ; s'ils ne sont pas contents, ils s'en iront et d'autres viendront. Marx attend donc que ça pète, il sait que cela va péter, que les gens ne vont plus accepter. Comment accélérer cette révolte ? Par une politique du pire : le terrorisme (tuer le ministre de l'Intérieur, faire des grèves sauvages,...). Marx analyse qu'il y a plusieurs manières de répondre :


- par la politique,
- par les syndicats,
- par une politique du pire.

Une organisation politique se dote d'une idéologie : Chez les fascistes, c'est un autre schéma. Pour régler tous les problèmes, il faut s'appuyer sur une organisation politique. Montrer qu'il y a une forme de politique qui est capable de faire régner l'ordre. Le parti entre donc dans le gouvernement et transforme un système de multipartisme en un monopartisme. Leur but est d'entrer au gouvernement, d'encadrer un peu tout cela. Pour monter au gouvernement, il faut qu'ils aient une idéologie !

Orthodoxie (ce qui est conforme à la doctrine d'un parti), Hétérodoxie (caractère de ce qui est hétérodoxe, contraire à une idée reçue), Syncrétisme (système qui tend à fusionner plusieurs doctrines différentes) : il n'y a pas vraiment d'orthodoxie fasciste, c'est un syncrétisme.

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Réinventer la politique de l'ère des masses.

Les différentes manière de politiser l'ère des masses :
- Le parlementarisme peut diriger les masses
- Restaurer les élites et faire marche arrière
- Autres alternatives : nous avons intégrer les masses, on va l'aborder d'une autre manière. La
démocratie politique est un leurre sans la démocratie économique. Il faut des entreprises
d'Etat etc, c'est ainsi qu'on aura une vraie démocratie : discours communiste
- Les fascistes ont pour idée que les masses ont besoin d'être encadrées : c'est la Révolution de
l'Ordre.

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Les résistants

- République de Weimar
- La Tchécoslovaquie (seulement à Munich, 1938)
- La « frange occidentale » fragilisée d’un régime politique désaffecté.

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Le poids de ‘29

Il faut cesser de dire que tout marchait bien avant le krach ; la crise est centrale pour comprendre comment Hitler a pu installer sa dictature avec l’appui populaire mais la plupart des autres démocraties avaient sauté avant 29. La démocratie parlementaire est fragilisée parce que ces régimes autoritaires, objectivement, répondent mieux à la crise que les démocraties… Les économies ouvertes des démocraties sont les plus exposées, moins apte à résister. L’idée que la crise est la cause de la chute des démocraties date des années 80 ; le déterminisme économique (puis politique) est plus complexe que ça.

La crise arrive après le basculement de la grande majorité des pays. Elle joue un rôle très important en Allemagne. Elle suscite des comparaisons défavorables en France, en Belgique, Pays-Bas et Grande-Bretagne.

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La chronologie des sortants

- Hongrie, 1919: Bela Kun est remplacé par Amiral Horty
- Italie, 1922: Benito Mussolini
- Espagne, 1923: Primo de Rivera
(1931: République; 1936-1939: Guerre Civile)
- Portugal, 1926 - Carmona; 1932 – Salazar
- Pologne, 1926 - Pilsudski
- Albanie, 1928: roi Zog
- Yougoslavie: 1929: roi Alexandre
- Années 1930: pays Baltes, Roumanie, Bulgarie.

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Un « retour en arrière »?

On abandonne progressivement la démocratie pour des dictatures réactionnaires :
- Anticommunistes : peur du rouge ; se demandent si le SU n’est pas la voie vers le soulèvement…
- Nationalistes : frustrés par l’ordre de l’après-guerre, gouvernement fort pour protéger les
minorités.
- Contre-révolutionnaires : hostiles à la démocratie-même, « on était mieux avant ».
- Autoritaires :
- exécutif fort
- pouvoir personnalisé
- appuyées sur l'armée
- Conservateurs :
- statut quo économique
- défense des intérêts des élites traditionnelles (propriétaires terriens)
- alliance avec l'Eglise qui apporte les « vraies valeurs »


Climat intellectuel : Ortega y Gasset (La révolte des masses) constate que c’est une nouvelle Europe
où on a donné le pouvoir à des masses incultes, il faut changer ce nivellement par le bas.

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